Rue des Arts (Lille)

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Rue des Arts
Image illustrative de l’article Rue des Arts (Lille)
4-10 rue des Arts
Situation
Coordonnées 50° 38′ 20″ nord, 3° 03′ 57″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Hauts-de-France
Ville Lille
Quartier(s) Vieux-Lille
Lille-Centre
Morphologie
Type Rue
Histoire
Création XIIe siècle
Anciens noms rue des foulons, rue des récollets
Protection Logo monument historique Classé MH (1944, 1985)
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Rue des Arts
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Rue des Arts
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Rue des Arts

La rue des Arts est une voie de Lille.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Cette voie des quartiers Vieux-Lille et Lille-Centre relie la place des Patiniers aux rues Anatole-France, de la Quenette et de Roubaix.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Historique[modifier | modifier le code]

Au XIe siècle, la rue fait partie des rues où habitent les bourgeois de la ville. Elle ferait partie du forum de l'acte de fondation de la collégiale Saint-Pierre, qu'elle délimite[1].

La rue « est ouverte à l'issue du Ier agrandissement de 1145 et prend le nom de rue des Foulons »[2]. Elle s'appelle rue des Récollets à partir du XVIIe siècle, puis rue des Arts après la Révolution française.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Couvent des Récollets[modifier | modifier le code]

Au fond, la chapelle du couvent, surmontée d'un campanile, et, au premier plan, le bâtiment conventuel.
Église du couvent des Récollets de Lille, 1893, lithographie d'Édouard Boldoduc.

Quelques années après la mort de François d’Assise (1226), les premiers Franciscains arrivent à Lille. « La comtesse Marguerite de Flandre leur donna quelques terres et une demeure dans la rue des Foulons »[3] : un couvent de l'ordre des frères mineurs est établi dans cette rue en 1249[4].

« Vers l'an 1610 (…) l'ordre (…) envoya des Récollets pour prendre possession du couvent de Lille et chasser peu à peu les frères mineurs qu'on appelait alors Observatins. La rue devint la rue des Récollets. Ces nouveaux religieux s'occupèrent d'abord du soin de bâtir une église plus belle (…) elle ne fut achevée qu'en 1642 »[3]. La rue des Récollets fut nivelée en 1689. « De toutes les communautés de la ville, celle des Récollets fut l'une des plus nombreuses : on y compte près de 90 religieux »[3].

Le couvent vivait de ses privilèges, assis notamment sur la captation de revenus de biens fonciers agricoles (la mense) et sur l'impôt religieux payé par la population (la dîme), mis en cause le 4 août 1789 et supprimés par lettres-patentes du . Sur proposition de l'évêque d'Autun, l'Assemblée constituante, par décret du 2 novembre 1789, met les biens du clergé, dont les biens des congrégations telles que celle des Récollets, à la disposition de la Nation, pour être vendus et résorber une partie de la dette publique accumulée sous l'Ancien Régime. C'est pourquoi le couvent et sa chapelle servirent de dépôt-bibliothèque aux œuvres spoliées durant la Révolution française[5].

La rue est renommée rue des Arts en 1793.

Le botaniste Jean-Baptiste Lestiboudois transfère son jardin des plantes[6] dans le jardin des Récollets en 1794. Son petit-fils Gaspard Thémistocle Lestiboudois l'utilise toujours pour son cours public de botanique en 1850[7] et en 1857[8].

Le couvent et sa chapelle sont détruits lors de la construction du lycée de Lille entre 1848 et 1852. Subsiste aujourd'hui le jardin du couvent des Récollets, situé à l'angle de la rue des Arts et du boulevard Carnot.

Les écoles[modifier | modifier le code]

Écoles académiques (1755-1939)[modifier | modifier le code]

Les écoles académiques de Lille[8], créées en 1755 par le magistrat de Lille sur proposition de l'architecte Thomas-Joseph Gombert, héritières de l'école publique gratuite de dessin ouverte en 1753 et de l'école d'architecture créée en 1758 rue des Récollets[9], sont supprimées entre 1791 et 1795. En 1796, elles sont associées à l'École centrale de Lille[10], rue des Arts. Elles offrent des cours publics dans les domaines des beaux-arts et des arts appliqués[11].

Dans les domaines des beaux-arts[12], elles assurent des cours d'arts plastiques, dessin et architecture, bénéficiant du musée des beaux-arts dans les mêmes locaux de la rue des Arts. Un annuaire administratif[13] de 1835 indique, au titre des écoles académiques de Lille et des chaires municipales, des cours de dessin ombré, modelé, géométrie appliquée aux arts et à la mécanique, dessin linéaire, architecture, botanique, physique, chimie appliquée aux arts et aux manufactures. Elles sont héritières des cours de dessin ouverts en 1753, avec Louis Joseph Watteau comme professeur de dessin dès 1755, des cours d'architecture établis en 1758 et d'un cours de mathématiques en 1763[14]. « L'instruction du cours de peinture ne remonte pas au-delà de 1838. »[7]. Les écoles académiques de Lille forment plusieurs générations de peintres, sculpteurs et d'architectes lillois des XVIIIe et XIXe siècles. Les lauréats des écoles académiques de Lille sont médaillés en dessin, peinture, plastique, anatomie, architecture, géométrie descriptive, mécanique appliquée, dessin géométrique et perspective linéaire[15]. Certains obtiennent le prix de Rome et ont grande notoriété. Les écoles académiques sont ultérieurement déplacées place du Concert[7],[16].

Dans les domaines des sciences et des arts appliqués à l'industrie, elles offrent des cours publics de mathématiques et dessin dès 1763, mécanique et physique à partir de 1817, chimie en 1824, assurés par les professeurs des chaires municipales de Lille. « Les cours de dessin linéaire et de géométrie appliquée aux arts datent de 1830. »[7]. À partir de 1858 est établi un cours de chauffeurs mécaniciens de machines à vapeur[17]. Tous ces cours professionnels, tenus rue des Arts et rue du Lombard, conduiront notamment en 1854 à l'établissement de l'École des arts industriels et des mines et de la faculté des sciences de Lille.

En 1862, 550 élèves suivent les cours gratuits des écoles académiques de Lille[18].

École centrale de Lille (1796-1803)[modifier | modifier le code]

La décision[19] du Conseil des Cinq-Cents le 4 prairial an IV, après le rapport de Noël-Gabriel-Luce Villar[20], et la loi du 8 prairial an IV instituent l'école centrale[19],[21] du département du Nord à Lille[22],[23], ouverte en décembre 1796[24] dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets de Lille, rue des Arts[25], où pour la première fois l'enseignement[26] des sciences exactes et appliquées[27],[28] est systématisé[10]. Le programme d'enseignement inclut les sciences expérimentales, dont la physique et la chimie[27],[29], l'histoire naturelle, la botanique et la minéralogie, ainsi que le dessin et la géométrie descriptive, les mathématiques, les langues vivantes, la grammaire, les belles lettres, la rhétorique, l'histoire et la législation[10].

L'établissement de la liberté pour tous d'exercer une activité professionnelle sans contraintes est consécutive à l'abolition des privilèges en août 1789 puis à l'abolition des corporations de métiers[11] par le décret d'Allarde et la Loi Le Chapelier en 1791 qui garantit la liberté d'entreprise et d'établissement, sur les principes de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 ; c'est pourquoi, à l'École centrale de Lille, « la plupart des auditeurs (…) recherchent des conseils professionnels plutôt que des contenus généraux. Cet intérêt pour l'aspect pratique et expérimental des enseignements se manifeste aussi dans les « cours publics », ouverts à la population une fois par mois. Ces cours sont très fréquentés, et constituent, en quelque sorte, la vitrine scientifique de l'école centrale. (…) Le relatif succès des cours de physique et chimie expérimentales[28],[30] est ainsi assuré davantage par les amateurs ou les curieux, que par les élèves inscrits. »[31]. L'évolution de l'enseignement lillois, passant de la transmission artisanale via l'apprentissage et les corporations de métiers à une formation plus abstraite et technique requise par la révolution industrielle, répond aux mutations de l'organisation du travail et aux besoins en main d'œuvre qualifiée des entrepreneurs, qui développent leurs usines via la mécanisation et appliquent des améliorations des procédés chimiques dans les manufactures textiles.

Parmi les professeurs de l'École centrale[32],[33], notons Jean-Baptiste Lestiboudois[34], François Watteau, Nicolas-Joseph Saladin[35] et Duriez[36].

À partir de 1803, la dénomination École centrale est temporairement supprimée[37] et l'enseignement est rénové au travers de chaires municipales, rue des Arts et rue du Lombard.

Chaires municipales de Lille (1803-1854)[modifier | modifier le code]

En 1803, l'enseignement lillois[38]dispensé rue des Arts est transformé en chaires municipales[39], qui vont permettre l'établissement de cours publics et gratuits[13]. Dans une démarche précoce d'application des sciences aux arts industriels, avec le soutien de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille[8] et la chambre de commerce de Lille, les chaires lilloises contribuent à sensibiliser les acteurs de l'industrie et promouvoir les nouveaux procédés[40].

De 1805 à 1836, Charles Delezenne est titulaire de la chaire municipale de mathématiques, professeur au collège de Lille. De 1817 à 1848, il assure aussi un cours du soir[41] de physique et mécanique[42], associé aux écoles académiques de Lille, supporté par une chaire municipale de physique[13]. En 1823, il suscite la création[43] d'une chaire de chimie[13] tenue par Frédéric Kuhlmann. De 1824 à 1854, Frédéric Kuhlmann membre de la chambre de commerce, titulaire de la chaire municipale de chimie, professeur au collège de Lille et aux écoles académiques de Lille, assure un cours du soir de « chimie appliquée aux arts et aux manufactures »[44] ; « Kuhlmann occupa la chaire proposée par Delezenne à Lille et commença à donner ses cours devant un auditoire composé de nombreux industriels et de jeunes scientifiques dès juin 1824. Il avait alors 21 ans; son cours fut un succès et l'on compta jusqu'à 300 auditeurs »[45]. Comparés aux cours de physique, chimie et botanique dispensés à Lille depuis 1753[43] et systématisés à l'École centrale de Lille dès 1796, la nouveauté des cours de Charles Delezenne à partir de 1817 et de Frédéric Kuhlmann à partir de 1824 est leur caractère de sciences appliquées aux arts et manufactures, permettant leur application pratique à l'industrie manufacturière mécanique, textile, teintures et apprêts, distilleries. Frédéric Kuhlmann est assisté par Louis Blanquart-Evrard[15] à partir de 1826 puis par Théophile-Jules Pelouze à partir de 1830 et Benjamin Corenwinder en 1844. Une nouvelle chaire de physique expérimentale est aussi créée en 1852, tenue par Claude Auguste Lamy.

Un guide de Lille de 1850 fait l'apologie des cours publics soutenus par la société des sciences de Lille : « Il faut savoir que nos cours publics et gratuits de chimie, de physique, de zoologie, de dessin, de géométrie, de mécanique, ainsi que le musée d'histoire naturelle, le conseil central de salubrité, etc, sont des institutions qui toutes vivent et progressent sous l'aile maternelle de cette société »[7]. Les chaires municipales de Lille, assurant des conférences publiques à des auditeurs libres, sont les futures bases de la faculté des sciences établie en 1854 dans les mêmes locaux, rue des Arts, et, pour les sciences appliquées, de l'École des arts industriels et des mines, établie rue du Lombard en 1854 et dont l'héritière est l'École centrale de Lille.

Collège de Lille (1803-1848)[modifier | modifier le code]

Le collège de Lille[46],[47], établissement municipal installé dans le bâtiment de l'école centrale, rue des Arts, est renommé « école secondaire », à la suite de la visite du Premier Consul Napoléon Bonaparte à Lille du 6 au . Le décret du devait ériger le collège en lycée, mais la débâcle napoléonienne empêche son application. « En 1844, le collège avait le personnel suivant : un principal, un aumônier, six professeurs pour les sciences, onze pour les lettres et quatre pour les points accessoires ; il comprend 52 internes et 180 externes. » L'établissement est « collège royal » en 1845. Selon l'ordonnance du , « le collège communal de Lille (Nord) est déclaré collège royal et jouira de tous les avantages attribués aux établissements de cet ordre. Le collège royal de Lille sera provisoirement organisé en collège royal de troisième classe, et placé dans les bâtiments militaires de l'ancien collège dit de la place aux Bleuets, que le département de la guerre a mis à cet effet à la disposition temporaire de l'Université »[48].

Lycée de Lille (1852-1964)[modifier | modifier le code]

Lycée de Lille (1852-1964)

Par ordonnance du , le collège de Lille devient collège royal, avec un engagement municipal de construire des locaux appropriés pour établir un lycée, rue des Arts. Pendant les travaux rue des Arts, le collège est donc provisoirement déplacé place aux Bleuets, « dans un local qui a été jadis occupé successivement par le collège des Jésuites et le magasin des effets militaires »[7]. Le collège devient lycée national en 1848. Le parait un décret qui « élève le lycée de Lille à la seconde classe », avec un engagement d'achèvement des travaux des nouveaux locaux du lycée étendu jusqu'au . Le lycée, rue des Arts, est inauguré en 1852 sous la dénomination « lycée impérial » par le ministre Hippolyte Fortoul[49] après un investissement municipal d'un million trois cent mille francs[7] entre 1845 et 1852[50]. « Inauguré le 15 novembre 1852, (il) est bâti selon les plans de l'architecte Charles-César Benvignat, à l'emplacement des terrains occupés par l'ancien couvent des Récollets dont les bâtiments avaient échappé aux destructions après la Révolution. D'une grande austérité, l'établissement donne sur l'ancienne rue des Fleurs, l'ancien canal des Sœurs-Noires (comblé, rue des Jardins) et la rue des Arts »[51].

En 1893, le lycée est renommé en l’honneur du général Louis Léon César Faidherbe, ancien élève du lycée.

Entre 1960 et 1964, le lycée Faidherbe déménage vers un nouveau site, dans la rue Armand-Carrel et abandonne la rue des Arts.

Collège Carnot (depuis 1964)[modifier | modifier le code]

Depuis 1964, les locaux de la rue des Arts et du boulevard Carnot forment le collège Carnot[52].


La faculté des sciences de Lille (1854-1894)[modifier | modifier le code]

Rue des Arts, jardin du couvent des Récollets - sculpture à la mémoire de Louis Pasteur, doyen de la faculté des sciences de Lille, fondateur de la microbiologie à cet endroit

Les plans d'architecte du lycée établis par Charles Benvignat prévoient dès 1845 une aile adjacente pour les futures facultés des sciences, de médecine et pharmacie de Lille, associées à l'université de Douai-Lille.

C'est ainsi que Louis Pasteur[53] s'installe en 1854 dans un angle des locaux du lycée impérial, entre la rue des Arts et la rue des fleurs (actuel boulevard Carnot), pour établir la faculté des sciences de Lille, cohabitant avec l'école préparatoire de médecine et de pharmacie de Lille, tandis que rue du Lombard est créée l'École des arts industriels et des mines (École centrale de Lille) pour les sciences appliquées. Un monument dans le jardin des récollets à l'angle entre la rue des Arts et le boulevard Carnot rend hommage à Louis Pasteur.

La faculté des sciences déménage entre 1892 et 1894 de la rue des Arts et de la rue des fleurs vers le quartier Saint Michel, autour de la rue Jeanne-d'Arc, de la rue Gauthier de Châtillon (actuelle rue Angellier) et la place Philippe Lebon.

Musée des beaux-arts (1792-1848)[modifier | modifier le code]

Les œuvres issues des saisies révolutionnaires forment la base des collections versées au musée des beaux-arts[5], fondé en 1792 dans la chapelle du couvent des Récollets, puis exposées dans une salle spéciale de l'ancien couvent à partir de 1808.

Les peintres Louis Joseph Watteau et François Watteau, connus comme les « Watteau de Lille » et professeurs aux écoles académiques de Lille, sont très impliqués dans les débuts du musée des beaux-arts. Louis Joseph Watteau réalise en mai 1795 le premier inventaire d'une sélection de tableaux (382 tableaux[15] ou 585 tableaux[7]) parmi ceux confisqués pendant la Révolution française, dont 46 sont affectés au musée par décret du 14 fructidor an IX. Une partie des tableaux est néanmoins restituée à leurs propriétaires antérieurs et « un second lot considérable fut vendu à vil prix en 1813, au profit du trésor municipal de telle sorte que les richesses artistiques du musée de Lille, enregistrées au premier catalogue imprimé du commencement du siècle, consistaient en tout et pour tout 77 tableaux, nombre qui en 1848, par suite de donations et d'achats, s'était élevé à 200 environ »[15].

Son fils, François Watteau, professeur de dessin à l'école centrale[10], en sera le conservateur adjoint de 1808 jusqu’en 1823[15].

À l'occasion de la rénovation des locaux de la rue des Arts à partir de 1845 pour construire le lycée impérial, le musée des beaux-arts est déménagé à l'hôtel de ville en 1848 (« il fallait des salles spacieuses pour les musées relégués dans l'ancienne église des Récollets qu'on allait jeter par terre pour construire le nouveau lycée national »[7]), puis établi au palais des beaux-arts de Lille en 1892.

Bibliothèque municipale[modifier | modifier le code]

Les bibliothèques[36],[5] issues des saisies révolutionnaires et stockées dans l'ancien couvent des Récollets sont d'abord affectées à l'école centrale[5], puis à la bibliothèque municipale de Lille, dont elle rejoignent le fonds ancien, issue de la bibliothèque publique de la Collégiale Saint-Pierre de Lille (« Au XVIIIe siècle, le chapitre de Saint Pierre fonda à Lille une bibliothèque publique (...) à l'époque de la Révolution, la bibliothèque de Saint Pierre devint la bibliothèque communale de Lille, et on l'accrut encore par l'adjonction de la plupart des ouvrages qui composaient les collections des abbayes de Cysoing, de Loos, de Marquette, de Phalempin et du couvent des frères prêcheurs de Lille. »[7]). Entre 1848 et 1852, durant les travaux du lycée, « la bibliothèque de Lille est provisoirement logée dans les salles de l'hôtel de ville. Elle y attend pour occuper un local définitif que notre lycée puisse lui donner asile dans le vaste édifice que l'on construit en ce moment dans la rue des Arts »[7].

Hôtels particuliers[modifier | modifier le code]

Des hôtels particuliers font partie des monuments historiques de Lille

  • Immeubles, 4, 6, 8, 10 rue des Arts : élévation, toiture (inscription en 1944)[54] ;
  • Immeubles, 15, 17 rue des Arts : élévation, toiture (inscription en 1944)[55] ; « Maison des corporations, rang des esgards (esgards de teinture) »[56]
  • Hôtel Ramery, 18 rue des Arts: élévation, toiture (inscription en 1985)[57] ;
  • Hôtel particulier, 28 à 36 rue des Arts : élévation, toiture (inscription en 1985)[58].

La Citadelle[modifier | modifier le code]

Depuis 2015, la rue des Arts accueille également le local associatif de l'organisation d'extrême droite La Citadelle, au 8, en cour[59],[60],[61].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Nicolas Dessaux, « Le castrum et le forum de Lille au XIe siècle : nouvelle synthèse des données historiques et archéologiques », Revue du Nord,‎ , p. 198 (lire en ligne).
  2. Le premier agrandissement de l'enceinte de la ville de Lille (enceinte construite en 1030) est réalisé entre 1145 et 1216. En ligne « Les rues du Vieux Lille ; Rue des Arts - 1 », sur www.lilledantan.com
  3. a b et c Charles-Antoine-Joseph Leclerc de Montlinot, Histoire de la ville de Lille, (lire en ligne)
  4. « Les rues du Vieux Lille ; Rue des Arts », sur www.lille-oldcity.com
  5. a b c et d « La bibliothèque publique n'est pas dans les batimens de l'école centrale : il y a seulement ici des dépôts de livres provenant de communautés supprimées. Les livres qui viennent de l'abbaye de Cysoing méritent d'être distingués. On y avait recueilli beaucoup de grandes collections publiées en Allemagne. (…) La bibliothèque de la ville, en même temps bibliothèque de l'école centrale, a beaucoup d'excellens livres (…) en flamand ou en hollandais (…) Dans le même bâtiment que la bibliothèque est un muséum de tableaux. » Armand Gaston Camus, Voyage fait dans les départements nouvellement réunis et dans les départements du Bas-Rhin, du Nord, du Pas-de-Calais et de la Somme, à la fin de l'an X, Paris, Baudoin, (BNF 36280083)
  6. Le jardin botanique dont Jean-Baptiste Lestiboudois avait la charge à partir de 1770 avait été créé vers 1750 par le médecin Pierre Cointrel, utilisé pour son cours public de botanique ouvert en 1753, rue Dauphine à Lille, et fréquenté notamment par des élèves de l'école de chirurgie et de pharmacie de Lille.
  7. a b c d e f g h i j et k Henri Bruneel, Guide de la ville de Lille, Lille, De Vanackere, (lire en ligne), p. 195-196
  8. a b et c Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille, Lille, (lire en ligne)
  9. Philippe Marchand, Histoire de Lille, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2003, p. 49
  10. a b c et d Louis Trénard, Histoire de Lille, vol. 3 : L'ère des révolutions (1715-1851), Lille, Giard, , 700 p. (présentation en ligne), « L’École centrale (1796-1803) », p. 349

    « À la différence des écoles académiques antérieures, l'École centrale n'est pas spécialisée dans les arts plastiques. On y enseigne aussi les sciences exactes et appliquées, les langues vivantes, la grammaire, les belles-lettres, l'histoire et même la législation, mais l'architecture en est absente. »

  11. a et b Jusqu'au XVIIe siècle, l'enseignement des techniques artistiques passe par l'apprentissage auprès des artistes eux-mêmes. Jusqu'en 1791 (Loi Le Chapelier), les corporations de métiers assuraient l'enseignement professionnel par la voie de l'apprentissage et du compagnonnage. La doctrine du Libéralisme prétendit que le régime des corporations était un obstacle à la diffusion de l'innovation technique. La révolution industrielle, la Révolution française et le XIXe siècle mettent en valeur les écoles académiques et font se développer les écoles professionnelles, promouvant les nouveaux procédés technologiques.
  12. Les cours des beaux-arts ont lieu place du Concert dès avant 1850.
  13. a b c et d Calendrier de Lille pour l'année 1835, Lille, L. Danel, (lire en ligne)
  14. Nicolas-Joseph Saladin, Leçons de mathématiques, publiées par ordre de MM. les magistrats de la ville de Lille, à l'usage des élèves de leur école publique des sciences et des arts, Lille, J.-B. Henry, (BNF 31286382)
  15. a b c d et e Hyppolyte Verly, Essai de biographie lilloise contemporaine 1800-1869, Lille, Leleu, (lire en ligne)
  16. François René Jean de Pommereul, Discours prononcé par M. le Général Préfet du Nord, à la distribution des Prix des Écoles de Lille, le 25 août 1808, Lille, coll. « Écoles académiques de Lille ; BML C10-1 Fonds Mahieu », (présentation en ligne).
  17. Philippe Marchand, « Une expérience de formation professionnelle d'adultes : le cours municipal de chauffeurs mécaniciens de Lille 1858-1939 », Histoire de l'éducation, no 66,‎ , p. 137-158 (ISSN 0221-6280, lire en ligne)
  18. Arthur Jules Morin, Enquête sur l'enseignement professionnel, ou Recueil de dépositions faites en 1863 et 1864 devant la Commission de l'enseignement professionnel, sous la présidence de S. Exc.. M. Béhic, ministre de l'agriculture, du commerce et des travaux publics, t. II, Paris, Imprimerie impériale, (lire en ligne), p. 723
  19. a et b Edmond Leclair, L'École centrale de Lille, 1795-1803, R. Giard, (BNF 30765130)
  20. Noël-Gabriel-Luce Villar, Rapport et résolution sur le placement de l'école centrale pour le département du Nord, prononcés au conseil des Cinq cents dans la séance du 4 prairial an IV par le représentant du peuple Villars, Paris, impr. du Républicain français, , 4 p. (BNF 31579790). Voir aussi Arrêté du Représentant du Peuple envoyé pour l’établissement de l’Ecole Centrale dont le placement a été fixé à Lille, 6 Prairial, l’an 3e de la République française. Document manuscrit. ADN, cote L. 4840
  21. Archives municipales de Lille : Programme d'exercices publics qui auront lieu à l'école centrale du département du Nord établie à Lille les 28 et 29 fructidor an VI BM Lille cote 24724 ; Programme d'exercices publics des élèves de l'Ecole Centrale du département du Nord établie à Lille - les 28 et 29 Fructidor de l'an VII de la République (14 et 15 sept. 1799) BM Lille B21-1 Fonds Mahieu ; Programme d'exercices publics des élèves de l'Ecole Centrale du département du Nord établie à Lille - les 28 et 29 Thermidor an 9 de la République (16 et 17 août 1801) BM Lille B21-2 Fonds Mahieu ; Tableau des lauréats des classes supérieures de l'Ecole centrale, de l'Ecole secondaire communale, du collège communal, du collège royal, du lycée et du lycée impérial de la ville de Lille de 1796 à 1861 BM Lille cote 29260 ; Discours [sur l'instruction] prononcé par le Citoyen Guffroy-Vanghelle Professeur de belles-lettres, le 29 Fructidor, 6me année républicaine, à la distribution solennelle des prix faite à l'Ecole centrale du Département du Nord, établie à Lille, BM Lille cote 26964 ; Discours prononcé par le citoyen Guffroy-Vanghelle, professeur de belles-lettres à l'école centrale du département du nord, le 1er Brumaire, an 7 pour la rentrée des classes BM Lille cote 26742 ; Discours prononcé par le citoyen Joubert, préfet du Nord, le 30 fructidor an VIII, à la distribution des prix aux élèves de l'Ecole centrale, à Lille BM Lille cote 26744 ; Abrégé élémentaire de l'histoire naturelle des animaux à l'usage de l'Ecole centrale du département du Nord, établie à Lille [par J. B. Lestiboudois.] BM Lille cote 7605 et cote 22490 ; Tableau des lauréats des classes supérieures de l'Ecole centrale, de l'Ecole secondaire communale, du collège communal... et du Lycée impérial de la ville de Lille de 1796 à 1861 BM Lille cote B20-8 Fonds Mahieu
  22. Les Députés extraordinaires de la commune de Lille... aux Représentants du peuple chargés d'examiner les réclamations des villes du département du Nord relatives à l'établissement de l'école centrale. [Signé : J. Menar, Capron, Blondela.], Paris, Impr. nationale, , 6 p. (BNF 30924171, lire en ligne)
  23. Max Bruchet, Archives départementales du Nord, répertoire numérique de la série L (Période révolutionnaire), Lille, (lire en ligne), Cote 4840. École centrale du département. Instructions et généralités (an 3-an 7). Cote 4841. École centrale du département à Lille. Bourses. Circulaires, Comptabilité (an 3-an 8). Programmes imprimés, correspondance de Corbet Cote 4842. Ecoles centrales du département du Nord et des autres départements. Arrêtés et correspondance (an 3-an 8). Professeurs de l'Ecole centrale de Lille. Cote 4843. École centrale. Réunion des objets d'arts disséminés dans le département (an 7).
  24. Albert Mathiez et Georges Lefebvre, Annales historiques de la Révolution française, vol. 46, Firmin-Didot, coll. « Société des études robespierristes », , p. 236

    « Seule la candidature de Lille fut retenue et, le 10 nivôse an V (30 décembre 1796), l'Ecole centrale de Lille ouvrit ses portes dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets »

  25. Pendant la Révolution française, la Convention nationale ordonne la suppression de tous les collèges et facultés de France le 15 septembre 1793. Les cours au « collège national de Lille », successeur du collège municipal fondé en 1592, reprennent néanmoins le 6 vendémiaire an III (1794), place aux Bleuets. La loi du 7 ventôse an III crée les Écoles centrales. Les écoles centrales sont des établissements d'enseignement public établis en remplacement des collèges des facultés des Arts des anciennes universités. La loi du 8 prairial an IV institue l'école centrale du département du Nord, ouverte en décembre 1796 dans les locaux de l'ancien couvent des Récollets de Lille, rue des Arts, succédant en quelque sorte au collège municipal de Lille et à la faculté des Arts de l'Université de Douai, fermée en 1795. « Au terme de nombreuses discussions et tractations, Lille est choisi et l'École centrale du Nord peut accueillir ses premiers élèves le 10 nivôse an V ». Claudine Wallart, Florilège des archives départementales du Nord, Lille, Archives départementales du Nord, (présentation en ligne), p. 128.
  26. Philippe Marchand (dir.), Les Louanges de l'instruction au service de la propagande bonapartiste : exercices publics et discours des prix à l'École centrale de Lille (1796-1800) : Du Directoire au Consulat. T. 3 : Brumaire dans l'histoire du lien politique de l'État-nation., Rouen, Colloque organisé à Rouen les 23 et 24 mars 2000, Villeneuve-d'Ascq-Rouen : Université de Lille 3-Université de Rouen, 2001,
  27. a et b « Aussi le Gouvernement républicain s'engagea-t-il dans une politique de formation visant à remplacer les collèges d'Ancien Régime par des établissements qui donneraient un enseignement scientifique, dont la physique expérimentale et la chimie, inscrit dans les programmes et assuré par des professeurs ayant un statut officiel. Il créa donc les « Écoles centrales », certes éphémères, mais qui n'en marquèrent pas moins une rupture avec le système éducatif qui avait prédominé jusque-là. » Gilbert Dalmasso, Présence de la « chymie » dans la France du Nord, de la deuxième moitié du XVIIIe siècle au premier tiers du XIXe. Sa diffusion et son enseignement public et privé, son application aux Arts : Thèse de Doctorat, Lille, Université Lille III (lire en ligne) ; l'Université d'Ancien Régime incarnée dans le nord de la France par l'Université de Douai ne valorisait pas l'enseignement des sciences et des technologies, comparé au droit et aux humanités, malgré la création en son sein d'une chaire royale de mathématiques et d'hydrographie en 1704 sous l'influence des jésuites. Dans le nord de la France, les seules formations scientifiques et techniques supérieures concernaient la formation des officiers des armes savantes (marine et construction navale, artillerie, génie, nécessitant connaissances en trigonométrie, optique, chimie des alliages) et étaient incarnées par l'École royale de l'artillerie de Douai à partir de 1679, celle de La Fère à partir de 1720, à Bapaume à partir de 1765, et l'École royale du génie de Mézières à partir de 1748, dont les examens d'entrée, accessibles aux candidats justifiant de quartiers de noblesse, requéraient des connaissances mathématiques. La création des Écoles centrales est donc proprement révolutionnaire en termes de programme d'enseignement.
  28. a et b Cours de physique et de chimie expérimentales. École centrale du département du Nord, Lille, t. A. D. N. cote L4841, Lille, Archives départementales du Nord (BNF 11865110)
  29. « L'enfant commence son apprentissage du monde par une approche sensorielle, apprend ensuite à raisonner puis à former son jugement. La physique et la chimie expérimentales ainsi que les mathématiques en deuxième section, permettent à l'élève de s'exercer aux opérations du raisonnement après une éducation des sens par le dessin et histoire naturelle ; la formation du jugement couronne son éducation en troisième section. Dans ce cursus, plus d'un tiers du temps est donc accordé aux sciences. (...) La première section est pour des élèves de 12 à 14 ans ; la deuxième de 14 à 16 ans ; la troisième section de 16 à 18 ans, comprend grammaire générale, belles-lettres, histoire, législation. » Claudette Balpe, « Constitution d'un enseignement expérimental : La physique et chimie dans les écoles centrales / The constitution of the teaching of experimental science : Physics and chemistry in the Écoles centrales », Revue d'histoire des sciences, vol. 52, no 2,‎ , p. 241-284 (DOI 10.3406/rhs.1999.1352)
  30. Programme d'exercices publics des élèves de l'école centrale du département du Nord établie à Lille - les 28 et 29 fructidor an VI (1798), les 28 et 29 Fructidor de l'an VII de la République (14 et 15 sept. 1799), les 28 et 29 Thermidor an 9 de la République (16 et 17 août 1801), vol. Côte B21 Fonds Mahieu, Bibliothèque municipale de Lille, Lille,
  31. Claudette Balpe, « Constitution d'un enseignement expérimental : La physique et chimie dans les écoles centrales / The constitution of the teaching of experimental science : Physics and chemistry in the Écoles centrales », Revue d'histoire des sciences, vol. 52, no 2,‎ , p. 241-284 (DOI 10.3406/rhs.1999.1352)
  32. Corps professoral de l'École centrale de Lille de 1796 à 1803 :« Guffoy-Vanghelle, un prêtre défroqué pour les belles-lettres, Watteau pour le dessin, Van Bavière en histoire, Dondeau en législation, Lestiboudois en histoire naturelle, Girard-Janin en grammaire générale, Corbet comme bibliothécaire », selon Jean Girardin, Discours prononcé aux funérailles de M. Charles Delezenne, Lille, Impr. de A. Degan, (BNF 36498438). Guffoy-Vanghelle, professeur de rhétorique au collège municipal de Lille, est curé constitutionnel et bonapartiste. L'annuaire du département du Nord, an XI, indique le nom d'autres professeurs à l'Ecole centrale de Lille : Ducrocq, professeur de mathématiques, Girard-Janin, professeur de grammaire générale, et Guffoy-Vanghelle, professeur de rhétorique, qui deviennent professeurs au lycée de Douai en 1803. L'almanach national de France an XI de la république présenté au premier consul, Paris, Testu cite également Duriez en physique, Guisselin en législation, Saladin comme bibliothécaire
  33. Guffroy-Vanghelle, Discours [sur l'instruction] prononcé par le Citoyen Guffroy-Vanghelle Professeur de belles-lettres, le 29 Fructidor, 6me année républicaine, à la distribution solennelle des prix faite à l'Ecole centrale du Département du Nord, établie à Lille, vol. Cote 26964 Bibliothèque municipale de Lille, Lille,
  34. P.-J. Ricquet et J. B. Lestiboudois, Pharmacopea jussu senatus insulensis : P. J. Boucher, L. J. Decroix, J. B. Lestiboudois, P. J. Ricquet, N.J. Saladin, Lille, J. B. Henry Insulis Flandrorum, , In-4° , XX-318 p (BNF 30804493)
  35. « En 1755, une école de dessin est inaugurée dans l'ancien hôpital Saint-Louis. Un cours de mathématiques, confié au médecin Nicolas-Joseph Saladin, est adjoint en 1762 à cette école devenue d'architecture, installée rue des Récollets, puis dans un bâtiment spécifique, non loin de la collégiale Saint-Pierre. Ces cours reflètent une curiosité pour les sciences et les techniques, mais, en retour, ils favorisent la recherche et l'innovation. » Louis Trénard (dir.), Histoire de Lille : l'ère des révolutions (1715-1851) : Université de Lille, Lille, Giard,  ; Saladin est bibliothécaire de la ville de 1800 à 1803 puis professeur de mathématiques à l'École centrale de Lille de 1803 à 1809.
  36. a et b Duriez, professeur de physique à l'École centrale de Lille possède une bibliothèque de 5 245 ouvrages à son décès en 1827. cf. Catalogue des livres imprimés et manuscrits composant la bibliothèque de feu M. L.-M.-J. Duriez (de Lille), Paris, J.S. Merlin, (lire en ligne)
  37. Application de la loi du 11 floréal an X () sur les écoles centrales
  38. Victor Derode, Mémoire de la société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille -1863 : L'instruction publique dans la Flandre wallonne et plus particulièrement à Lille, vol. 10, t. IIe série, Lille, L. Quarré, (lire en ligne)
  39. Arrêté préfectoral du 23 floréal an XI () édictant que les professeurs sont payés par la municipalité de Lille. Les chaires municipales de Lille assurent des cours aux auditeurs lillois et contribuent à éveiller la curiosité et promouvoir l'apprentissage des nouveaux procédés dans le domaine de l'industrie. Louis Trénard, Histoire de Lille : L'ère des révolutions (1715-1851), vol. 3, Giard, coll. « Publications de la Faculté des lettres et sciences humaines de Lille », , p. 348
  40. André Grelon et Michel Grosseti (dir.), Programme « Villes et institutions scientifiques » : Programme interdisciplinaire de recherche sur les villes (PIR-VILLES - CNRS) : Lille: Kuhlmann, Pasteur ou la science comme source du développement industriel, Toulouse, CNRS,
  41. Cours de physique de Charles Delezenne : « les cours ont lieu tous les lundis et jeudis à six heures précises du soir ». Source: calendrier-annuaire administratif de 1835
  42. Les cours de mécanique de Charles Delezenne à Lille sont contemporains de la mécanisation de l'industrie textile et de l'introduction de la force motrice via la machine à vapeur dès avant 1820.
  43. a et b Des cours publics de physique et de chimie théorique sont assurés à Lille depuis le siècle précédent, notamment pour les apothicaires : notons par exemple Louis Joseph Decroix, Physico-chymie théorique en dialogue, Lille, P.-S. Lalau, (BNF 30309208) ; Mémoire de Liborio Valentino (fondateur du Collège des Philalèthes en 1785 avec Charles-Joseph Panckoucke) pour obtenir le droit d’ouvrir un « Cours de chymie », 27 octobre 1783, MS, Archives municipales de Lille, carton 1285, dossier 9. ; Louis François Marie Lambert, Tableaux méthodiques de chimie présentant l'état actuel de cette science d'après les meilleurs auteurs, Lille, Danel, (BNF 30726491). La nouveauté des cours de Charles Delezenne dès 1817 et de Frédéric Kuhlmann à partir de 1824 est leur caractère de sciences appliquées aux arts et manufactures, permettant leur application pratique à l'industrie manufacturière mécanique, textile, teintures et apprêts, distilleries.
  44. Un calendrier-annuaire administratif de 1835 indique, au titre des écoles académiques de Lille, un « cours de chimie appliquée aux arts et aux manufactures. Frédéric Kuhlmann, professeur, rue des Canonniers, 2. Ce cours a lieu tous les mercredis et samedis à six heures du soir dans l'amphithéâtre rue du Lombard. »
  45. « Charles Frédéric Kuhlmann », sur asa3.univ-lille1.fr
  46. Le collège de Lille a pour origine l'école latine (Publicum urbis gymnasium) créée en 1535 par le magistrat de Lille. Elle devient collège des jésuites de 1594 à 1765, localisé dans l'actuelle rue de l'Hôpital-Militaire. Après l'expulsion des jésuites, le collège municipal est confirmé en 1767 puis déplacé place aux Bleuets de 1781 à 1792 (maison des Bleuets: « Collegium civitatis, fondatum ann. 1592, confirmatum ann. 1767, huc translatum ac restaurantum MDCCLXXXI ») et de 1794 à 1796, puis est installé rue des Arts de 1796 à 1845, est déplacé temporairement comme collège royal place aux Bleuets de 1845 à 1852, puis devient le lycée de Lille, rue des Arts de 1852 à 1964, et collège Carnot depuis 1964.
  47. Tableau des lauréats des classes supérieures de l'Ecole centrale, de l'Ecole secondaire communale, du collège royal, du lycée et du lycée impérial de la ville de Lille de 1796 à 1861, vol. cote 29260 et cote B20-8 Fonds Mahieu, Bibliothèque municipale de Lille, Lille, (lire en ligne)
  48. Ambroise Marie Modeste Rendu, Code universitaire, ou Lois, statuts et règlements de l'université royale de France, Hachette, (lire en ligne)
  49. Histoire de la faculté des sciences de Lille - Le lycée de Lille
  50. « Histoire du lycée Faidherbe »
  51. « lycée Faidherbe »
  52. « Collège Carnot »
  53. Alain Gérard, Louis Pasteur et Lille 1854-1857, Lille, Institut Pasteur de Lille,
  54. « Immeubles », notice no PA00107619, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  55. « Immeubles », notice no PA00107620, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  56. Paul Parent, Architecture civile à Lille au XVIIe siècle : thèse pour le doctorat, présentée a la faculté des lettres de l'Université de Lille, Lille,
  57. « Hôtel Ramery », notice no PA00107607, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  58. « Hôtel particulier », notice no PA00107610, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  59. Doan Bui, « Au bar identitaire de Lille, "on n'a rien contre l'islam. Mais en terre d'islam" » Accès libre, sur L'Obs, (consulté le )
  60. Baudouin Eschapasse, « Bar identitaire à Lille : l'aveu d'impuissance des pouvoirs publics » Accès libre, sur Le Point, (consulté le )
  61. Amélie Quentel, « Reportage à "La Citadelle", le bar identitaire qui fait scandale à Lille » Accès libre, sur Les Inrockuptibles, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]