Réserve naturelle régionale du Bois des Roches

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Réserve naturelle régionale
du Bois des Roches
Géographie
Pays
Région
Département
Coordonnées
Ville proche
Superficie
12,23 ha
Administration
Type
Catégorie UICN
IV
WDPA
Création
Administration
Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire
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La réserve naturelle régionale du Bois des Roches (RNN125[1]) anciennement dénommée « réserve naturelle volontaire de Pouligny-Saint-Pierre » est une réserve naturelle régionale (RNR) située dans la région naturelle du Blancois, dans le département de l'Indre (région Centre-Val de Loire).

Créée le [2],[3],[4],[1] sous forme d'une réserve naturelle volontaire[3],[4], elle a été classée en RNR en 2012[3],[1],[4] pour une superficie de 12,2 hectares[1],[4].

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

La réserve naturelle est située dans l’Indre (ouest du département), en région Centre-Val de Loire.

Elle se trouve intégré dans une très petite partie du parc naturel régional de la Brenne[4].

Elle est implantée au sud-ouest de la commune de Pouligny-Saint-Pierre[5], près du lieu-dit dit « Les Roches[1] ». Son altitude est comprise entre 74 m et 126 m. Le site est situé à proximité de la zone RAMSAR Brenne[4].

Périmètre de la réserve naturelle.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Géologie[modifier | modifier le code]

Le Bois des Roches, sur les hauteurs de la vallée de Creuse présente un intérêt écologique et paysager exceptionnel, notamment pour ses pelouses calcicoles[4]. Le site est situé à la croisée de deux domaines biogéographiques (atlantique et continental[4]). Son intérêt paysager et écologique est renforcé par deux ensembles de falaises calcaires sèches (exposées au sud), de 12 à 40 m[1],[4] de hauteur. 34[1] grottes y sont présentes, creusées par l’eau dans le substrat calcaire.

La réserve naturelle elle-même n'est pas fragmentée par des infrastructures, mais la partie nord du boisement l'est (au nord du lieu-dit « Les Groujets[4] »), par une infrastructure qui coupe le bois sur une longueur d'1 km[4] environ.


Climat[modifier | modifier le code]

Milieu naturel[modifier | modifier le code]

Flore[modifier | modifier le code]

L'intérêt botanique du site est lié au boisement thermophile[1] (chênaie pubescente[4]) et aux pelouses calcicoles[4] relictuelles d’anciens pâturages (caprins[4] notamment) (0,63 ha) qui parsèment le boisement, ainsi qu'à la flore des falaises et entrées de grottes ou cavités.

La réserve abritent 356[1] espèces végétales (89[1] bryophytes et 267[1] plantes vasculaires) dont 7[1] plantes protégées (Épipactis à petites feuilles, Digitale jaune) et 33[1] espèces rares (Campanule érine, Mélique ciliée, Doradille à tige épaisse).

Faune[modifier | modifier le code]

De très nombreux oiseaux fréquentent le site qui est situé au sud de la Brenne, zone riche en étangs, et sur un axe majeur de migration aviaire et à l'aplomb d'une vallée qui est elle-même un corridor écologique.

Pour les mammifères, le site a notamment été protégé pour son intérêt pour la faune cavernicole, dont les chauves-souris[1] notamment présentes dans les grottes, avec des colonies reproductrices et d'hivernage. On trouve ainsi le grand rhinolophe dans la « grotte Chabot inférieur » qui constitue un site d’intérêt régional pour cette espèce.

Le site pourrait devenir d’intérêt national si le rhinolophe euryale[1], espèce menacée au niveau mondial, s’y reproduisait. Cette espèce a en effet été recensée en 2004 durant les petites migrations d'automne dans les grottes du Puits et de « Chabot supérieur ». La population de rhinolophe euryale[4] en transit semble stable avec 200 à 250 individus (soit 4 % de la population française). Des individus de rhinolophe euryale ont été suivis sur le réseau de Chabot supérieur mais sans trace de reproduction. Veiller à la tranquillité de la grotte du Puits (autrefois connue comme site de mise-bas) est donc une priorité pour le gestionnaire, mise en œuvre depuis avril 2006[4].

La vallée de la Creuse (corridor majeur pour la trame verte[4] régionale et nationale, et pour le réseau écologique paneuropéen) en contrebas de la réserve, est fréquentée par le castor[4] et la loutre[4].

Histoire[modifier | modifier le code]

Cette zone, et notamment les falaises et leurs grottes ont connu une occupation par l’Homme dès le Paléolithique supérieur (60 000 ans à 13 000 ans[4] av. J.-C.), ce qui confère un grand intérêt historique et pédagogique au site et a partiellement justifié son classement en réserve naturelle.

Le site a été acquis par le conservatoire d'espaces naturels du Centre en 1992[1],[4].


Gestion[modifier | modifier le code]

Le plan de gestion vise à restaurer et entretenir les milieux ouverts, par pâturage ovin sur 0,8 ha depuis 2000[4] et par des moutons berrichons de l’Indre[4], du parc naturel régional de la Brenne.

Sur ce site, les principales menaces pour la biodiversité sont l’enfrichement des pelouses calcicoles[4] et la surfréquentation. Le débroussaillage peine cependant à contenir l’embuissonnement par le Cornouiller[4] et le Prunellier[4]. Des chèvres pourraient donc être appelées à le faire.

Outils et statut juridique[modifier | modifier le code]

Une réserve naturelle volontaire a été créée par une délibération du [4]. Le classement en réserve naturelle régionale est intervenu le [1],[4].

Le conservatoire dans le cadre de son partenariat avec la SAFER a entamé en 2006[4], des prospections et négociations en vue d'acquérir d'autres parcelles en plus de celle acquise au « Bois des Roches » en 1993[4], et des parcelles communales gérées au « Bois du Roi » depuis 1995[4] ; il s'agit de parcelles situées en pied des falaises et sur les accès au plateau de la réserve naturelle régionale, ainsi que des parcelles relictuelles de pelouses ouvertes sur le « Bois du Roi ».

Le site fait partie de zonages Natura 2000[4] :

Elle et a fait l'objet de nombreux inventaires écologiques.


Tourisme[modifier | modifier le code]

Le site abrite un riche patrimoine archéologique notamment mis au jour par des campagnes de fouilles de 1885 à 1978 (sur 5 sites). Des sentiers de visites sont entretenus par le conservatoire. De la falaise le visiteur découvre la vallée et la commune de Sauzelles.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p et q « Bois des Roches », sur le site des Réserves naturelles de France (consulté le ).
  2. « Délibération N°12.02.28.17 du Conseil Régional du Centre » [PDF], sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  3. a b et c « FR9300112 - Bois Des Roches », sur le site de l'Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).
  4. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac ad ae af ag ah et ai « Le Bois des Roches (commune de Pouligny-St-Pierre) », sur le site du Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire (consulté le ).
  5. « Réserve naturelle régionale du Bois des Roches » sur Géoportail (consulté le 14 janvier 2020).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Projet coordonné pour la préservation des espaces naturels et ruraux, 2007-2013.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]