Rue de Surène

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8e arrt
Rue de Surène
Voir la photo.
Rue de Surène vue de la rue des Saussaies.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 8e
Quartier Madeleine
Début Rue Boissy-d'Anglas
Fin Rue des Saussaies
Morphologie
Longueur 350 m
Largeur 10 m
Historique
Création XVIIIe siècle
Géocodification
Ville de Paris 8743
DGI 9129
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Surène
Géolocalisation sur la carte : 8e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 8e arrondissement de Paris)
Rue de Surène
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La rue de Surène est une voie du 8e arrondissement de Paris.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

Elle commence rue Boissy-d'Anglas et se termine rue des Saussaies.

Le quartier est desservi par les lignes 8, 12 et 14 à la station Madeleine.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

La rue de Surène se trouverait à l'emplacement de l'ancien chemin menant vers Suresnes, ville des environs de Paris et dont elle tiendrait son nom. Elle pourrait le tenir précisément d'un hommage rendu à la conférence de Suresnes de 1593, à la fin des guerres de Religion, lorsque les délégués de la Ligue s'y étaient rendus depuis Paris, la porte empruntée à l'extrémité des Tuileries ayant alors même pris le nom de « porte de la Conférence[1] ».

Historique[modifier | modifier le code]

Cette voie qui est tracée sur le plan de Jouvin de Rochefort de 1672 commençait alors, en ayant sur la gauche l'hôtel de Chevilly construit en 1728[2], qui se situait dans l'espace actuel de la place de la Madeleine, et sur la droite le mur des Bénédictines de la Ville-l'Évêque, dont le couvent se trouvait à l'angle de la rue de Surène et de la rue de l'Arcade, du côté des numéros pairs (voir « Rue de la Ville-l'Évêque »).

La fabrique de l'ancienne église de la Madeleine possédait depuis un temps immémorial des marais situés entre les actuelles rue du Faubourg-Saint-Honoré et rue de Surène. En 1690, devant la croissance de la population du faubourg de la Ville-l'Évêque, le curé de la Madeleine installa sur une partie de ces marais un cimetière d'une superficie d'environ 200 toises, celui situé à proximité immédiate de l'église étant devenu trop petit. Ce nouveau cimetière, qu'on appelait le « grand cimetière des pauvres », avait son entrée vers les nos 29 à 33 actuels de la rue de Surène et s'étendait jusqu'à l'emplacement actuel de la rue Montalivet. On trouvait également rue de Surène, en 1697, une maison destinée à loger des soldats.

En 1721, le curé de la Madeleine échangea le cimetière du chemin de Surène avec un sieur Descazaux qui s'engagea à acquérir pour le donner à la fabrique le terrain nécessaire à l'agrandissement de l'ancien cimetière proche de l'église. Le , Descazaux vendit le terrain du grand cimetière à Joseph-Antoine d'Aguesseau (1679-1744), frère cadet du chancelier d'Aguesseau[3], conseiller honoraire au Parlement de Paris, ainsi que M. de Champeron et Mme de La Vergne, qui avaient obtenu par lettres patentes du l'autorisation d'y créer un grand marché comprenant six étaux de boucherie. On y accédait par l'actuelle rue de Duras, ouverte en 1723 sur les jardins de l'hôtel de Duras. Mais, trop excentré, le marché périclita et des lettres patentes datées du camp d'Alost le en autorisèrent le transfert à un emplacement situé entre la rue de la Madeleine (rue Boissy-d'Anglas) et la rue Royale[4] sur un terrain vendu par l'avocat André Mol de Lurieux[5]. Sur l'emplacement primitif du marché fut élevé l'hôtel de La Marck qui subsiste encore aujourd'hui.

Une décision ministérielle du 23 germinal an IX () et une ordonnance royale du ont fixé la largeur de la rue à 10 mètres.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

Quelques lieux particuliers

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. René Sordes, Histoire de Suresnes. Des origines à 1945, édité avec la Société historique de Suresnes, avec le concours de la ville de Suresnes, 1965, p. 106.
  2. Rochegude, op. cit., p. 10.
  3. Qui avait son hôtel rue du Faubourg-Saint-Honoré à l'emplacement de l'actuel hôtel de Pontalba (no 41).
  4. Celle-ci n'existait pas encore. Le terrain ouvrait sur la rue Basse-du-Rempart, absorbée depuis par le boulevard des Capucines (voir « Cité Berryer »).
  5. a et b Lefeuve, op. cit., p. 5.
  6. Fichier central de la Sûreté nationale concernant Jean Cocteau page 12
  7. Ancien no 27 : Rochegude, op. cit., p. 22.
  8. Affaire de la rue de Suresnes. La baronne Strausack & Cie. Tribunal correctionnel de Paris audiences des 20,21 et 22 Février 1873, Imp. Sacre-Duquesne, (lire en ligne)
  9. Antoine Claude et Théodore Labourieu, Mémoires de M. Claude, chef de la police de sûreté sous le second Empire. Tome 7, 1881-1883 (lire en ligne), p. 204
  10. Lefeuve, op. cit., p. 6.
  11. Rochegude, op. cit., p. 21 (voir « Famille de Pierre »).
  12. Rochegude, op. cit., p. 22.
  13. Lefeuve, op. cit., p. 7.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]