Sada (Mayotte)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Sada
Sada (Mayotte)
Vue aérienne de Sada, avec son minaret.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Mayotte
Département Mayotte
Intercommunalité Communauté de communes du Centre-Ouest
Maire
Mandat
Houssamoudine Abdallah
2020-2026
Code postal 97640
Code commune 97616
Démographie
Gentilé Sadois
Population
municipale
11 156 hab. (2017 en augmentation de 9,43 % par rapport à 2012)
Densité 1 087 hab./km2
Géographie
Coordonnées 12° 50′ 56″ sud, 45° 05′ 59″ est
Altitude Min. 0 m
Max. 510 m
Superficie 10,26 km2
Type Commune urbaine et littorale
Unité urbaine Sada
(ville isolée)
Aire d'attraction Mamoudzou
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sada
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
Voir sur la carte topographique de Mayotte
Sada
Géolocalisation sur la carte : Mayotte
Voir sur la carte administrative de Mayotte
Sada

Sada est une commune française du département et région d'outre-mer de Mayotte. Située au centre-ouest de l'île, elle comptait 11 156 habitants en 2017.

Géographie[modifier | modifier le code]

Sada est construite à flanc de colline. C'est une commune occidentale au littoral de falaises, sauf au nord dans la baie de Chiconi (littoral de palétuviers). Le climat y est de type tropical.

Le village de Mangajou dépend de la commune de Sada, ainsi que la plage de « Tahiti plage », au sud. Face au village se trouve l'îlot Sada, relié à la plage à marée basse par le Tombolo.

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sada est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Sada, une agglomération intra-départementale regroupant 1 commune[4] et 11 156 habitants en 2017, dont elle est une ville isolée[5],[6].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mamoudzou, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].

La commune, bordée par l'océan Indien à l'ouest, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[9]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[10],[11].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Sada viendrait du mot m'sada qui veut dire « entraide »[réf. nécessaire].

Histoire[modifier | modifier le code]

Les descendants des premiers colonisateurs arabes de lignée chérifienne originaire d'Hadramaout (les Ba'Alawi) sont toujours présents.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Comme la plupart des villages, Sada est situé sur le littoral centre ouest de l'île. Il est constitué de deux villages principaux, dont Sada le village principal avec la mairie et la majorité de la population et Mangajou avec une mairie annexe. Il y a aussi Doujani qui se situe entre les deux et qui se constitue de quelques maisons isolées, de la bibliothèque municipale et de la gendarmerie du centre ouest de l'ile.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1983 1991
(démission)
Mansour Kamardine RPR  
1991 1995 Toilibou Abdallah RPR  
Les données manquantes sont à compléter.
2002 mars 2008 Ahamadi Dahalani UMP  
mars 2008 mars 2014 Hamada Binali DVG (UNFCS)  
mars 2014 juillet 2020 Anchya Bamana UMPLR Fonctionnaire
juillet 2020 En cours Houssamoudine Abdallah DVD  

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1978. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2002[13], les précédents recensements ont eu lieu en 1978, 1985, 1991 et 1997.

En 2017, la commune comptait 11 156 habitants[Note 3], en augmentation de 9,43 % par rapport à 2012

Évolution de la population  [ modifier ]
1978 1985 1991 1997 2002 2007 2012 2017
3 2284 1375 5547 4366 9638 00710 19511 156
De 1961 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Insee de 1968 à 2006[14] puis à partir de 2006[15])
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Le village de Sada abrite deux écoles maternelles, quatre écoles primaires et un collège. Le village de Mangajou abrite une école maternelle, une école primaire et un lycée. Il y a également trois madrassas régies par le statut d'association et quelques écoles coraniques non déclarées qui tendent à disparaître devant le succès des madrassas.

Économie et tourisme[modifier | modifier le code]

Sada est une cité-dortoir, en effet la majorité des actifs travaillent au chef-lieu de l'île, Mamoudzou. On note tout de même des activités dans l'artisanat (bijouterie, poterie, vannerie). On peut trouver certains commerces tels qu'un bureau de banque, un bureau de poste, deux boulangeries, une superette, plusieurs épiceries, une maison de l'Artisanat locale et quelques chambres d'hôtes et restaurants, ce qui fait de Sada la commune principale de l'ouest de Mayotte.

Le principal employeur de la commune est l'Éducation nationale (lycée, collège, écoles primaires).

Dans le village de Jimawéni, au sud de Sada, se trouvait l'Écomusée de la vanille et de l'ylang-ylang, l'un des principaux sites touristiques de Mayotte. Ce musée est fermé depuis 2014. La maison de l'artisanat attire tout aussi bien les touristes que les habitants de l'ile pour le savoir-faire des habitants du village[16].

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Il y a deux mosquées du vendredi à Sada distantes d'une centaine de mètres l'une de l'autre et séparées d'un cimetière ; fait unique à Mayotte dû à d'anciennes dissensions entre les habitants de deux quartiers historiques principaux de Sada : Gnambobolé et Gnambotiti. Il faut noter que ces dissensions étaient dues à l'explosion démographique à Sada. Aujourd'hui ces conflits ont pratiquement disparu, cependant les deux mosquées cohabitent.

La mosquée de Gnambobolé appelée en mahorais mkiri wa djimoi qui veut dire "la mosquée de vendredi", est ancienne et dispose d'un minaret. C'est la mosquée du vendredi traditionnelle. Dans cette mosquée repose mwen charif, un chérifien descendant du prophète de l'islam par le biais d'Ahmad Al-Muhajir (ancêtre du clan ba'alawi sada).

La mosquée de Gnambotiti appelée en mahorais mkiri wa golf a été construite au début des années 1990. Elle est aussi la plus grande mosquée de Mayotte et accueille des manifestations telles que le djoor (« grand rassemblement ») de la mouvance Jamaat Tabligh. Elle comprend une madrassa qui était la plus importante de l'île jusqu'à la scission de celle-ci en deux écoles distinctes.

La ville de Sada compte onze mosquées, deux à Mangajou, une à Doujani, une à Mtsagnougni (Tahiti plage) et une à Mtsangachéhi.

La place de la boulangerie (Ha Ndovou) est le centre-ville, lieu des rassemblements et des manifestations. Elle accueille principalement les meetings politique et le marché, ainsi que les manifestations du genre victoire sportive et exceptionnellement en 2009 a accueilli le défilé du . Il y a aussi la place de l'artisanat qui accueille le Mlidi (danse religieuse pour homme), le debaa (danse religieuse pour femme), les madjlissis mais aussi des mbiwis à l'occasion des mariages. La place de la mosquée de vendredi accueille le dahira (autre danse religieuse pour homme) et le debaa. L'ancien plateau polyvalent de tyauni à Gnambobolé accueille les soirées dansantes, le debaa, les mrengués (boxe locale) et bien d'autres. Cette répartition a été faite ainsi après la fin des querelles entre les quartiers principaux pour favoriser les rassemblements, les échanges et les rencontres entre les habitants et pour renforcer la cohésion sociale et le bien-être de tous.

Le terrain de football et un autre plateau polyvalent sportif accueillant les principales rencontres comme le basket-ball, hand-ball et autres se situent à Bandrani, dans les hauteurs du village, à côté du collège. Le village de Mangajou compte lui aussi un terrain de football et un plateau polyvalent juste aux abords de la mangrove.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au , millésimée 2017, définie dans les limites territoriales en vigueur au .

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune urbaine - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Sada. », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mamoudzou », sur insee.fr (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  10. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. Titre V de la loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité
  13. Décret no 2002-974 du 9 juillet 2002 fixant la date et les conditions dans lesquelles sera exécuté le recensement général de la population de Mayotte en 2002, publié au JORF du .
  14. Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2013 - Recensements harmonisés - Séries départementales et communales
  15. pour les années 1978, 1985, 1991, 1997, 2002, 2007, 2012 et 2017
  16. Pour plus d'informations, voir le site web des Naturalistes de Mayotte

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]