Saint-Bernard (Ain)

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Saint-Bernard
Saint-Bernard (Ain)
Le château de Saint-Bernard.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Bourg-en-Bresse
Intercommunalité Communauté de communes Dombes Saône Vallée
Maire
Mandat
Bernard Rey
2020-2026
Code postal 01600
Code commune 01339
Démographie
Gentilé Spinosiens
Population
municipale
1 497 hab. (2021 en augmentation de 4,25 % par rapport à 2015)
Densité 475 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 56′ 44″ nord, 4° 43′ 55″ est
Altitude Min. 167 m
Max. 198 m
Superficie 3,15 km2
Unité urbaine Lyon
(banlieue)
Aire d'attraction Lyon
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Trévoux
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Bernard
Liens
Site web mairie-saint-bernard.fr

Saint-Bernard est une commune française située dans le département de l'Ain, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Les habitants se nomment « Spinosiens ».

Géographie[modifier | modifier le code]

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Rose des vents Jassans-Riottier Rose des vents
Anse (Rhône) N Saint-Didier-de-Formans
O    Saint-Bernard    E
S
Ambérieux (Rhône) Trévoux

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Bourgogne, vallée de la Saône » et « Nord-est du Massif Central »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 764 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 6,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Pommiers à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 12,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 778,0 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Bernard est une commune urbaine[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[10] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (47,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (47,5 %), zones agricoles hétérogènes (24,9 %), terres arables (13,5 %), eaux continentales[Note 3] (12,4 %), forêts (1,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[15].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution française, la commune prend temporairement le nom de Mont-Bernard[16].

Histoire[modifier | modifier le code]

Barnard, lieutenant de Charlemagne, est le fondateur du village de Saint-Barnard devenu Saint-Bernard à la suite d'une coquille semble-t-il.

Saint-Barnard est acquis, en 1264[17], de Guichard, sire de Beaujeu. La seigneurie s'étendait sur Saint-Didier-de-Formans.

Hameaux[modifier | modifier le code]

Bruyères (les)[modifier | modifier le code]

Ce plateau (Les Brueres, de Brueriis) paraît avoir été une station d'une certaine importance à l'époque préhistorique, ainsi que l'attestent les nombreux instruments en silex et en pierres dures qu'on y rencontre, soit à la surface, soit enfouis dans le sol.

Il fut aussi le théâtre de la défaite des Tigurins par Jules César (696 de Rome). « Les fouilles pratiquées en 1862, dit l'historien du conquérant des Gaules, entre Trévoux et Riottier, ne laissent aucun doute sur le lieu de cette défaite. Elles ont révélé l'existence de nombreuses sépultures tant gallo-romaines que celtiques. Les tumulus ont fourni des vases d'argile grossière, beaucoup de fragments d'armes en silex, des ornements en bronze, des fers de flèches, des fragments de douilles.

Ces sépultures sont les unes par incinération, les autres par inhumation. Dans les premières, nulle part la crémation n'a été complète, ce qui prouve qu'elles ont été faites à la hâte et exclut toute idée d'un cimetière ordinaire. Deux fosses communes étaient divisées chacune en deux compartiments, dont l'un ne renfermait que des cendres et l'autre des squelettes humains, entassés pêle-mêle, squelettes d'hommes, de femmes et d'enfants.

Enfin, de nombreux fours de campagne jalonnent, en quelque sorte, la route suivie par les Helvètes. Ces fours, très-communs au pied des coteaux abrupts de Trévoux, Saint-Didier, Frans, Jassans et Mizérieux, se retrouvent sur la rive gauche de l'Ain et jusque dans le voisinage d’Ambronay. »

Des découvertes accidentelles faites postérieurement aux fouilles de 1862, fouilles que j'ai été appelé à suivre, et sur lesquelles j'ai rédigé un rapport qui a fourni les éléments du passage qu'on vient de lire, sont venues corroborer les premiers résultats obtenus. Ces découvertes consistent en de nouvelles sépultures, renfermant des haches en bronze, une ascia et un glaive romain en fer[18].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

Vue aérienne.

La commune de Saint-Bernard est membre de la communauté de communes Dombes Saône Vallée, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Trévoux. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[19].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Bourg-en-Bresse, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[20]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Trévoux pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[20], et de la deuxième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[21].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 1977 mars 2001 François Paour[22] DVD Président de l'Association des Maires de France
Chargé de mission au cabinet de Charles Pasqua
mars 2001 réélu mars 2008 Bruno Balay    
mars 2014 En cours Bernard Rey DVD-NC
puis Agir
Permanent politique
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].

En 2021, la commune comptait 1 497 habitants[Note 4], en augmentation de 4,25 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
242299260267279285265290299
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
296318311300283266290266277
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
258257201201216227220218231
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
2533624887058721 2821 3581 3801 406
2018 2021 - - - - - - -
1 4321 497-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

En 1264, il est vendu par le sire de Beaujeu à l'Église de Lyon. Il est pris et ruiné en 1376 et 1448, et est tenu par l'Église jusqu'en 1599. Il est restauré au XIXe siècle[28].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Saint-Bernard et Pommiers », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Pommiers », sur la commune de Pommiers - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Pommiers », sur la commune de Pommiers - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
  9. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
  10. « Unité urbaine 2020 de Lyon », sur https://www.insee.fr/ (consulté le ).
  11. « Base des unités urbaines 2020 », sur www.insee.fr, (consulté le ).
  12. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  16. « Noms révolutionnaires des communes du département de l'Ain », sur ain-genealogie.fr (consulté le )
  17. Marie-Claude Guigue, Topographie historique du département de l'Ain, Bourg, Gromier Ainé, , 518 p. (BNF 30556006, lire en ligne), p. XLI.
  18. .Hist. de Jules-César, par Napoléon III, t. II, p. 61 de l'édition in-8°.
  19. « communauté de communes Dombes Saône Vallée - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
  20. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Saint-Bernard », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  21. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
  22. Jeune Chambre Economique de Caen, Calvados (14), « Les origines de la JCE de Caen », sur jcecaen.free.fr (consulté le ).
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. « Château », notice no PA00116614, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 26 (cf. Saint-Bernard).
  29. Notice no PA01000007, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/IA01000033

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]