Société nationale d'électricité (république démocratique du Congo)

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Société nationale d'électricité
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Création Voir et modifier les données sur Wikidata
Forme juridique entreprise publique
Siège social Kinshasa
Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Effectif 6 500Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.snel.cd

La Société nationale d'électricité (SNEL) est la compagnie d'électricité de la république démocratique du Congo.

Histoire[modifier | modifier le code]

Infrastructures[modifier | modifier le code]

Vue du barrage d'Inga I et du canal d'alimentation d'Inga II à l'avant plan.

En 2001, la SNEL annonce son intention de devenir un exportateur majeur d'électricité en Afrique de l'Ouest (déjà exportateur vers l'Angola, le Zimbabwe, le Congo-Brazzaville) en revalorisant et agrandissant les centrales d'Inga. Ces centrales tournent alors à 20 % de leur capacité, faute de pièces de rechange[1].

En , la SNEL signe un contrat de $110 millions avec le groupe suédois ABB pour relier Inga au complexe minier de Kolwezi dans le Katanga, une opération appuyée par la Banque mondiale[2].

En , la SNEL signe avec la ZESCO zambienne un partenariat de $3 milliards pour la construction d'une centrale électrique d'une capacité de production de 1.400 MW au Katanga[3]. En , la SNEL ouvre la cité Mzee Laurent Désiré Kabila destinée uniquement aux employés de la compagnie électrique[4].

En , la SNEL signe avec le Chinois Trois Gorges visant à améliorer la desserte en énergie électrique en RDC[5].

En , le gouvernement congolais évoque la possibilité d'un éclatement de la SNEL en plusieurs entités afin de mieux répondre aux manques énergétiques du pays[6]. technique

Services[modifier | modifier le code]

Bâtiment de la SNEL à Kisangani.

De 1980 à 1994, la SNEL lance un grand programme a l'attention de ses usagers visant à faire remplacer leurs chaudières à combustible pas des chaudières électriques (« tarif préférentiel chaudière »), programme toujours en vigueur en 2006. De 1995 à 1998, la SNEL réduit de moitié le prix du kWh. En 1999, une réduction supplémentaire avait été appliquée pour répondre à la crise économique suivant les conflits de 1996 et 1998. En 2006, la SNEL demande au gouvernement la suspension des réductions accumulées avec le temps[7].

En 2010, les médias portent leur attention sur l'état de délabrement des installations électriques de la SNEL dans les villes congolaises. 130 décès ont été causés par des électrocutions dans la capitale en 2007. Dans certaines zones, les câbles courent les rues à même le sol, sans aucune gaine de protection en béton. En cas de pluie, les rues se recouvrent de flaques et les cables deviennent invisibles pour les piétons. Un marché noir du câble électrique s'est développé autour de l'absence de la SNEL sur ce créneau[8].

En , le député congolais Clément Kanku lance la campagne « Zéro courant = zéro facture » qui appelle les usagers de la ZESCO à ne pas payer leurs factures en cas de coupure de courant[9].

En , la SNEL lance officiellement son programme de compteurs à consommation pré-payée[10].

Finances[modifier | modifier le code]

En 2000, le SNEL clôt l'année sur un résultat financier déficitaire de $33,7 millions[11].

En , une enquête d'une commission du Sénat congolais révèle des anomalies dans la gestion de la SNEL, et pointe du doigt ses dirigeants ainsi que le gouvernement congolais[12].

En , la SNEL exige à la Regideso de régler ses factures impayées dont le total s'élève à $2,7 millions[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. AFP, « La République Démocratique du Congo ambitionne d'approvisionner l'Afrique en électricité », sur Sangonet.com,
  2. « RDC : transport du courant électrique, la Snel en contrat de 110 millions USD avec la suédoise ABB », sur Radiookapi.net,
  3. RDC - Zambie : 3 milliards USD pour la construction d'un centrale hydroélectrique, www.kongotimes.info, 14 mai 2013 (consulté le 15 août 2018)
  4. Kinshasa : une nouvelle cité de 152 maisons pour les agents de la Snel, www.radiookapi.net, 4 mars 2014 (consulté le 15 août 2018)
  5. La Snel signe un partenariat avec une société chinoise pour améliorer la desserte électrique, www.radiookapi.net, 2 avril 2016 (consulté le 15 août 2018)
  6. Yves Kadima, Electricité en RDC : vers l’éclatement de la Snel en plusieurs entités, www.digitalcongo.net, 22 mai 2018 (consulté le 15 août 2018)
  7. « La bataille sur la tarification de l’énergie électrique en RD Congo », sur Congoforum.be, 16 mai 2006amedee mwarabu kiboko
  8. « Les câbles mortels de Kinshasa », sur Observers.france24.com } date = 1 février 2010
  9. La SNEL « pas effrayée » par l’appel à ne pas payer les factures, www.radiookapi.net, 14 juillet 2016 (consulté le 15 août 2018)
  10. Auguy Mudiayi, Kinshasa : La SNEL inaugure le projet des compteurs à pré-paiement à Matete, www.actualite.cd, 16 mars 2018 (consulté le 15 août 2018)
  11. Interview de M. Alphonse Muyumba Kalenge, www.winne.com, 1 avril 2002 (consulté le 21 août 2018)
  12. Mokonda Bonza: «La SNEL est une entreprise très mal gérée», www.radiookapi.net, 6 octobre 2011 (consulté le 15 août 2018)
  13. Nord-Kivu : la Snel exige à la Regideso près de 3 000 000 $US pour améliorer sa desserte, www.radiookapi.net, 5 février 2012 (consulté le 15 août 2018)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles liés[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]