Rue des Vignoles

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20e arrt
Rue des Vignoles
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La rue des Vignoles.
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Situation
Arrondissement 20e
Quartier Charonne
Début 80, boulevard de Charonne, allée Neus-Català
Fin 44, rue des Orteaux
Morphologie
Longueur 560 m
Largeur 15 m
Historique
Création Vers 1830
Ancien nom Rue des Basses-Vignoles
Géocodification
Ville de Paris 9791
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Vignoles
Géolocalisation sur la carte : 20e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 20e arrondissement de Paris)
Rue des Vignoles
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La rue des Vignoles est une voie du 20e arrondissement de Paris, en France. Elle est un haut-lieu de la République espagnole à Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue des Vignoles est située dans le sud du 20e arrondissement de Paris, dans le quartier de Charonne. Longue de 560 m[1], elle débute sur le boulevard de Charonne en direction est/nord-est, à hauteur des allées Neus-Català et Maria-Doriath. Après 180 m, peu avant son intersection avec la rue de Buzenval, elle oblique légèrement vers le nord, continuant dans une direction nord-est jusqu'à son débouché sur la rue des Orteaux.

La rue reste d'une largeur à peu près constante sur toute sa longueur (10 m de large[1]), excepté en son milieu au niveau du débouché de la rue Michel-de-Bourges.

La numérotation des immeubles suit le protocole standard parisien : les numéros augmentent quand on se déplace d'ouest en est (en s'éloignant ainsi de la Seine) ; les numéros impairs sont alors situés à gauche, les numéros pairs à droite.

La rue des Vignoles est desservie à proximité par la ligne 9 à la station Buzenval et par la ligne 2 à la station Avron.

Voies attenantes

La rue des Vignoles donne accès à une quinzaine d'impasses perpendiculaires, ouvertes pour la plupart à la fin du XIXe siècle afin de réaliser des logements ouvriers dans de petites maisons individuelles.

D'ouest en est, les voies suivantes traversent la rue des Vignoles ou y débouchent :

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Cette voie doit son nom à un lieu-dit, les Vignolles, à cause des vignes qu'on y cultivait.

Panneau Histoire de Paris

Historique[modifier | modifier le code]

À l'origine, la zone de la rue des Vignoles est située à proximité du village de Charonne. En 1730, le plan de Roussel des faubourgs de Paris fait apparaître un chemin qui correspond plus ou moins à l'actuelle rue des Vignoles, près du lieu-dit Fontarabie, à mi-chemin entre la place du Trône (actuelle place de la Nation) et le château de Charonne[2] (démoli depuis).

Au XIXe siècle, la zone fait partie de la commune de Charonne. Dans la première moitié du siècle, elle est indiquée comme faiblement urbanisée sur les cadastres, qui nomment deux lieux-dits : les Hautes-Vignoles et les Basses-Vignoles[3]. Le , la commune de Charonne nomme la partie orientale (située actuellement entre la rue Michel-de-Bourges et la rue des Orteaux) « chemin des Vignoles[1] ». Une rue des Basses-Vignoles existe dans la partie occidentale, débouchant sur Paris[3]. En 1860, la commune de Charonne est absorbée lors de l'agrandissement de Paris ; l'urbanisation de la zone date plus ou moins de cette époque[4]. Les voies de l'ancienne commune sont intégrées dans la voirie parisienne le [5].

La voie porte son nom actuel à partir du et ne s'étend alors qu'entre les rues des Orteaux et Michel-de-Bourges[1]. Le , elle est étendue à l'ouest jusqu'à la rue de Buzenval, puis absorbe l'ancienne impasse de l'Industrie pour aboutir rue Planchat[1]. Le , la dernière partie est ouverte, qui la relie au boulevard de Charonne[1].

Les nombreuses impasses qui débouchent sur la rue sont ouvertes pour la plupart vers 1870, destinées à des logements ouvriers. Dans les années 1980, la plupart sont squattées ; le no 67 devient un grand squat emblématique et le carrefour de la lutte sur le logement de cette époque[6], ainsi que l'adresse de la première permanence du Comité des mal-logés.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Depuis 1936, le no 33 accueille le siège des organisations anarchistes espagnoles en exil ; la Confédération nationale du travail y est domiciliée[7],[8]. Manuel Pinto Queiroz Ruiz, dit Manuel Lozano, résistant et soldat de La Nueve durant la Libération de Paris, en fut l'une des personnalités majeures.

La rue Michel-de-Bourges débouchant sur la rue des Vignoles suivant un angle assez faible, ces deux voies forment à leur intersection un espace dégagé de tout bâtiment. Cette placette, à moitié piétonne, est ombragée par quelques arbres. Le jardin Casque d'Or est accessible par la rue Michel-de-Bourges à proximité.

La place de la Réunion est située à faible distance, accessible par la rue de la Réunion et le sentier de la Pointe.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f « Rue des Vignoles », sur www.v2asp.paris.fr, Nomenclature des voies, mairie de Paris.
  2. Roussel, Paris, ses fauxbourgs et ses environs où se trouve le détail des villages, châteaux, grands chemins pavez et autres, des hauteurs, bois, vignes, terres et prez, levez géométriquement, 1730-1739 (lire en ligne), Feuille 2, Montmartre et La Chapelle.
  3. a et b « Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850) : Charonne, plan, section E dite de Fontarabie, cote CN/61 », sur canadp-archivesenligne.paris.fr, Ville de Paris.
  4. « Plan parcellaire municipal de Paris (fin XIXe) : 80e quartier Charonne, 140e feuille, cotes PP/11886/B, PP/11886/C, PP/11886/D et PP/11886/E », sur canadp-archivesenligne.paris.fr, Ville de Paris.
  5. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, , 8e éd., 1583 p. (ISBN 978-2-7073-1054-5), p. 645.
  6. [PDF] « Brochure », sur ddata.over-blog.com, Comité des mal-logés, .
  7. « Histoire des Vignoles », sur www.cnt-f.org, Confédération nationale du travail - Union régionale parisienne, .
  8. Andrée Bachoud et Genevieve Dreyfus-Armand, « Des Espagnols aussi divers que nombreux, Paris 1945-1975 », in Antoine Marès et Pierre Milza : Le Paris des étrangers depuis 1945, Paris, éditions de la Sorbonne, 1995, p. 55-76.

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]