Rue des Francs-Bourgeois
3e et 4e arrts Rue des Francs-Bourgeois
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Situation | ||
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Arrondissements | 3e et 4e | |
Quartiers | Archives et Saint-Merri | |
Début | Place des Vosges | |
Fin | Rue des Archives | |
Morphologie | ||
Longueur | 705 m | |
Largeur | 8 à 13 m | |
Historique | ||
Création | 1500 | |
Dénomination | des Francs-Bourgeois | |
Géocodification | ||
Ville de Paris | 3833 | |
DGI | 3820 | |
Géolocalisation sur la carte : Paris
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Images sur Wikimedia Commons | ||
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La rue des Francs-Bourgeois est située à Paris, dans le quartier du Marais, marquant la limite entre le 3e et le 4e arrondissement. Elle va de la place des Vosges au carrefour de la rue Rambuteau et de la rue des Archives.
Histoire
Cette vieille rue se nomma d'abord rue des Poulies, des Viez Poulies ou Vieilles Poulies, Richard des Poulies et Ferri des Poulies, à cause de ses métiers de tisserands. Elle a pris son nom actuel après que furent fondées, en 1334, des « maisons d'aumônes » dont les occupants, affranchis de taxes en raison de leurs faibles ressources, étaient appelés « francs-bourgeois », et dont l'une se nommait maison des Francs-Bourgeois, hôpital pour bourgeois miséreux. On lui donna le nom de « rue des Francs Citoyens » pendant la Révolution.
À l'origine, elle allait de la rue Vieille-du-Temple à la rue Payenne. Sous le Second empire, son nom fut donné aux rues qui la prolongeaient et dont les noms disparurent de ce fait : rue de Paradis au Marais entre la rue Vieille-du-Temple et l'actuelle rue des Archives, rue Neuve-Sainte-Catherine entre la rue Payenne et la rue de Turenne et rue de l'Écharpe entre la rue de Turenne et la place des Vosges.
Description
Cette rue sépare en partie les 3e et 4e arrondissements de Paris, les numéros impairs appartenant au 4e et les pairs au 3e.
Sites particuliers
La rue abrite de nombreux hôtels particuliers :
- no 26 : Hôtel de Sandreville.
- no 29 bis et 31 : Hôtel d'Albret. La première pierre de cet édifice est posée par le connétable Anne de Montmorency vers 1550. Devenu la propriété de Henri du Plessis-Guénégaud, il subit des transformations sous la direction de François Mansart. Guénégaud le cède à son beau-frère, César Phœbus d'Albret. En 1700, la façade est refaite en l'état actuel par Vautrain. À la fin du XVIIIe siècle, l'hôtel est transformé en atelier de fabrique de luminaires. Il est racheté par la ville de Paris en 1989. Après restauration, il devient le siège de la direction des affaires culturelles de la ville de Paris.
- no 30 : Hôtel d'Alméras.
- no 33 : Hôtel Barbes, ancien Hôtel de Seré : XVIIe siècle. La façade sur rue a été refaite au XIXe siècle.
- no 34 et 36 : Hôtel de Poussepin, Centre culturel suisse,
- no 35 et 37 : Hôtel de Coulanges, Maison de l'Europe de Paris ; le jardin des Rosiers – Joseph-Migneret est accessible par le hall de la Maison de l'Europe à ces numéros.
- no 44 : Hôtel Hérouet, (au coin de la rue Vieille-du-Temple), ayant appartenu à Jean Hérouet.
- no 54 : Hôtel de Jaucourt, aujourd'hui occupé par le Service interministériel des archives de France.
- no 55 & 57 : Mont de Piété, (Crédit municipal de Paris), installé sur une partie du Couvent des Blancs-Manteaux, à l'emplacement d'une partie de l'ancienne enceinte de Philippe-Auguste. Une tour, la tour dite de Pierre-Alvart, est visible de la porte du n°57bis.
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Tour Pierre Alvart surmontée d'une partie plus récente.
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Vestiges de la tour restaurée en 2014.
- no 56 : Maison Claustrier, bâtie sur les plans de Mansart de Sagonne, et Hôtel de Fontenay, occupé par le Service interministériel des archives de France.
- no 58 : Hôtel Le Tonnelier de Breteuil de 1626, annexé à l'hôtel de Soubise en 1862.
- no 58 bis : Hôtel d'Assy, ancien Hôtel Marin de la Châtaigneraie de 1701, également annexé à l'hôtel de Soubise.
- no 60 : Hôtel de Soubise (Archives nationales).
Personnalités liées à la rue des Francs-Bourgeois
- Au no 33, l'hôtel Barbes (ancien hôtel de Seré) abrita, de 1701 à 1713, François-Joseph de Seré (ou Jean-Joseph[1] de Seré), connu aujourd'hui sous le nom de Jean de Serré de Rieux (1668-1747)[2], conseiller au Parlement de Paris, poète (Les Dons des enfans de Latone, 1734), « grand amateur, surtout de la musique italienne »[3], et protecteur du compositeur Jean-Baptiste Morin (1677-1745), créateur de la « cantate françoise ». De leur collaboration est né, en octobre 1707[4], le Divertissement (ou petit opéra)[5] intitulé La Chasse du cerf.
Galerie
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Hôtel de Soubise au 60
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Maison de Jean Herouet au 44
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Entrée du 29bis (hôtel d'Albret)
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Entrée de l'hôtel d'Almeras au 30
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Entrée de l'hôtel d'Albret au 31
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n°38 : entrée de l'impasse des Arbalétriers avec une borne historique rappelant le meurtre de Louis d'Orléans en 1407.
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Entrée de l'hôtel de Coulanges
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En direction de la rue Payenne
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La rue des Francs-Bourgeois, vers la Place des Vosges.
Liens externes
Bibliographie
- Alexandre Gady, Le Marais. Guide historique et architectural, Paris, éd. Le passage, 2002
- Jacques Hillairet,Connaissance du Vieux Paris, éd.Princesse, Paris, 1978, p. 150/256.pp. (ISBN 2-85961-019-7)
- Béatrice de Andia, La rue des Francs-Bourgeois, Action Artistique de la Ville de Paris, Paris, 1992, pp. 244–247. (ISBN 2-90511-843-1)
- Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le Guide du Patrimoine, Hachette, Paris, 1994, pp. 94–95. (ISBN 2-01016-812-7)
- Michel Poisson, Paris Monuments, Minerva, pp. 95. (ISBN 2-8307-0442-8)
Notes et références
- Paris. BnF. Ms. fr. 32933, f° 181 v°. Seule apparition ancienne (1735) du prénom de Jean.
- François Turellier, Le compositeur orléanais Jean-Baptiste Morin..., Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle série, N° 115, Juin 1997; Id., Jean-Baptiste Morin, compositeur français, Thèse, Paris-Sorbonne, 1999.
- Sébastien de Brossard, Catalogue, p. 25.
- Pierre Dole, Jean-Baptiste Morin et la genèse de la cantate française, Mémoire de maîtrise, Paris-Sorbonne, 1989.
- Nathalie Berton, Le petit opéra (1668-1723), Aux marges de la cantate et de l’opéra, Thèse, Université de Tours, 1996.
Ce site est desservi par les stations de métro Chemin Vert, Saint-Paul et Hôtel de Ville.