Réville

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Réville
Réville
Le phare de la pointe de Saire et la redoute.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Yves Asseline
2020-2026
Code postal 50760
Code commune 50433
Démographie
Gentilé Révillais
Population
municipale
1 026 hab. (2021 en diminution de 6,04 % par rapport à 2015)
Densité 97 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 37′ 08″ nord, 1° 15′ 29″ ouest
Altitude Min. 0 m
Max. 16 m
Superficie 10,55 km2
Type Commune rurale et littorale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton du Val-de-Saire
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Réville

Réville est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 1 026 habitants[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est au nord-est de la péninsule du Cotentin, dans le petit territoire du Val de Saire. Par sa position au nord de la rade de Saint-Vaast, elle est l'une des rares communes littorales normandes à bénéficier d'une plage exposée au sud (plage de Jonville). La commune est menacée de submersion en raison du réchauffement climatique[2]. Son bourg est à 6 km au nord-est de Quettehou, à 7 km au sud de Barfleur et à 14 km au sud-est de Saint-Pierre-Église[3].

Réville est bordée au sud-ouest par la Saire qui a son embouchure au sud.

Retour de pêche - Plage de Réville, Guillaume Fouace.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[6]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[7].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 795 mm, avec 12,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gatteville-le-Phare à 8 km à vol d'oiseau[8], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 866,7 mm[9],[10]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Réville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[12],[13],[14]. La commune est en outre hors attraction des villes[15],[16].

La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[17]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[18],[19].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,7 %), zones urbanisées (13,5 %), prairies (11 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,4 %), zones humides côtières (0,2 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Regisvilla en 1226 (A.M. H3330, Cherbourg), Regisvilla vers 1280 (pouillé), Reyville en 1318 (A.M. H4839, Lessay) et Reivilla (note Delisle) en 1327[21],[22].

Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural » ou « village ». Le premier élément Ré- semble représenter l'ancien français et normand rei « roi », si l'on admet comme justes les transpositions latines du XIIIe siècle, d'où le sens global de « ville (domaine rural, village) du roi »[21]. Il se peut plutôt que Ré- représente l'anthroponyme « le Roi » en dérivant[21],[22],[23] cf. nom de famille Leroy.

Remarque : l'ancien français et dialectal rei est attesté dans la seconde moitié du Xe siècle (Saint Léger, éd. J. Linskill, 14)[24]. Il est issu du latin regem, accusatif de rex, regis « souverain » et « chef, maître »[24]. Faute de formes assez anciennes, il est possible que la forme primitive soit un type gallo-roman *REGEVILLA > Reyville, Reiville.

Le gentilé est Révillais.

Microtoponymes[modifier | modifier le code]

Quartot, anciennement Cartot est mentionné sous la forme Carethoth au XIIe siècle[25].

La Croix au Sarnais, lieu-dit de réville, dont le nom fait référence à un district Sarnes « Pointe de Saire » soit le nom scandinave du Val de Saire que l'on trouve dans le douaire de la duchesse Judith[26].

Histoire[modifier | modifier le code]

D'après le roman de Wace, poète normand du XIIe siècle, Hasting, avec Bjorn, deux chefs normands, débarquèrent dans l'entrée de la Saire à Réville (Revonminic), et dévastèrent la région, brûlant Abillant et le château de Garillant, sur le Mont Haguez[27].

Dés le XIe siècle l'abbaye de Troarn avait été investie du patronage de Réville[Note 2].

Un monastère desservi par des bénédictins se dressait au lieu-dit le Prieuré. Une charte de 1207, laisse supposer qu'il appartenait à une abbaye du diocèse du Mans[30].

Lors de la chevauchée d'Édouard III sur le sol français, dans le cadre de la guerre de Cent Ans, les troupes anglaises, débarqués la veille à Saint-Vaast-la-Hougue, dévastent le la paroisse[31].

À la fin du XVIe siècle, le seigneur du lieu est Christophe des Îles. Avec Michel de Montreuil (1538-1621), gouverneur de Cherbourg, baron de Tollevast, seigneur de Vaugeois et Jean de Sainte-Marie-d'Aigneaux (1550-1618), seigneur d'Agneaux, gouverneur de Granville et des îles Chausey, chevalier de Saint-Michel, gentilhomme de la chambre des rois Henri IV et Louis XIII, fidèles à Henri IV, assiégèrent François de La Cour, dit du Tourps, chef des Ligueurs du Val de Saire qui réussira à s'échapper et incendiera le château de Réville[32]. En 1772, la paroisse a pour seigneur et patron messire Hervé Fouquet chevalier, également seigneur et patron de Tourlaville, Crosville, Biniville, Saint-Nazaire et autres lieux[33].

Dès 1689, sous Louis XIV, on aménagea à la Pointe de Saire, une petite redoute, qui fut équipée d'un phare depuis 1834.

Baronnie de Réville[modifier | modifier le code]

La baronnie de Réville appartenait à l'abbaye de Fontaine-Daniel[34] qui possédait le premier fief noble de cette commune, ainsi qu'on le voit dans un aveu rendu au roi le . Cet aveu renferme un passage ainsi conçu : Sous la souveraineté du roi notre sire, en son duché de Normandie, nous humbles religieux et couvent de l'abbaye et monastère de N. D. de Fontaine-Daniel de l'ordre de Citeaux, confessons et avouons tenir un fief ou membre de fief Haubert, franchement et noblement à gage pleige, cour et usage, situé et assis en la vicomté de Valognes, dont le chef est assis en la paroisse de Réville et s'étend aussi dans celles d'Anneville-en-Saire, Gatteville, Tocqueville et environs et eu icelui fief avons hommes, hommages, etc., et avons manoir, maison, chapelle en icelui, et domaine y attenant, contenant dix à douze vergées de terre, tant en jardin, pré, que terre secque, au dit lieu de Réville, lequel manoir est fort caduc, à l'occasion des anciennes guerres ; et à cause de notre fief, avons droit de gravageetc.

La légende du moine de Saire[modifier | modifier le code]

La légende raconte que ce moine défroqué, ivrogne et grossier, qui aurait vécu au XVe siècle et pourrait être le frère cadet du seigneur de Réville Jehan de Giron époux de Bonne de Quétil, aurait dit « Que Satan m'emporte si je ne dis vrai ». Depuis le parjure rôde dans les alentours prenant diverses apparences humaines ou animales. On ne l'a toutefois pas vu rôder dans les parages depuis bien longtemps. « Que Satan m´emporte si je ne dis pas vrai » implique une précision. Le seigneur de Réville avait un frère cadet qui était moine. Ce moine venait au château de son frère assez souvent. Un jour où il s´y trouvait seul, un soir d'hiver 1470, un fermier vint régler ses fermages. Ce moine ne résista pas à la tentation et quitta rapidement les lieux après avoir mis le pécule dans sa poche. Naturellement, l´affaire n´était pas terminée. Le seigneur réclama son dû, mais le fermier indiqua qu'il avait versé ses arrhes au moine alors que le seigneur était absent. Le moine et le fermier furent confrontés devant le seigneur. « Ce fermier qui m´accuse est un menteur » dit le moine, « je n´ai jamais encaissé son argent, que le Diable m´emporte et que le Pont de Saire me serve de cellule ». Ce que fit le Diable sans attendre. Une autre version indique que le moine arrivé au Pont de Saire rencontra un personnage qui lui proposa un jeu que le moine accepta séance tenante et y perdit tout l´argent qu´il venait de voler. Il perdit également son chapelet, sa robe, enfin tout ce qu'il avait sur le dos, de même que son âme, car le joueur n´était autre que Satan lui-même qui condamna notre moine à errer autour du Pont de Saire jusqu´au jugement dernier[35],[36].

Selon une autre biographie, moins connue, il est dit que Hamon de Réville, dont le père était le seigneur du lieu, entra sous la contrainte dans les ordres, alors qu'il était amoureux d'une jeune pêcheuse de coques. S'enfuyant du couvent de Montebourg, Hamon enleva sa belle, dans une barque, par une nuit de tempête. Luttant contre une mer déchaînée, Hamon maudissait Dieu et se recommandait à Satan, tout en mêlant à ses imprécations le vieil appel des marins en détresse : Sauve la vie ! Sauve la vie !. À hauteur du banc de sable, qui existe toujours entre Jonville et Saint-Vaast, la plate se retourna et la mer engloutit les jeunes gens. Depuis lorsque la mer se déchaîne et qu'elle blanchit le banc de sable, les jours de grand vent, il paraît que l'on entend ce cri : Sauve la vie ! Sauve la vie !. À cet appel les pêcheurs qui prennent la mer voient soudain sortir de l'eau un moine dont la robe est un linceul. Pour eux il est trop tard, environnés d'éléments hostiles, ils périssent noyés sous les yeux du fantôme[37].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1830 1843 Clément-Charles-Martin Roussel[38]    
1852 1878 Jacques Lescroël[39]    
24 mars 1989 septembre 2004 René Houivet    
septembre 2004[40] mars 2014 Gérard Legoupil SE  
mars 2014[41] En cours Yves Asseline SE Cadre du privé retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et quatre adjoints[41].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[42]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[43].

En 2021, la commune comptait 1 026 habitants[Note 3], en diminution de 6,04 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Réville a compté jusqu'à 2 150 habitants en 1831.

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5051 5141 9522 0182 1501 9291 9001 8981 902
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 8211 7801 7751 7401 6931 6061 5301 5121 449
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 3771 3701 3271 2961 3161 2621 2601 2481 304
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 3831 3081 2331 2461 2051 1681 1981 1721 051
2021 - - - - - - - -
1 026--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[44] puis Insee à partir de 2006[45].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie et tourisme[modifier | modifier le code]

Réville est dénommée « commune touristique » depuis [46].

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Manoir de la Crasvillerie des XVe – XVIe siècles.
  • Ferme-manoir du Houguet du XVIe siècle[47].
  • Château de Réville (XVe, XVIIe – XVIIIe siècles) d'origine médiévale, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [48].
  • Le Manoir (XVIe siècle). Situé à proximité du manoir de la Crasvillerie, il est protégé par un mur d'enceinte avec trous de fusils dirigés vers les différents accès. Avec son plan traditionnel en équerre autour d'une tour d'escalier et ses ouvertures de toutes dimensions selon leurs destinations, il mélange des éléments défensifs caractéristiques et des détails fonctionnels avec notamment à l'intérieur une multiplicité de niches et renfoncements[49].
  • Le manoir de Cabourg (anciennement du Buisson) des XVIe – XVIIe siècles, qui a conservé ses fenêtres à meneaux et ses cheminées octogonales[50]. Le logis, bâti en granit du Val de Saire, et les communs délimitent une cour intérieure carrée à laquelle on accède par une entrée double. Le domaine était dénommé manoir du Buisson avant son acquisition par les Cabourg. Sa construction se serait déroulée en trois phases successives du XIVe au XVIIe siècle, tout en conservant ses dispositions médiévales[51].
  • La maison de l'Hermitage, bâtie au début du XIXe siècle et qui a été la possession d'Adélaïde de Lesseps (1803-1870), sœur du constructeur du canal de Suez[50].
  • Église Saint-Martin (Xe, XIIe – XVIIIe siècles), classée au titre des monuments historiques, à l'exception des parties modernes (collatéral au nord du chœur, sacristie et chapelle du Sacré-Cœur), par arrêté du [52]. Nef romane et partie du XVe siècle dont les fenêtres des collatéraux ; modillons romans. On accède à l'édifice, placé sur une motte, par de très anciens escaliers et un sentier contourne le monument[29]. L'église abrite de nombreuses œuvres classées au titre objet dont un tableau l'Assomption de Guillaume Fouace du XIXe, un groupe sculpté saint Martin du XVe et une statue de saint Adrien du XVIe[53], ainsi qu'un ex-voto l'Étoile de Mer du XIXe et un tableau la Mise au tombeau[54].
  • Ancienne redoute (XVIIe siècle), à la Pointe de Jonville, inscrite avec les fossés hormis le bâtiment du gardien à l'intérieur, au titre des monuments historiques par arrêté du [55].
  • Ancien presbytère du XVIIIe siècle.
  • Chapelle Saint-Éloi avec de beaux restes romans (XIIe siècle), inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du [56]. Sur ses murs, on peut voir des graffitis marins[57]. Son enclos servait de cimetière[58].
  • Cimetière barbare de la pointe de la Loge, où l'on a découvert de nombreuses armes (épées, haches), des bijoux[59], des pièces de monnaie, des boucles et quelque poteries[60] dont une poterie attribuée aux Vikings (exposée au musée de Normandie de Caen). Dans les tombes (plus de 150 sépultures) très enchevêtrées, ont été recensés de nombreux squelettes humains datant des VIe et VIIe siècles. Les fouilles entreprises en 1959 par l'archéologue Frédéric Scuvée[61] et qui ont duré sept ans, ont mis au jour deux cimetières superposés, avec des traces d'incinérations puis des inhumations[62],[63].
  • La pointe de Saire et la plage de Jonville sont exposées au sud, ce qui est exceptionnel en Normandie.
  • Oratoires de Maltot (XIXe siècle), de Jonville (XIXe siècle).
  • Pont de Saire. Il sépare Saint-Vaast-la-Hougue de Réville, et ne fut longtemps qu'un gué avant que Vauban ne propose de construire un pont de pierre pour remplacer le pont de bois édifié à la fin du XVIIe siècle, afin de faciliter le passage de la Saire dont les fonds changent régulièrement, « faisait souvent noyer des gens, spécialement de ceux qui, ayant un peu trop bu du cidre, s'imagineraient y voir des esprits qui, en leur enseignant le chemin, les faisaient perdre »[37].
  • Demeures de la Bulotterie et de la Caudrerie.
Pour mémoire
  • Motte. Charles de Gerville signale une motte sur la paroisse de Réville, sans préciser l'emplacement (Gerville C., 1831-33, t. 6, 398 à 402)[64].
  • Chapelle de la Ferme de Maltot, aujourd'hui disparue, et dont les murs était ornés de graffitis marins[57].
  • Chapelle de Jonville[65].

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Jumelages[modifier | modifier le code]

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • François le Clerc, dit «Jambe de bois» (mort en 1563), corsaire dont le manoir de la Crasvillerie fut la demeure.
  • Stanislas Lépine (1835-1892), peintre, né dans la commune.
  • Guillaume Fouace (1837-1895), peintre, né dans la commune au village de Jonville.
  • Lucien Lepoittevin (1932-2010), professeur d'histoire de l'architecture, dessinateur et peintre, né dans la commune.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason à dessiner Blason
De gueules à la croix alésée dargent pommetée de trois pièces d'or rangées à chaque extrémité[67].
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 184.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 490.
  • Maurice Lecœur (photogr. Christine Duteurtre), Val de Saire, Isoète, , 173 p. (ISBN 978-2-9139-2076-7), p. 118-126.
  • Edmond Thin, Le Val de Saire : Trésors d'un jardin du Cotentin sur la mer, Éditions OREP, , 165 p. (ISBN 978-2-915762-82-2), p. 70-79.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Au milieu du XVIIe siècle André Fouquet, qui s'était porté acquéreur du château de Réville, s'illustra par d'interminables procès, notamment avec l'abbaye à laquelle il disputait le patronage de Réville[28]. Selon Daniel et Emmanuel Delattre, le village aurait été donné au milieu du XIe siècle, par Roger de Montgommery, à l'abbaye de Lessay [sic][29].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. « La Normandie va être bousculée par le réchauffement climatique », sur Reporterre, .
  3. Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr.
  4. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  8. « Orthodromie entre Réville et Gatteville-le-Phare », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Barfleur » (commune de Gatteville-le-Phare) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Station Météo-France « Barfleur » (commune de Gatteville-le-Phare) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  18. « La loi littoral »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur collectivites-locales.gouv.fr (consulté le ).
  19. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  20. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  21. a b et c François de Beaurepaire (préf. Yves Nédélec), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, Paris, A. et J. Picard, , 253 p. (ISBN 2-7084-0299-4, OCLC 15314425), p. 183.
  22. a et b Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1001.
  23. René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 208.
  24. a et b Site du CNRTL : étymologie de roi (lire en ligne) [1].
  25. Georges Bernage, « La « Côte des Vikings » », Vikland, la revue du Cotentin, no 7,‎ octobre-novembre-décembre 2013, p. 10 (ISSN 0224-7992).
  26. Georges Bernage, « Vikings - Danois, mais aussi Norvégiens et Irlandais », Vikland, la revue du Cotentin, no 6,‎ juillet-août-septembre 2013, p. 9 (ISSN 0224-7992).
  27. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 48.
  28. Université Inter-Âges de Basse-Normandie - Antenne de Cherbourg (préf. Rodolphe de Mons), Blasons armoriés du Clos du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 214 p. (ISBN 2-85480-543-7), p. 141.
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