Rue de la Demi-Lune (Strasbourg)

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Rue de la Demi-Lune
Image illustrative de l’article Rue de la Demi-Lune (Strasbourg)
Situation
Coordonnées 48° 34′ 55″ nord, 7° 44′ 46″ est
Pays Drapeau de la France France
Subdivision administrative Grand Est
Ville Strasbourg
Début rue Sainte-Barbe
Fin rue des Francs-Bourgeois

Carte

La rue de la Demi-Lune (en alsacien : Halbmondgass) est une rue de Strasbourg rattachée administrativement au quartier Gare - Kléber. Elle va de la rue Sainte-Barbe à la rue des Francs-Bourgeois, avant de se prolonger par la rue du Vieux-Seigle[1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Plaque bilingue, en français et en alsacien.
Élise Gérold (vers 1880).

Avant d'être appelée Petite rue Sainte-Barbe, puis de porter son nom actuel, la voie faisait partie intégrante de la rue Sainte-Barbe[2].
Du XIIIe au XVIe siècle on la situe d'abord Under Kürsenern, c'est-à-dire dans le quartier des pelletiers. On l'appelle aussi St. Bärbeln, d'après le nom d'une chapelle citée en 1478, puis Barbaragasse (1634), rue des Petits-Capucins (XVIIIe siècle), Petite rue Sainte-Barbe ou des Capucins (1765), Derrière la Lanterne (1786). Elle prend pour la première fois son nom actuel en 1793. À la Révolution elle est renommée rue de la Jeunesse. Puis la dénomination se stabilise : rue de la Demi-Lune (1817, 1918, 1945), Halbermondgasse (1817) ou Halbmondgasse (1872, 1940). Ce nom fait référence à l'auberge À la Demi-Lune, citée en 1767[1],[3].

Des plaques de rues bilingues, à la fois en français et en alsacien, sont mises en place par la municipalité à partir de 1995[4]. C'est le cas de la Halbmondgass.

Bâtiments remarquables[modifier | modifier le code]

no 1 : Formant l'angle avec le no 13 de la rue Sainte-Barbe, cet immeuble de style néo-baroque a été construit en 1904 par Armand Richshoffer (1859-1937[5]) pour Charles Hahn, pionnier du cinéma en Alsace, dont les initiales (« C. H. ») figurent à côté de la date de construction sur le linteau surmontant une baie en forme de gueule béante au-dessus de la porte d'entrée[6].
En 1910, Charles Hahn obtient le droit de faire des représentations en plein air dans le jardin de son Wintergarten[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maurice Moszberger (dir.), « Demi-Lune (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 93 (ISBN 9782845741393)
  2. « Sainte-Barbe (rue) : Barbaragass », Maisons de Strasbourg. Étude historique sur les maisons de Strasbourg entre le XVIe et le XXe siècle [1]
  3. (de) Adolphe Seyboth, « Halbmondgasse. Rue de la Demi-Lune », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 72
  4. « L'alsacien a droit de rue à Strasbourg », Libération, 31 mars 1995, [lire en ligne]
  5. Théodore Rieger, « Richshoffer, Victor Armand », Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, vol. 31, p. 3200
  6. « 1, rue de la Demi-Lune (Strasbourg) », ArchiWiki [2]
  7. Odile Gozillon-Fronsacq, Cinéma et Alsace. Stratégies cinématographiques 1896-1939, Association française de recherche sur l'histoire du cinéma, 2003, p. 87 (ISBN 978-2913758049) [3]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Maurice Moszberger (dir.), « Demi-Lune (rue de la) », in Dictionnaire historique des rues de Strasbourg, Le Verger, Barr, 2012 (nouvelle éd. révisée), p. 93 (ISBN 9782845741393)
  • (de) Adolphe Seyboth, « Halbmondgasse. Rue de la Demi-Lune », in Das alte Strassburg, vom 13. Jahrhundert bis zum Jahre 1870 ; geschichtliche Topographie nach den Urkunden und Chroniken, Strasbourg, 1890, p. 72

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]