Rue Le Tasse

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16e arrt
Rue Le Tasse
Voir la photo.
Façades sur les jardins du Trocadéro.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 16e
Quartier Muette
Début 20, rue Benjamin-Franklin
Fin En impasse
Morphologie
Longueur 133 m
Largeur 12 m
Historique
Création 1904
Dénomination 1904
Géocodification
Ville de Paris 5557
DGI 5624
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue Le Tasse
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 16e arrondissement de Paris)
Rue Le Tasse
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La rue Le Tasse est une voie du 16e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès[modifier | modifier le code]

La rue Le Tasse vue du Trocadéro, vers 1900.

Cette rue, partant de la rue Benjamin-Franklin et bordant les jardins du Trocadéro, se termine en impasse[1].

Le quartier est desservi par les lignes de métro 6 et 9 à la station de métro Trocadéro.

Origine du nom[modifier | modifier le code]

Le Tasse.

Elle est nommée en l'honneur du poète italien Torquato Tasso, dit Le Tasse (1544-1595)[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Cette voie a été ouverte sous sa dénomination actuelle en 1904[1]. Par contrat du , la Ville de Paris s'est interdit de construire dans les jardins du Trocadéro sur une zone de 6 mètres de largeur en bordure de cette voie[2].

Un matin de janvier 1911, un obus, datant probablement de la guerre de 1870, est découvert dans un massif de la rue, déposé là par un inconnu[3]. Trois jours plus tard, un nouvel obus est découvert au même endroit[4].

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire[modifier | modifier le code]

No 3.
  • No 1 : hôtel Luis de Errazu[5], de style néo-classique, réalisé par l'architecte Walter-André Destailleur en 1903[6],[7]. Il comporte également une vaste entrée au 2, boulevard Delessert. Après la Première Guerre mondiale, quelques modifications sont apportées au bâtiment par l’architecte à la demande son nouveau propriétaire, M. Bessonneau[8]. En 1923, l’hôtel est en vente, avec une mise à prix de 1 500 000 francs[9]. À la fin de cette même année, il est visité par un journaliste qui dépeint un lieu « où tout est d’un goût parfait » et décrit notamment un salon en rotonde, « dont les murs sont de marbres polychromes », « où se trouve un Greco des plus beaux », et dont le plafond vient d’être peint par le peintre catalan José Maria Sert[10]. En 1930, l’hôtel, qualifié de « petit », est habité par le prince de Faucigny-Lucinge, pilote automobile et « cocaïnomane invétéré »[11]. L'hôtel particulier, qui offre une large vue dégagée sur le Trocadéro et la tour Eiffel, a été racheté en 1986 par le prince Sultan ben Abdelaziz Al Saoud puis transmis à sa femme et à ses enfants[12].
  • No 3 : hôtel Clos (du nom de son propriétaire de l'époque : Jean Clos) construit par l'architecte René Sergent en 1907[6].
  • No 5 : hôtel de Madame Mahieu, édifié par l'architecte René Sergent en 1908[6], qui y habita ; actuellement occupé par l'ambassade du royaume du Maroc.
  • No 7 : immeuble de 1905 réalisé par l'architecte Louis Sorel[13].
  • No 9 : habité début 1907 ; est alors décrit comme un immeuble de six étages avec chambres de domestiques au 7e étage et un appartement par étage[14] ; l’homme d’État, diplomate et écrivain Alain Peyrefitte (1925-1999) résida à cette adresse[15].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Les Éditions de minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue Le Tasse », p. 41.
  2. Annexe 6 du PLU, 16e arrondissement de Paris.
  3. « L’Obus du Trocadéro », La Presse, 10 janvier 1911, sur RetroNews.
  4. « Un nouvel obus est découvert dans le jardin du Trocadéro », Le Journal, 13 janvier 1911, sur RetroNews.
  5. Hôtel Luis de Errazu, sur pss-archi.eu.
  6. a b et c Protections patrimoniales, 16e arrondissement, Ville de Paris, Règlement du PLU, tome 2, annexe VI, p. 340 à 432.
  7. Archives départementales de Paris, Plan de chantier du rez -de -chaussée de l’hôtel Luis d’Errazu, sis 1, rue Le Tasse, dressé par W. d’Estailleur, architecte, 23 juillet 1904, 6 AZ 1378.
  8. « Fonds Destailleur, Walter-André (1867-1940) », Cité de l’architecture et du patrimoine.
  9. Journal des débats politiques et littéraires, 7 mars 1923, sur RetroNews.
  10. Le Gaulois, 28 décembre 1913, sur RetroNews.
  11. « Le prince de Faucigny-Lucinge est toujours dans un état grave », Paris-midi, 19 février 1931, sur Gallica.
  12. « Société civile, 1, rue Le Tasse », sur société.com.
  13. Immeuble "signé" à gauche de l'entrée.
  14. Archives départementales de Paris, Casier sanitaire, 3589W 1360.
  15. Alain Peyrefitte, C’était de Gaulle, tome 3, Éditions de Fallois, Fayard, 1994 (ISBN 978-2070765065).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]