Rue des Francs-Bourgeois

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3e et 4e arrts
Rue des Francs-Bourgeois
Voir la photo.
Vue vers l'est
Voir la plaque.
Situation
Arrondissements 3e et 4e
Quartiers Archives et Saint-Merri
Début Place des Vosges
Fin Rue des Archives
Morphologie
Longueur 705 m
Largeur 8 à 13 m
Historique
Création 1500
Dénomination des Francs-Bourgeois
Géocodification
Ville de Paris 3833
DGI 3820
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue des Francs-Bourgeois
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La rue des Francs-Bourgeois est située à Paris, dans le quartier du Marais, marquant la limite entre le 3e et le 4e arrondissement. Elle va de la place des Vosges au carrefour de la rue Rambuteau et de la rue des Archives.

Histoire

Cette vieille rue se nomma d'abord rue des Poulies, des Viez Poulies ou Vieilles Poulies, Richard des Poulies et Ferri des Poulies, à cause de ses métiers de tisserands. Elle a pris son nom actuel après que furent fondées, en 1334, des « maisons d'aumônes » dont les occupants, affranchis de taxes en raison de leurs faibles ressources, étaient appelés « francs-bourgeois », et dont l'une se nommait maison des Francs-Bourgeois, hôpital pour bourgeois miséreux. On lui donna le nom de « rue des Francs Citoyens » pendant la Révolution.

Ancien carrefour de la rue des Francs-Bourgeois (« rue de Paradis ») et de la rue des Archives (« rue de la chapelle de Braques ») vers 1550 (Plan de Truschet et Hoyau).

À l'origine, elle allait de la rue Vieille-du-Temple à la rue Payenne. Sous le Second empire, son nom fut donné aux rues qui la prolongeaient et dont les noms disparurent de ce fait : rue de Paradis au Marais entre la rue Vieille-du-Temple et l'actuelle rue des Archives, rue Neuve-Sainte-Catherine entre la rue Payenne et la rue de Turenne et rue de l'Écharpe entre la rue de Turenne et la place des Vosges.

Description

Cette rue sépare en partie les 3e et 4e arrondissements de Paris, les numéros impairs appartenant au 4e et les pairs au 3e.

Sites particuliers

La rue abrite de nombreux hôtels particuliers :

  • no 26 : Hôtel de Sandreville.
  • no 56 : Maison Claustrier, bâtie sur les plans de Mansart de Sagonne, et Hôtel de Fontenay, occupé par le Service interministériel des archives de France.
  • no 58 : Hôtel Le Tonnelier de Breteuil de 1626, annexé à l'hôtel de Soubise en 1862.
  • no 58 bis : Hôtel d'Assy, ancien Hôtel Marin de la Châtaigneraie de 1701, également annexé à l'hôtel de Soubise.

Personnalités liées à la rue des Francs-Bourgeois

  • Au no  33, l'hôtel Barbes (ancien hôtel de Seré) abrita, de 1701 à 1713, François-Joseph de Seré (ou Jean-Joseph[1] de Seré), connu aujourd'hui sous le nom de Jean de Serré de Rieux (1668-1747)[2], conseiller au Parlement de Paris, poète (Les Dons des enfans de Latone, 1734), « grand amateur, surtout de la musique italienne »[3], et protecteur du compositeur Jean-Baptiste Morin (1677-1745), créateur de la « cantate françoise ». De leur collaboration est né, en octobre 1707[4], le Divertissement (ou petit opéra)[5] intitulé La Chasse du cerf.

Galerie

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Liens externes

Bibliographie

  • Alexandre Gady, Le Marais. Guide historique et architectural, Paris, éd. Le passage, 2002
  • Jacques Hillairet,Connaissance du Vieux Paris, éd.Princesse, Paris, 1978, p. 150/256.pp. (ISBN 2-85961-019-7)
  • Béatrice de Andia, La rue des Francs-Bourgeois, Action Artistique de la Ville de Paris, Paris, 1992, pp. 244–247. (ISBN 2-90511-843-1)
  • Jean-Marie Pérouse de Montclos, Le Guide du Patrimoine, Hachette, Paris, 1994, pp. 94–95. (ISBN 2-01016-812-7)
  • Michel Poisson, Paris Monuments, Minerva, pp. 95. (ISBN 2-8307-0442-8)

Notes et références

  1. Paris. BnF. Ms. fr. 32933, f° 181 v°. Seule apparition ancienne (1735) du prénom de Jean.
  2. François Turellier, Le compositeur orléanais Jean-Baptiste Morin..., Bulletin de la Société Archéologique et Historique de l'Orléanais, Nouvelle série, N° 115, Juin 1997; Id., Jean-Baptiste Morin, compositeur français, Thèse, Paris-Sorbonne, 1999.
  3. Sébastien de Brossard, Catalogue, p. 25.
  4. Pierre Dole, Jean-Baptiste Morin et la genèse de la cantate française, Mémoire de maîtrise, Paris-Sorbonne, 1989.
  5. Nathalie Berton, Le petit opéra (1668-1723), Aux marges de la cantate et de l’opéra, Thèse, Université de Tours, 1996.


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