Série 18 SNCB (Alsthom)

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Série 18
(Alsthom) (SNCB)
Description de cette image, également commentée ci-après
La locomotive électrique 1802 à Compiègne (France) en 1989.
Identification
Exploitant(s) SNCB
Désignation 1801 à 1806
Surnom Nez cassés
Type Locomotive électrique
Concepteur Alstom / Paul Arzens
Construction SNCB: 6, SNCF: 10 locomotives
Constructeur(s) Alsthom 1973-1974
Effectif 6
Retrait radiées en 1999 détruites en 2009
Affectation Belgique, Luxembourg, France, Allemagne
Utilisation Voyageurs
Préservation

1 (1805).

La 1805 par le PFT-TSP. Elle est exposée au musée "Retro-Train" de Saint-Ghislain.
Caractéristiques techniques
Disposition des essieux C'C'
Écartement standard (1 435 mm)
Captage pantographes
Tension ligne de contact 1,5 kV continu
3 kV continu
15 kV 16 2/3 Hz
25 kV 50 Hz V
Puissance continue 2*2160 kW kW
Masse en service 113 t
Longueur HT 22,08 m
Empattement 14,34 m
Diamètre des roues Ø1,10
Vitesse maximale 180 km/h

La première série 18 est une série de six locomotives électriques polytensions commandées en 1970 par la SNCB, à cause du manque de puissance des locomotives de la série 15 engagées alors sur l'axe Paris - Bruxelles, consécutif à l'augmentation de la demande - et donc du poids à remorquer - sur ces relations Trans-Europ-Express. Ces motrices dérivent des CC 40100 de la SNCF et furent construites sous licence par la Brugeoise et Nivelles, et sur base d'éléments fournis par Alsthom, constructeur des machines françaises.

Histoire[modifier | modifier le code]

Locomotives quadritensions, elles étaient conçues pour assurer les relations qui sont depuis assurées par Thalys, mais à l'époque, elles furent essentiellement engagées sur les trains TEE Paris - Liège - Cologne.

Délicates et couteuses à entretenir, ces machines se retrouveront privées de leur principal terrain de jeu avec l'arrivée des rames TGV qui leur ravirent la plupart des services TEE "ressuscités" dans le milieu des années 1990, préfigurant l'ouverture des lignes à grande vitesse.

La SNCB songe alors déjà à les réformer, mais les conserve finalement pour prêter main-forte aux machines de la série 16 sur la relation IC A : Ostende - Bruxelles - Eupen/Cologne.

En 1999, elles sont retirées du service et mises en parc à l'atelier de Kinkempois. L'une d'entre elles (la 1801) a longtemps été utilisée par l'atelier central de Salzinnes comme banc de test pour l'alimentation des voitures voyageurs internationales sous différentes tensions.

Les prémices de la libéralisation du rail rendent la SNCB très méfiante. Elle ne souhaite pas que ces machines homologuées sur plusieurs réseaux soient acquises par des opérateurs qui en profiteraient pour tirer des trains internationaux en concurrence avec ses propres activités. Aussi, l'association Patrimoine Ferroviaire et Tourisme ne pourra assurer la conservation de la 1805 en 2001 qu'à la condition que cette motrice soit définitivement neutralisée[réf. nécessaire].

En 2007, l'état des machines s'est sérieusement dégradé. Les 1803 et 1806 sont envoyées chez Soluxtrafer, à Aubange, pour être démantelées. Peu de temps après leur arrivée, elles sont sauvées de justesse et envoyées chez Rail et Traction afin d'être reconditionnées à moindre frais pour pouvoir assurer des trains de travaux Speno dans le futur tunnel de Vaux-sous-Chèvremont, sur la LGV 3. L'idée sera abandonnée face au défi technique et au coût que cela aurait impliqué. Mi 2009, elles pourrissent toujours sur les voies de garage de cette société à Raeren. Mais finalement, en 2011, une entreprise tchèque de travaux a racheté ces locomotives et souhaitait les utiliser pour tracter ses trains. Elles ont été acheminées en octobre 2011 vers la République tchèque. Mais en ces deux machines ont été démolies.

Début de ce siècle, la SNCB a commandé 60 locomotives formant la nouvelle Série 18 dont la livraison a débuté en 2009. Ces machines se verront attribuer le même numéro de série que les 6 motrices construites par la Brugeoise et Nivelles, plutôt que les numéros commençant par 14 qui étaient disponibles. La raison invoquée était la forte probabilité qu'une commande supplémentaire ne donne un effectif supérieur à 100 unités, alors que la série 15 était encore en service. Les nouvelles motrices seront finalement au nombre de 120. Elles seront numérotées 1801 à 1896, et 1901 à 1924.

Modélisme[modifier | modifier le code]

La série 18 a été reproduite à l'échelle HO par :

  • Jouef (en 1976), fabricant français
  • Lima, fabricant italien
  • Lemaco (en 2000), fabricant suisse de modèle haut de gamme
  • LS Models (en 2009), fabricant belge
  • Märklin (en 2007), fabricant allemand de modèles en 3 rails
  • Trix (en 2007), filiale de Märklin pour le 2 rails.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Lien externe[modifier | modifier le code]