Saint-Amarin
Saint-Amarin | |
Hôtel de ville de Saint-Amarin. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Haut-Rhin |
Arrondissement | Thann-Guebwiller |
Intercommunalité | C.C. de la Vallée de Saint-Amarin |
Maire Mandat |
Charles Wehrlen 2014-2020 |
Code postal | 68550 |
Code commune | 68292 |
Démographie | |
Population municipale |
2 310 hab. (2014) |
Densité | 199 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 52′ 23″ nord, 7° 01′ 54″ est |
Altitude | Min. 393 m Max. 1 347 m |
Superficie | 11,61 km2 |
Élections | |
Départementales | Saint-Amarin (chef-lieu) |
Localisation | |
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Saint-Amarin est une commune française située dans le département du Haut-Rhin, en région Alsace.
Ses habitants sont appelés les Saint-Amarinois et les Saint-Amarinoises.
Géographie
Localisation
Saint-Amarin (Sankt-Amàri en alsacien) est situé à 412,07 mètres au-dessus du niveau moyen de la mer à Marseille, l'altitude minimale étant de 395 mètres à la sortie de la Thur, en amont de l'église Saint-Joseph-Artisan de Malmerspach et l'altitude maximale étant de 1 345 mètres, en léger contrebas du sommet du Storkenkopf[1]. La petite ville se situe à 9 km au nord-ouest de Thann dans le département du Haut-Rhin (68). Elle se situe près du département des Vosges et c'est le plus court passage entre les villes de Gérardmer, La Bresse, et Mulhouse, le seul problème étant la route traversant la vallée, souvent encombrée de bouchons.
Lieux-dits et écarts
- Le Vogelbach et le Hintervogelbach sur la rive droite amont de la rivière Vogelbach. Le Hintervogelbach est une zone d'ancien peuplement de fermes isolées sur les pentes reculées du vallon.
- Le Fistelhaeuser, en face du Vogelbach, dominant la rive gauche de la rivière Vogelbach d'une trentaine de mètres pour le moins.
- Le Herrenwald dominant le village par l'est.
- Le Stockenmatt, quartier au-delà de la carrière, vers le nord-ouest.
- Le Meerbaechel, ferme-auberge dominant le vallon du Vogelbach et le village par le nord, à près de 700 mètres d'altitude.
- La Vue des Alpes est un écart de la commune, regroupant quelques maisons agglomérées à la commune de Geishouse.
- Le Hirschenbach, vallon boisé inhabité au pied du bûcher de la Saint-Jean (Fàckel en alsacien).
- Le Mordfeldloch, arrière vallon inhabité de la rivière Vogelbach.
Hydrographie
Le principal cours d'eau de la commune est la Thur, affluent de l'Ill, qui passe en bordure ouest de l'agglomération, avec un écoulement orienté de nord-ouest vers sud-est. Cette rivière a longtemps fourni l'énergie nécessaire aux usines locales, en particulier aux entreprises textiles, qui ont été aménagées de part et d'autre des berges.
Le Vogelbach est une rivière de quelques kilomètres qui prend sa source au pied du Hundskopf, à plus de mille mètres d'altitudes. Il passe au cœur du village et se love autour du château, avant de s'écouler vers la Thur avec laquelle il conflue par la rive gauche. Le Vogelbach, comme la Thur, est soumis à des sautes de débit importantes, lors des fontes nivales de printemps, voire à l'occasion d'orages, aussi son cours est canalisé dans la partie aval et urbaine.
Le Hirschenbach est un ruisseau de quelques centaines de mètres qui prend sa source à 500 mètres d'altitude et se jette dans la Thur par la rive droite. Il tire sa notoriété locale par le bûcher de la Saint-Jean qui domine son vallon. La crémation des bûchers est une coutume ancestrale dans les villages de la vallée. Avec les festivités qui entourent l'embrasement du bûcher, on célèbre ainsi le solstice d'été.
Toponymie
- Doroangus en 668 (Cloroangus, du celtique tuar = maison), Sanctus Amarinus (vers 1135), Sand Heimmerin (1316), Saint Amarin (1793).
Histoire
Cette vallée fut déjà visitée et occupée par les Romains. Au début du VIIe siècle, un pieux ermite nommé Marin avait bâti une cellule près de Doroangus. Étant tombé malade, il eut la visite de saint Prix, également appelé Project, évêque de Clermont qui, de la cour de Childéric II roi d'Austrasie, s'en retournait en Auvergne. Le saint prélat le guérit de la fièvre. Pour lui témoigner sa reconnaissance, Marin le reconduisit dans son diocèse. Mais arrivé à Volvic en Auvergne, les deux voyageurs furent assaillis par des brigands qui s'en prirent d'abord à l'ermite. Project, voyant l'erreur de ces gens, s'écria : je suis celui que vous cherchez. À ces mots, il tomba sous les coups du brigand nommé Radbert. Son ami et l'acolyte Elidus le suivirent de près. Rapportées à Doroangus, les reliques de Marin furent honorées en cet endroit, qui lui dut son nom. Ceci se passait en 676. Le monastère de Saint-Amarin fut plus tard régularisé par les abbés de Murbach, transformé au XIIe siècle en un chapitre de chanoines dépendant de cette abbaye, qui possédait le village fondé autour du couvent et toute la vallée. Au XIIIe siècle, grâce à l'ouverture du col du Saint-Gothard, la route de la vallée de Saint-Amarin s'ouvrit au commerce international entre l'Italie et la Flandre. Pour en profiter, l'abbé de Murbach établit un péage, gardé par le château de Friedburg (avant 1255), et le défendit avec succès contre les convoitises des comtes de Ferrette et des seigneurs de Saint-Amarin. Saint-Amarin fut fortifié entre 1240 et 1260 mais déclina après que le chapitre eut été transféré à Thann en 1441. Totalement dépeuplé par les guerres du XVIIe siècle, Saint-Amarin s'industrialisa au XIXe siècle grâce à d'anciennes mines d'argent, cuivre, plomb, cobalt, zinc. Intégrée à l'Empire allemand après la guerre de 1870, Saint-Amarin fera partie des rares communes alsaciennes libérées par l'armée française en août 1914, mais reperdue, peu après, lors de la contre offensive allemande.
Politique et administration
Liste des maires
Jumelages
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[2]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[3],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 2 310 habitants, en diminution de −4,58 % par rapport à 2009 (Haut-Rhin : 1,52 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Collège public d'enseignement secondaire Robert Schuman.
Il compte plus de 600 élèves en 2013.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Monument aux morts de toutes les guerres.
- Voie romaine (vestiges).
- Étang du Firmenweiher.
- Musée Serret.
- Usine DMC Concord (groupe Bernard Krief), anciennement SAIC Velcorex (textile).
- Usine Garnier Ponsonnet Vuillard, anciennement les "Enveloppes Vuillard" (EVA) (papier à lettres).
Personnalités liées à la commune
- Mgr Pierre Bockel, ancien archiprêtre de la cathédrale de Strasbourg, résistant durant la guerre 1939-1945, écrivain et journaliste, né le 3 octobre 1914 à Saint-Amarin où sa famille était réfugiée durant la guerre 1914-18, mourut le 13 août 1995 à Strasbourg ; il a été honoré par l’État d’Israël du titre de « Juste parmi les Nations » en 1988.
Héraldique, logotype et devise
Les armes de Saint-Amarin se blasonnent ainsi : |
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
- Communauté de communes de la vallée de Saint-Amarin
- Office du tourisme de Saint-Amarin Alsace
- Saint-Amarin sur le site de l'Institut géographique national
- Le site de la ville de Saint-Amarin
- [1] Musée Serret des Amis de la vallée
- [2] Club vosgien "vallée de Saint-Amarin"
- Photographies de Saint-Amarin et alentours en 1898-1901 et pendant la 1ere Guerre Mondiale.
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Altitudes minimale et maximale estimées d'après « Carte IGN autour de Saint-Amarin », sur www.geoportail.fr (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Archives Départementales du Haut-Rhin