Rue des Carmélites (Nantes)
Rue des Carmélites | ||||
Vue de la place Tirant-Lo-Blanc. | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 02″ nord, 1° 33′ 06″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Centre-ville | |||
Début | Place Tirant-Lo-Blanc | |||
Fin | Rue Saint-Pierre | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Histoire | ||||
Création | Moyen Âge | |||
Anciens noms | Chemin des Mouins Rue des Moulins Rue Perdue Rue Saint-Gildas (ou Saint-Guédas) Rue Maupertuis Rue du Temple-des-Protestants |
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Monuments | Ancienne chapelle des Carmélites (Le Cinématographe) | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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La rue des Carmélites est une voie du Centre-ville de Nantes, en France.
Description
La rue des Carmélites conserve des caractéristiques de son tracé moyenâgeux : les façades qui la bordent ne son pas alignées ; elle présente une légère déclivité, son extrémité nord étant son pont le plus haut. Elle est bitumée, et ouverte à la circulation automobile en sens unique.
Sur un axe sud-nord, elle relie la place Tirant-Lo-Blanc (qui longe la rue de Strasbourg) à la rue Saint-Pierre, au niveau de la rue de Verdun.
Dénomination
La rue a porté successivement les noms de « chemin des Moulins », « rue des Moulins[1], « rue Perdue », « rue Saint-Gildas » (ou Saint-Guédas), « rue de l'Huis-de-Fer », « rue Maupertuis » et « rue du Temple-des-Protestants ».
L'installation des Carmélites, en 1618, conduit à donner le nom de rue des Carmélites à la voie[2]. Elle ne doit pas être confondue avec la rue des Carmes, située dans le quartier du Bouffay.
Histoire
Les Carmélites sont autorisées à s'installer à Nantes, le . Leur premier lieu de résidence est le Sanitat[3].
Lorsqu'elles s'établissent dans la rue, le , elles occupent l'hôtel de la Bretonnière (l'emplacement correspond au no 16 actuel)[3] et font construire une chapelle à l'emplacement de la chapelle Saint-Gildas. Cette opération est autorisée par les paroissiens de Saint-Denis de Nantes, à la condition qu'une nouvelle chapelle Saint-Gildas soit bâtie dans la rue, ce qui fut fait, sur le côté opposé de la voie[2],[3].
Sophie Trébuchet, mère de Victor Hugo, naît dans cette rue, le .
En 1792, lors de la Révolution française, les religieuses sont expulsées de leur couvent. Le bâtiment devient alors une prison pour prêtres, jusqu'en [3].
La chapelle des Carmélites devient un temple protestant, de 1805 (en 1806 selon Camille Mellinet[4]) à 1854, année où un nouveau temple est construit place de l'Édit-de-Nantes[2].
Le bâtiment est alors converti en atelier de serrurerie[3], puis devient, en 1908 un cinéma, l'« American Cosmograph », propriété de la société Chocolat Poulain qui s'en sert comme support publicitaire. À l'époque de la Seconde Guerre mondiale, l'établissement est rebaptisé « Le Celtic », puis, en 1983, « Le Cinématographe »[5].
Alors qu'elle rejoignait jusqu'alors la rue Haute-du-Château (devenue depuis rue du Château), la rue des Carmélites est raccourcie dans les années 1860, lors du percement de la rue de Strasbourg. Les immeubles qui la bordaient à son extrémité sud-ouest ne sont pas reconstruit et cet espace libre devient la « place des Carmélites », renommée, en 1990, place Tirant-Lo-Blanc.
Architecture et bâtiments remarquables
Notes et références
- « Carmélites (rue des) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ) »
- Pied 1906, p. 52
- de Berranger 1975, p. 78
- Camille Mellinet, La Commune et la milice de Nantes, (lire en ligne), p. 311.
- Olart 2009, p. 27
Voir aussi
Bibliographie
- Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431)
- Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 27
- Édouard Pied, Notices sur les rues de Nantes, A. Dugas, , 331 p., p. 52-53