Rundetårn

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Rundetårn
Présentation
Type
Tour
Destination initiale
Style
Architecte
Hans van Steenwinckel
Construction
Ouverture
Commanditaire
Hauteur
41.55
Diamètre
16 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Patrimonialité
Monument du registre Kulturstyrelsen (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Visiteurs par an
580 000 ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Localisation
Pays
Commune
Adresse
Købmagergade 52A
Altitude
32 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Carte

Rundetårn (ou Rundetaarn, littéralement « la tour ronde ») est une tour du XVIIe siècle à Copenhague au Danemark. La tour fait partie de l'Ouvrage de la Trinité, qui fut construit pour fournir aux érudits de l’époque un observatoire astronomique, une église et une bibliothèque universitaire.

Histoire[modifier | modifier le code]

La tour fut construite par ordre du roi Christian IV sur la suggestion de l'astronome Christian Sørensen Longomontanus[1] (1562-1647) et conçue par l’architecte Hans van Steenwinckel le Jeune (en). La première pierre fut posée le , et la tour fut achevée en 1642. L’église fut achevée en 1656 et la bibliothèque en 1657.

L’observatoire et la bibliothèque faisaient partie de l’université de Copenhague jusqu’en 1861. Parmi les astronomes qui ont utilisé l'observatoire, on peut citer Jean Picard, astronome français qui y effectua des mesures astronomiques en 1671 en rapport avec l'observatoire de Tycho Brahé situé dans l'île d'Heven ; là, il rencontra Ole Rømer (1644-1710) qui était attaché à l'observatoire.
L’astéroïde (5505) Rundetårn commémore cet édifice.

Architecture[modifier | modifier le code]

Le couloir en colimaçon de la Rundetårn
Vue du bas.

La tour est haute de 34,8 mètres. Un couloir en hélice mène au sommet en 7 tours et demi et 209 mètres de long[2]. C'est l'unique moyen de monter. La construction d'un ascenseur fut envisagée en 1902 : les plans prévoyaient de faire passer une cabine dans la cavité centrale circulaire de la tour[3], mais elle n'aurait pu accueillir qu'un seul passager à la fois.

Une niche dans le mur, près du sommet, permet d'accéder à la cavité centrale de la tour où une plaque de verre empêche les chutes. Les visiteurs peuvent s'y tenir debout et regarder la base de la tour, 25 mètres plus bas, sous leurs pieds[2]. Cette cavité marque le point kilométrique zéro au Danemark, établi dans les années 1760 quand l'astronome Thomas Bugge fut chargé de dessiner une carte précise du pays[4].

Une autre niche donne accès aux historiques latrines. Le conteneur récupérant les déjections n'a été vidé qu'en 1921, nécessitant l'équivalent de 9 cargaisons de camions[2]. Des toilettes plus modernes ont été installées en 1902.

Le couloir permet d'accéder également à l’église et à la bibliothèque.

Observatoire[modifier | modifier le code]

Au sommet de la tour se situent un petit planétarium et le plus vieil observatoire d'Europe encore en activité[2]. Utilisé par l'Université de Copenhague jusqu'en 1861, il sert aujourd'hui aux astronomes amateurs, et aux démonstrations pour les visiteurs de la tour. Haut de 6,75 mètres et d'un diamètre de 6 mères, il abrite une lunette astronomique (réfracteur).

Adi Holzer: Rundetårn 1999.

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. M. R. Radau, « L'observatoire de Paris depuis sa fondation », Revue des deux mondes, vol. XXXVIII, seconde période, t. 73,‎
  2. a b c et d « the Round Tower - Short Intro », sur Rundetaarn.dk (consulté le )
  3. « the Round Tower - Lift », sur Rundetaarn.dk (consulté le )
  4. « the Round Tower - Denmark's point zero », sur Rundetaarn.dk (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]