Rouyn-Noranda

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Rouyn-Noranda
Rouyn-Noranda
Fontaine près du lac Osisko
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Province Drapeau du Québec Québec
Région Abitibi-Témiscamingue
Subdivision régionale Rouyn-Noranda
Statut municipal Municipalité régionale de comté, Capitale
Maire
Mandat
Mario Provencher
2013 - 2017
Fondateur
Date de fondation
Edmund Horne (1924)
1er janvier 2002
Constitution
Démographie
Gentilé Rouynorandien, Rouynorandienne
Population 41 934 hab. (2014)
Densité 6,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 00″ nord, 79° 01′ 00″ ouest
Superficie 643 564 ha = 6 435,64 km2
Divers
Langue(s) Français
Fuseau horaire -5
Indicatif +1-819
Code géographique 24 86042
Devise Fierté. Solidarité . Savoir
Localisation
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Rouyn-Noranda
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Rouyn-Noranda
Liens
Site web Site officiel

Rouyn-Noranda est une ville-MRC et depuis 1966, le chef-lieu avec Ville-Marie de la région administrative de l'Abitibi-Témiscamingue[1] à l'ouest du Québec[2], au Canada. Son économie est actuellement basée sur l'agriculture, l'exploitation et transformation des ressources minières et forestières, la fabrication d'équipements pour ces industries et un secteur tertiaire développé, dont les services administratifs.

En date de 2011, la ville compte 41 012 habitants, lui donnant le 26e rang des villes en importance au Québec[3]. La ville de Rouyn-Noranda regroupe environ 30 000 habitants de la population totale de la MRC.

Rouyn et Noranda furent fondées suite à la découverte en 1917 d'un riche gisement de cuivre sur les rives du lac Osisko. La fusion des deux villes fut réalisée en 1986 et avec plusieurs municipalités environnantes entre 1995 et 2001. Cette dernière s'est regroupée d'abord avec les villages limitrophes de Granada, de Lac-Dufault et de Beaudry, puis le 12 décembre 2001 avec Bellecombe, Cléricy, Cloutier, D'Alembert, Destor, Évain, McWatters, Arntfield, Montbeillard, Mont-Brun, Rollet et Cadillac, désormais appelées quartiers, ainsi que des ex-territoires non organisés de Lac-Montanier, Lac-Surimau et Rapides-des-Cèdres.

Même si elle constitue une municipalité régionale de comté, son nom officiel reste « Ville de Rouyn-Noranda ».

Toponymie

Le nom de Rouyn se veut un hommage à Jean-Baptiste de Rouyn, chevalier, seigneur de Saint-Maurice, en Lorraine, capitaine d'infanterie et membre du régiment Royal-Roussillon[4] de Montcalm[5] en 1759. Gravement blessé durant la bataille de Sainte-Foy en 1760, il reçoit la croix de Saint-Louis, puis retourne en France et y meurt.

L'appellation Noranda résulte de la contraction de Northern Canada qui, à l'origine, devait prendre la forme de Norcanda, mais se mua en sa forme actuelle par suite de la négligence d'un imprimeur distrait. Le toponyme algonquin de la ville est Conia Asini[6]

Climat

Le climat de Rouyn-Noranda est un climat subarctique, un intermédiaire entre le climat tempéré et le climat polaire. Les étés sont moins chauds et les hivers plus rigoureux que dans le climat tempéré. La végétation correspond à la forêt boréale et mixte par endroits. Les températures moyennes oscillent entre −18 °C et −19 °C en janvier et 16 °C et 17 °C en juillet, avec des records de froid tels qu'un −49,5 °C le 21 janvier 1984 ou de chaud avec un 34,5 °C le 18 juin 1995[7]. Si en hiver, il est plus fréquent de rencontrer des températures avoisinant les -20 à −35 °C, les étés sont de plus en plus chauds en général ; cela joue entre 20 à 30 °C, avec de fréquents facteur humidex. Fait marquant vers la fin de mars 1947, une tempête de neige s'est abattue sur la région et qui, aux dires des témoins, fut « la plus terrible que l'on ait vue depuis très longtemps ». La neige tomba ainsi pendant 3 jours, ensevelissant tout sur son passage[8].

Histoire

Ville de Rouyn-Noranda et ses quartiers.

Occupation amérindienne du territoire

Les alentours de Rouyn-Noranda sont habités depuis 8 000 ans par les Amérindiens. Selon certaines recherches archéologiques, les peuples algonquiens occupent ce territoire depuis au moins le XIIIe siècle. Au XVIIe siècle, juste avant l'arrivée des Européens, les « Témiscamingues » apparentés aux Algonquins et les « Abitibis », apparentés aux Cris de la baie James se partagent cette zone et les échanges entre ces deux peuples frères semblent pacifiques[9],[10]. Les Témiscamingues peuplent le pourtour du lac Témiscamingue et s'auto-désignent Sagi wan icana bi alors que les Abitibis peuplent le pourtour du lac Abitibi et s'auto-désignent Apittipi anissinape qui signifie « Gens du lac à coloration foncée »[11].

Site archéologique du Lac Opasatica

Histoire de la découverte du site

Le site archéologique du lac Opasatica a été découvert en 1987 par l'archéologue Marc côté après que des citoyens eurent signalé la présence de fragments de poterie, d'ossement, de couteaux, grattoirs, pierres à fusil et de haches faites de pierre à cet endroit. Marc côté était alors le directeur de l'organisme Archéo08 qui est un organisme à but non lucratif qui a été créé en 1985 pour réaliser des recherches archéologiques en Abitibi-Témiscamingue, a mobilisé des chercheurs sur les rives du lac Opasatica situé à 20 km de Rouyn-Noranda[12].

Description du site

Le site du lac Opasatica, que les archéologues nomment le site DAGT-1, a été investigué sur un sol constitué de pierre, de charbon, de roc, d'argile, de cendre et de bien d'autres matières. Sur ce site, les archéologues ont trouvé divers artéfacts comme de la céramique qui provenait de poterie dont l'usage était domestique, du cuivre natif qui est du cuivre qui est naturellement présent dans le sol. On retrouve aussi des écofacts qui sont faits d'os calcinés retrouvés dans des lieux de fouilles archéologiques qui serait eu d'endroits pour disposer des déchets organiques. Parmi les trouvailles, il y a également des outils en os, des artéfacts historiques. Les artéfacts qui ont été retrouvés sur ce site proviennent de la période sylvicole supérieure soit entre l'an 1000 avant aujourd'hui et le début de la période protohistoire. Le terme sylvicole en général et de sylvicole supérieur est utilisé comme repère temporel et comme marqueur ethnique et culturel[13].

Le déroulement de la fouille

La fouille archéologique a duré 15 semaines, mais seulement durant l'été puisque c'est le seul moment de l'année où la fouille peut se dérouler. Elles se sont déroulées sur deux étés donc l'été 1988 et 1989. Les fouilles ont été faites sur 66 m² de terrain. Dans cette superficie, 12 unités de 50 cm par 50 cm ont été fouillées.

Cette recherche archéologique a nécessité plus de 100 000 témoins archéologiques (artéfact historique) et plus de 3 640 fragments de poterie ont été trouvés sur le site : 100 tessons de bord et 500 outils ou fragments d'outils lithiques. Les tessons de bord sont des fragments du vase ayant conservé une partie observable de la lèvre. Parmi les 14 structures de foyers qui ont été trouvées, 13 ont été fouillées en profondeur, et 5 ont été soumises à l'analyse radio chronologique. De ces 5 foyers, 4 ont été associés à la période sylvicole supérieure.

Dans la fouille du site, les archéologues ont trouvé une douzaine d'objets en cuivre ou en laiton. Les Algonquins eut récupéraient les vieux chaudrons en laiton pour faire des pointes de projectile. D'autres objets étaient eu faits de cuivre rouge très pur. Des techniques ont permis de confirmer que des objets retrouvés sur le site DAGT-1 étaient du cuivre natif puisque le cuivre natif est pur à 98 %[14].

Définition d'un foyer

Un foyer est une structure formée d'une plate-forme de cailloux déposés à même le sol faits d'humus. Les matériaux qui sont combustibles ont été brûlés sur cette surface. Le modèle de tous les foyers est constitué de cendre grise qui contient du charbon et des os calcinés. Cette structure sont généralement orienté nord-est/ sud-ouest. Des tests ont permis de dater certains de foyer du site. Le foyer no3 date de 2820-3000 av. J.-C., le no4 1360-1500 de notre ère, no2 1270-1410 de notre ère et finalement de foyer no8 qui date de 1270-1430 de notre ère[15].

Au XVIIe siècle

Entre 1620 et 1630, les Hurons et les Iroquois tissent des alliances privilégiées avec respectivement les Français et les Anglais. Les Iroquois, qui veulent s'assurer de conserver leur avantage commercial dans la vente des fourrures vont lancer vers le nord des raids de guérilla entre 1630 et 1640. N'ayant pu obtenir l'exclusivité du commerce, les Iroquois, qui ont acquis une supériorité militaire avec l'achat de centaines d'arquebuses, vont pratiquer des raids de rapine contre les convois algonquiens de fourrures en route vers les postes de traites français. Vers 1650, l'augmentation des frais demandés par les Outaouais va obliger les Français à recourir au service de traiteurs indépendants et moins onéreux, les coureurs des bois[11].

Lieu de passage et de commerce

Les Témiscamingues (Algonquins) et les Abitibis (Cris) au XVIIe siècle.

En 1658, Gabriel Druillettes[16] fait une première description géographique de la région. Il retrace la route des canots se rendant en Jamésie, celle qui franchit le partage des eaux par le lac des Quinze, l'Outaouais et le lac Abitibi. Cette route emprunte ici les lacs Opasatica[17], Dasserat[18], Duparquet[19] puis Abitibi.

Le territoire abitibien voit donc les premières expéditions européennes vers 1670 sous la direction de Radisson, expéditions inhérentes à une stratégie de développement de la traite des fourrures dans la région de la baie d'Hudson et des colonies de la Nouvelle-France.

Au milieu du XVIIe siècle, les Amérindiens de la région se détournent des Français avec l'ouverture d'un poste de traite anglais, plus généreux et situé à la Baie d'Hudson. En 1686, afin d'éliminer la concurrence, Pierre Chevalier de Troyes monte donc une expédition afin d'y déloger les Anglais. À cette occasion, il dirige la troupe de Pierre, Paul et Jacques Le Moyne et d'une centaine d'hommes dont 30 Français et 70 Canadiens. Parti de Montréal au mois de mars 1686, l'expédition se trouve dans les environs des lacs Opasitica et Dasserat au mois de mai 1686. Pierre de Troyes décrit que « Le trente unie., et dernier jour du mois (de mai 1686), nous partimes et entrâmes dans un petit ruisseau[20] dont l'eau estoit a peine suffisante pour porter nos canots. Nous finies cinq lieues ce jour la et trois portages au dernier desquels je fus ou estoit la séparation des eaux[21], et par conséquent la hauteur de la terre[22] et du monde, que dans ce voiage la mer estoit egallement basses aux costes du Canada et de la baye du nord (...) Le premier jour de juin, le reste de nos gens arriva et le temps s'estant mis au calme, nous nous mîmes en route sur le dix heures du matin et traversâmes le lac (Dasserat), qui a cinq lieux d'un portage a l'autre. (...) Nous en fimes quatre cette journée la, qui ne sont qu'a une portée de fusil les uns des autres, et traversés par de petits lacs[23]. Je fus camper au bas du quatriesme[24]. »

En 1713, le traité d'Utrecht concède aux Anglais le territoire de la Baie d'Hudson sans que l'on[Qui ?] sache vraiment où s'arrêtent les frontières intérieures. Le Fort Témiscamingue, érigé en un point névralgique sur la berge est du lac Témiscamingue par un commerçant français Guillaume Pothier de Pommeroy et six hommes en 1720 sur des terres Anicinabeg, devient à l'époque un important carrefour pour la traite des fourrures le long de la route de traite de la baie d'Hudson[11].

La défaite française est officialisée par le traité de Paris en 1763 et vient mettre fin à la guerre de Sept Ans. À ce moment, la France doit choisir entre sa colonie de Nouvelle-France ou ses colonies des Antilles. La France opte pour les Antilles à cause de la présence de ressources naturelles facilement exploitables et aussi parce qu'elle sait qu'elle est incapable de défendre sa petite colonie de Nouvelle-France face aux prospères colonies britanniques.

La nouvelle compagnie du Nord-Ouest de Montréal, principal employeur de la région entre en concurrence directe avec la Compagnie de la Baie d'Hudson qui opère déjà depuis un siècle. Cette concurrence dégénère en affrontements armés de 1795 jusqu'en 1821, date de leur fusion. En Europe, la mode de la soie sonne le glas du castor et dès les débuts du XIXe siècle, l'économie de la traite laisse place à une économie agricole et forestière. En 1836, c'est aussi un autre type d'entreprise qui se met en place, les missionnaires des Oblats vont forcer à l'évangélisation des Anichinabeks qui semblent désormais être un groupe de symbiose.

1898 : nouveau territoire québécois

Arrivée de Radisson dans un camp amérindien en 1660.

Le 13 juin 1898, après une quinzaine d'années de pourparlers, le ministre Marchand obtient le rattachement de ce territoire à la province de Québec. Avant cette date, la région n'avait fait l'objet d'aucune évaluation ou cession de ressources forestières. Aucun accès routier n'existait et la ligne du partage des eaux était depuis toujours un frein au développement de la région. Le réseau hydraulique favorisait en fait la colonisation en permettant un flottage efficace et peu couteux vers le bassin versant du fleuve Saint-Laurent.

En 1897, le milieu minier canadien entrevoit un avenir prometteur pour ce territoire avec l'existence d'une large bande de roches huronniennes. Quarante neuf cantons sont arpentés et Adélard Turgeon, ministre de la Colonisation et des Mines choisit des noms à la mémoire des soldats ayant pris part à la campagne de Montcalm en 1760 (Rouyn, Cadillac, Bellecombe, Cléricy[25], Montbeillard[26], Destor[27], D'Alambert[28]...etc)

Débuts de la colonisation

Couple d'Algonquins vers 1700 et 1720.

Au début des années 1900, la région de Rouyn-Noranda n'était qu'une vaste forêt sauvage traversée de rivières et de nombreux lacs pratiquement inaccessibles. Un prospecteur de la Nouvelle-Écosse, Edmund Horne, s'aventura sur les rives du lac Osisko pour la première fois en 1911. Il revint deux autres fois pour fouiller le sol et y découvrit finalement des gisements de cuivre d'une grande teneur. Edmund Horne jalonne 670 acres sur la rive nord du lac Osisko, qui signifie « rat musqué » en algonquin.

En 1922, le Thomson-Chadbourne Syndicate, un syndicat minier de New York, se porte acquéreur des terrains et fonde la société Noranda Mines Limited. Dans son premier rapport annuel daté de 1923, la compagnie estime les réserves à 7 500 000$. Cela déclenche une ruée minière.

En 1924, Joseph Dumulon et ses fils construisent un magasin général sur la rive sud du lac[29]. Le , un jeudi, l'abbé Fougère y célébra la première messe. Sur ce coin de terre plein de promesses, une cinquantaine de personnes prièrent ensemble pour la première fois, regroupées autour d'un comptoir servant d'autel. Outre un hôtel rudimentaire, l'hôtel Osisko et quelques cabanes qui abritaient les colons, un grand camp se dressa sur une pointe avançant dans le lac. À l'est, s'élevait à quelques acres le camp des garde-feux, puis en face, le bureau du syndicat dans lequel les emplacements de la future ville étaient vendu. Albert Pelletier, suivi de trois religieuses, est le premier curé à s'installer dans l'école Saint-Louis, érigée la même année.

Les deux villes furent érigées en municipalités la même année, soit le pour Noranda, et le 5 mai pour Rouyn. Elles ont donc fait leurs premiers pas ensemble pour ensuite prendre une allure différente, s'adaptant à leur caractère et à leurs besoins. En 1926, Rouyn-Noranda comptait 27 abonnés au téléphone. L'unique annuaire pour toute la région québécoise et ontarienne s'intitulait : Temiscaming Telephone Directory. Il contenait 88 pages, annonces incluses. Les numéros privilégiés étaient le 1 pour le curé Pelletier, et le 10 pour la mine Noranda. Le curé dut plaider sa cause pour obtenir le numéro 1. Le théâtre Régal, l'hôpital des Saints-Anges et l'église anglicane St. Bede's sont construits ainsi que l'ouverture de la route vers Macamic.

Durant la crise économique de 1929, le gouvernement du Québec encouragea l'implantation de colons vers le Nord pour contrer l'exode vers la Nouvelle-Angleterre. Des gens affluèrent de partout, gonflés d'espoir et d'enthousiasme. Une mine s'érigea, des cabanes de bois apparurent ici et là sur les bords du lac et il sera bientôt question d'un village.

En 1966, la ville devint la capitale administrative régionale, siège de plusieurs bureaux régionaux de différents ministères du gouvernement du Québec. La région conserve encore ses activités industrielles (minières et forestières) et a su développer des activités touristiques (randonnées, pourvoiries, etc). Les deux villes seront fusionnées en 1986, pour former une nouvelle entité.

En 1997, les émissions d'anhydride sulfureux (dioxyde de soufre) dans l'atmosphère sont évaluées à 150 000 tonnes annuellement. Métallurgie du cuivre Noranda prévoyait réduire à 90 % les émissions de dioxyde de soufre dans l'air d'ici la fin de l'an 2001. Il est évalué à environ 50 000 tonnes seront rejetées annuellement. Par comparaison, la grande région de Montréal produit 23 000 tonnes de SO2 par année. La même année, Transports Canada cédait la propriété de l'aéroport de Rouyn-Noranda à la Ville. Depuis, l'aéroport, situé sur la rive est de la rivière Kinojévis à 16 km de la ville, joue un rôle majeur sur l'échiquier du développement économique et industriel de la communauté.

Suite aux réorganisations municipales québécoises de 2002, l'ensemble des municipalités de la MRC de Rouyn-Noranda fusionnent en une seule. Aujourd'hui la Ville de Rouyn-Noranda a le double statut de MRC et de municipalité locale[30],[31].

Démographie

Scène représentant un gros canot à marchandises de la Compagnie de la Baie d'Hudson passant devant une chute.

Des fouilles archéologiques attestent d'une présence amérindienne vieille d'environ 8 000 ans sur le territoire de l'Abitibi-Témiscamingue. Le peuplement caucasien de la région, récent car effectué en grande partie dans les premières décennies du XXe siècle, est surtout le résultat de l'exploitation minière et agricole. Frappé par la Grande Dépression, l'état du Queéec, en collaboration avec les sociétés de colonisation sous l'égide du clergé diocésain, prend la relève du mouvement de colonisation naturel vieux de trois siècles au Québec[32]. Des colons sont dès lors recrutés par des sociétés de colonisation de certaines paroisses spécifiques, tels de l'Estrie, du Bas-Saint-Laurent ou dans les régions autour de Montréal, entre autres.

Bien que la population soit maintenant très majoritairement d'origine québécoise (canadienne-française), dans les débuts, un grand nombre de nationalités cohabitaient dans les villes-sœurs. Ce phénomène particulier est dû en grande partie à la main-d'œuvre étrangère engagée par la mine Noranda pour son exploitation. Les Polonais formèrent le groupe le plus nombreux et ils ont déjà été très actifs en fondant une chorale mixte, un groupe de danses folkloriques ainsi qu'une équipe de football. Les ressortissants d'Europe centrale et de l'Est formaient le gros des ressortissants étrangers : des Ukrainiens, des Tchécoslovaques, des Finlandais, des Russes, des Allemands et sans compter les habitants de souche britannique, très nombreux, venus de Grande-Bretagne, de l'Ontario ou du reste de la province de Québec. Pour les Québécois francophones de l'époque, peu habitués aux étrangers non-anglophones, les Européens de langues slaves seront les fro's, prononcé frô en québécois, une expression qui vient de la contraction du mot anglais foreigners, c'est-à-dire « les étrangers »[33].

Le contexte de travail à la mine Noranda devant privilégier l'anglais comme langue courante, beaucoup de ceux qui n'avaient pas appris le français, comme la communauté juive, quittèrent la ville face à l'avènement de la loi 101. Leur minorisation graduelle face au poids démographique francophone et la perte de vitesse de l'anglais comme langue des services publics sont des facteurs qui entraînèrent une partie de cette communauté à s'exiler au courant des années 1970 et 1980, surtout vers le reste du Canada anglophone. Noranda, dont la population, en grande partie anglophone qu'elle était au début, est devenue francophone à environ 80 %. Le recensement de 1948 situe l'époque de ce revirement[34].

Parc à fleur d'eau.
Origines ethniques de la population de Rouyn-Noranda
Villes Origines ethniques 1931 1941 1951 1961 1971 1981
Rouyn Canadiens français 57 % 76 % 85 % 90 % 94 % N/A
Canadiens anglais 14 % 10 % 7 % 4 % 1 % N/A
Autres 29 % 14 % 8 % 6 % 5 % N/A
Population 3 225 8 808 14 633 18 741 17 821 16 941
Noranda Canadiens français 23 % 33 % N/A 62 % 72 % N/A
Canadiens anglais 27 % 45 % N/A 22 % 21 % N/A
Autres 50 % 22 % N/A 16 % 7 % N/A
Population 2 246 4 576 9 672 11 471 10 741 8 670
Rouyn-Noranda Population totale 5 471 13 384 24 305 30 212 28 562 25 611

Par le passé, en plus des églises catholiques francophones, la ville comptait plusieurs temples, chapelles et églises de diverses confessions, reflet de la diversité de la population. Parmi ces nombreux lieux de culte, on trouvait : une église catholique anglophone, un temple de l'Église unie du Canada, une église anglicane (épiscopale), des églises baptiste, pentecôtiste, évangélique, une église orthodoxe russe, une église catholique ukrainienne, une synagogue, une salle du royaume des Témoins de Jéhovah. Plusieurs existent toujours et servent encore au culte.

Recensement actuel

Carte de la région en 1849.

En 2009, le gouvernement du Québec estime que Rouyn-Noranda et ses municipalités regroupaient 40 772 habitants, ce qui la classerait parmi les vingt cinq premières villes du Québec au chapitre de la population[35].

Caractéristiques de la population de Rouyn-Noranda en 2006[36],[37]
Caractéristiques Population Pourcentage
Pas une minorité visible Population totale 38 355 97,22 %
Autochtones Population totale 765 1,94 %
Autochtones 520 67,97 %
Métis (allochtones/autochtones) 245 32,03 %
Minorités visibles[38]. Population totale 330 0,84 %
Noir 100 30,30 %
Chinois 75 22,73 %
Arabe 65 19,70 %
Asiatique du Sud-Est 40 12,12 %
Latino-Américain 30 9,09 %
Sud-Asiatique 10 3,03 %
Philippin 10 3,03 %
Autres statistiques
Immigrants Population totale 490 1,24 %

Politique municipale

Ville de Rouyn en 1920.
Dès 1924, Jos Dumulon établit son magasin général ainsi qu'un bureau de poste.

Le conseil municipal de Rouyn-Noranda comprend un maire et douze conseillers représentants chacun un district de la ville. Tous les membres sont élus au suffrage universel lors d'élections municipales pour un mandat de quatre ans. Mario Provencher est actuellement le maire de Rouyn-Noranda.

Le 6 novembre 2005, Roger Caouette, fils de l'ancien chef créditiste Réal Caouette est élu maire. Il succède à Jean-Claude Beauchemin, ancien conseiller spécial des premiers ministres Jacques Parizeau et Bernard Landry, en poste depuis 2002. Mario Provencher devient maire par intérim le 9 mars 2009[39], élu par ses pairs au lendemain de la démission de Roger Caouette pour des raisons de santé. En lice avec Jean-Claude Beauchemin et Philip Bradley, Mario Provencher se fait élire maire avec 47 % des suffrages le 1er novembre 2009.

Vie culturelle

Rouyn-Noranda est la ville natale d'un poète francophone d'Amérique, Richard Desjardins. Riche d'une communauté artistique unique, Rouyn-Noranda bénéficie de la présence de nombreux artistes en son sein.

La vie culturelle de Rouyn-Noranda est enrichie par la présence du Centre d'exposition de Rouyn-Noranda, de L'Écart, du Cabaret de la dernière chance et de plusieurs autres lieux favorisants l'émergence de la vie artistique.

Festivals, évènements et organismes

Peinture murale.
Événements annuels Dates Fondation
Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue fin octobre / début novembre 1982
Fête d'hiver de Rouyn-Noranda[40] 3e semaine de février 1988
NorAndBlues[41] mi-novembre 2000
Festival de musique émergente en Abitibi-Témiscamingue début septembre 2003
Festival du documenteur de l'Abitibi-Témiscamingue 1ère semaine d'avril 2004
Osisko en lumière[42] début août 2004
Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue[43] fin mai / début juin 2005

Différents centres culturels tels que le Centre d'exposition de Rouyn-Noranda ou CERN[44] ou l'Écart, Lieu d'art actuel[45] font la promotion d'œuvres artistiques. Un festival consacré au web design, aussi connu sous le nom de WebJam où des jeunes prennent part à une compétition de création de sites Web en 24 heures continues.

Tourisme et sites historiques

Vue aérienne de Rouyn et de Noranda en 1929

56 bâtiments d'intérêt patrimonial ont été répertoriés par l'Hôtel de ville[46].

  • La Maison Dumulon[47] est le premier bâtiment de Rouyn-Noranda. Il fait revivre l'ambiance des années 1920 sur un site historique regroupant un magasin général, un bureau de poste ainsi que la résidence familiale de l'époque.
  • Église orthodoxe russe Saint-Georges, construite en 1954-1955 par la communauté russe composée alors d'une vingtaine de familles. Convertie en musée religieux après sa fermeture en 1981, la célébration de la messe, les rites religieux ainsi que le rôle important des ethnies étrangères y sont commentés.
  • La Synagogue Beit Knesset Israel de style néo-roman fut construite en 1948 sur le même site où une première synagogue en bois avait été édifiée en 1932. La communauté juive représenta à son zénith une quarantaine de familles dans les années 1950.
  • Circuit d'interprétation historique du Vieux-Noranda. Misant sur la mise en valeur de ses quartiers anciens, la ville de Rouyn-Noranda développa des circuits patrimoniaux destinés aux piétons et aux cyclistes. Des panneaux d'interprétation, réalisés par le Comité du Vieux-Noranda, mettent en évidence certains éléments du cadre architectural.
  • La fonderie Horne est l'une des plus importantes fonderies de cuivre et de métaux précieux au monde. Elle a fait ses débuts en 1926 et la première coulée de cuivre a eu lieu le . Aujourd'hui, elle traite le minerai qui provient de 18 pays. Visite du musée, de l'usine de smeltage et des services connexes. D'ailleurs, l'histoire de le fonderie Horne de Noranda, maintenant propriété de Glencore, fut décrite en 2008 dans un livre bilingue intitulé "Noranda: de Murdoch à Pannell" par l'auteur Pierre Barrette et comprenant des photos historiques et d'archives[48].

Éducation

Ville de Noranda avec la fonderie Horne en 1942.

Rouyn-Noranda bénéficie de la présence d'un cégep et d'une université.

  • L'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), depuis plus de vingt ans, éduque, cohorte après cohorte, des jeunes prêts à conquérir le marché du travail et ce dans plusieurs domaines dont l'éducation, le génie civil, le multimédia, etc[49].
  • Le Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue (CÉGEPAT), depuis sa création, en 1967, innove afin d'offrir des formations à la hauteur des espoirs des jeunes de la région et d'ailleurs. Pour desservir un territoire de 65143km 2, le Cégep a trois campus d'enseignement régulier, situés aussi à Amos et Val-d'Or, de même que les centres de formation continue de Ville-Marie et de La Sarre[50].

Sports

Rouyn-Noranda a accueilli les Jeux du Québec durant l'été 1973. Dans les années 1940 et 1950, les villes de Rouyn et de Noranda étaient réputées pour produire un grand nombre de hockeyeurs talentueux. Il était commun de dire que si l'Abitibi avait été plus rapproché géographiquement des grands centres, un grand nombre de ses joueurs auraient joué dans la LNH. Sam Pollock maintenait de constantes et bonnes relations avec les gens du hockey abitibien. Plusieurs hockeyeurs qui jouent ou qui ont joué dans la Ligue nationale de hockey viennent de Rouyn-Noranda, dont Dave Keon, Jacques Laperrière, Réjean Houle, Pierre Turgeon, Sylvain Turgeon, Éric Desjardins, Dale Tallon, Stéphane Matteau, Jacques Cloutier, Christian Bordeleau, Jean-Pierre Bordeleau, Paulin Bordeleau, Andre Racicot, Hubert "Pit" Martin, Gordie McRay, Jacques Cossette, Jean Lemieux, Roland Cloutier, Marc-André Cliche.

Médaillée d'or aux Jeux olympiques de Turin, et médaillée d'OR aux Jeux olympiques d'hiver 2010 de Vancouver la hockeyeuse Gina Kingsbury a grandi à Rouyn-Noranda.

La "Grande Dame du badminton canadien", Denyse Julien, vient de Rouyn-Noranda. Un gymnase y porte même son nom.

Une ligue de Ultimate, la LURN (Ligue d'Ultimate de Rouyn-Noranda), a vu le jour en 2013.

Territoire de la Ville de Rouyn-Noranda

Lac Joannès.

La ville possède de nombreux sites écotouristiques ainsi que des infrastructures importantes. Le plus connu des sites est le parc national d'Aiguebelle dont la majeure partie du territoire est située dans le quartier de Mont-Brun. Il y a aussi une réserve aux Lacs-Vaudray-et-Joannès qui protège la biodiversité de la région naturelle des Basses-terres du lac Témiscamingue ainsi qu'une station de ski alpin aménagée sur le mont Kanasuta depuis 1961. Les collines Kékéko, principalement accessibles par la route 391, offrent de magnifiques paysages pour la randonnée pédestre.

Parmi les infrastructures principales autres que les mines, il y a les centrales hydroélectriques de Rapide-2 et de Rapide-7 qui sont des infrastructures d'Hydro-Québec érigées sur la rivière des Outaouais ainsi qu'un aéroport régional dont le code IATA international est YUY.

Personnalités

Divisions de recensement voisines

Pont suspendu du lac La Haie.
Parc à résidus de la Fonderie Horne.

Évêché

  • Diocèse de Rouyn-Noranda, constitué par le pape Paul VI, le 9 février 1974[53].
  • Ancienne cathédrale St-Michel-Archange (église de la première paroisse de l'ancienne ville de Rouyn, érigée en 1925[54], elle fut église cathédrale depuis la fondation du diocèse de Rouyn-Noranda en 1974 jusqu'au transfert de la cathédrale à l'église St-Joseph en 2003). Détruite par un violent incendie en avril 1973[55], l'église fut reconstruite mais, signe des temps, avec un volume et une architecture très modestes. Le bâtiment à l'extérieur recouvert de tôle fut érigé sur les fondations de l'église incendiée et conçu de manière à servir à la fois au culte et comme salle paroissiale. Un beoffroi en forme de chevalement minier lui fut annexé afin d'accueillir les cloches. Après la déconsécration de l'église cathédrale St-Michel-Archange, les cloches furent transférées à l'hôtel de ville de Rouyn-Noranda pour former le carillon municipal. Le carillon, composé de onze cloches dont 5 proviennent du patrimoine sacré des anciennes églises St-Michel-Archange et Ste-Bernadette, est installé sur le mur principal de l'hôtel de ville et a été inauguré le 1er février 2005[56].
  • Cathédrale St-Joseph de Rouyn-Noranda[57] (église de l'ancienne paroisse St-Joseph, fondée le 30 mai 1946[54], devenue église cathédrale le 15 septembre 2003; consacrée le 22 mai 2004)[58]. La cathédrale St-Joseph et l'église de l'Immaculée-Conception sont les deux lieux de culte de la paroisse de la Ste-Trinité de Rouyn-Noranda[59]. Cette paroisse, fondée en 2005, résulte de la fusion des 6 paroisses francophones du centre-ville de Rouyn-Noranda soit les paroisses St-Joseph, St-Michel-Archange, Immaculée-Conception, Ste-Bernadette, Sacré-Cœur et Notre-Dame-de-la-Protection[60].

Municipalités limitrophes

Notes et références

  1. Rouyn-Noranda est le chef-lieu avec de l'Abitibi et Ville-Marie du Témiscamingue
  2. Répertoire des municipalités : Ville de Rouyn-Noranda (Hors MRC), sur le site des Affaires municipales, régions et occupation du territoire.
  3. Recensement 2011 : Rouyn-Noranda
  4. « Lettres du chevalier de Lévis concernant la guerre du Canada (1756-1760) » par François Gaston de Lévis
  5. Gourd (1988), p. 1890.
  6. L'homme de Neawigak : et autres histoires algonquines de Joseph 'Josie' Mathias, (ISBN 2-920579-12-6). Fiche sur le site de la Bibliothèque et Archives nationales du Québec
  7. Statistiques: Rouyn-Noranda, QC
  8. Une tempête comme on n'en avait jamais vue… par Louise-Hélène Audet, Source Journal La Frontière, 27 mars 1947.
  9. Tiré de la relation de la Nouvelle France en 1639 et 1640 du Père Vimont jésuite.
  10. Selon le père Antoine Silvy prêtre jésuite, missionnaire, né le 16 octobre 1638, à Aix-en-Provence, France, mort le 24 septembre 1711, à Québec.
  11. a b et c Histoire de l'Abitibi Témiscamingue. Collectif Odette Vincent, M. Asselin, B. Beaudry Gourd, C. Mercier, R. Viau, M. Côté, J-P Marquis, M. Riopel, C. Sabourin, 1995, IQRC, Collection Les régions du Québec, (ISBN 2-89224-251-7)
  12. Côté, Marc et Gaëtan L. Lessard (1993). Traces du passé Image du présent : Anthropologie amérindienne du moyen-nord québécois, Rouyn-Noranda, Cégep-Éditeur, 213p. Archéo08 (2014) http://www.archeo08.qc.ca/act.html (Consulté le 11avril 2014)
  13. Côté, Marc et Gaëtan L. Lessard (1993). Traces du passé Image du présent : Anthropologie amérindienne du moyen-nord québécois, Rouyn-Noranda, Cégep-Éditeur, p.10 et 37 Vincent, Odette (1995). Histoire de l'Abitibi-Témiscamingue, coll. Les régions du Québec, no. 7, Institut québécois de recherche sur la culture, p.79
  14. Côté, Marc et Gaëtan L. Lessard (1993). Traces du passé Image du présent : Anthropologie amérindienne du moyen-nord québécois, Rouyn-Noranda, Cégep-Éditeur, p.6. Côté, Marc (2002). Voyage au-delà de la mémoire : 8000 ans d'activités humaines dans la MRC de Rouyn-Noranda, Rouyn-Noranda, Archéo-O8, 16p.)
  15. Côté, Marc et Gaëtan L. Lessard (1993). Traces du passé Image du présent : Anthropologie amérindienne du moyen-nord québécois, Rouyn-Noranda, Cégep-Éditeur, p.11. Côté, Marc (2002). Voyage au-delà de la mémoire : 8000 ans d'activités humaines dans la MRC de Rouyn-Noranda, Rouyn-Noranda, Archéo-O8, 16p.
  16. Parti de Sillery le 29 août 1646, ce père fut le premier missionnaire qui remonta la rivière Chaudière jusqu'au Kénébec. En 1652, les Abénaquis lui portaient tant d'estime qu'ils le naturalisèrent abénaquis.
  17. Le nom Opasatika serait formé du mot algonquin Obié ou Opa, qui signifie « rétréci », et du mot Satika qui veut dire « il y a des trembles ».
  18. Ou le lac kopigigotek en algonquin
  19. Ou le lac Agotawegami en algonquin.
  20. Petit cours d'eau qui réunit le lac Foudras au lac Opasitika.
  21. Bassins versants - L'Observatoire de l'Abitibi-Témiscamingue
  22. Après avoir traversé le lac Opasitika, ils entrèrent dans le lac Massia (ancien Summit). C'est entre ce dernier et le lac Berthemer (ancien Ogima) que se trouve la ligne de séparation des eaux.
  23. Les sauvages appellent les trois premiers de ces portages: "Nistotek". Le quatrième porte le nom de "Kopigigotek"
  24. "Journal de l'expédition du chevalier de Troyes à la baie d'Hudson en 1686"
  25. Le nom de ce canton identifie un officier du régiment de Languedoc de l'armée de Montcalm, Honoré-Louis de Cléricy de Justonne. Le nom du canton de Cléricy, accepté par le ministre des Terres et Forêts en 1907, a paru sur la carte de la région de l'Abitibi de 1911.
  26. En souvenir du capitaine Fiacre-François Potot de Montbeillard du régiment du Royal-Roussillon de l'armée de Montcalm.
  27. En souvenir d'un capitaine de grenadiers du régiment du Royal-Roussillon de l'armée du général Montcalm
  28. En souvenir du capitaine d'Alembert, membre du régiment du Royal-Roussillon de l'armée de Montcalm
  29. C'était la demeure de monsieur Jos Dumulon, originaire de Ville-Marie, qui en plus de loger sa famille, servait de magasin et de bureau de poste.
  30. Toponymie : Rouyn-Noranda (ville)
  31. Rouyn-Noranda (territoire équivalent à une MRC)
  32. Jean-Charles Fortin, INRS-Urbanisation Culture et Société
  33. Cinéma au Québec: tradition et modernité par Stéphane-Albert Boulais, page 178.
  34. Histoire de Rouyn-Noranda
  35. Institut de la statistique du Québec
  36. Profil de la population autochtone de 2006 de Rouyn-Noranda
  37. Profils des communautés de 2006 de Rouyn-Noranda
  38. L'article 3 de la Loi sur l'équité en matière d'emploi de 1995 précise que Font partie des minorités visibles les personnes, autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n'ont pas la peau blanche. Loi sur l'Équité en matière d'emploi, sur le site du Ministère de la Justice du Canada
  39. Le 9 mars 2009, Monsieur Roger Caouette remettait officiellement sa démission
  40. Site de la Fête d'hiver de Rouyn-Noranda
  41. Site officiel de NorAndBlues
  42. Osisko en lumière, Le festival pyromusical en Abitibi-Témiscamingue
  43. Site de la Festival des guitares du monde en Abitibi-Témiscamingue
  44. Centre d'exposition de Rouyn-Noranda. Créé en 1973, le Centre d'exposition de Rouyn-Noranda est un organisme sans but lucratif accrédité par le ministère de la Culture et des Communications du Québec. Le Centre d'exposition est un lieu de diffusion, de création, d'animation et d'éducation. Le Centre d'exposition de Rouyn-Noranda considère la conservation comme un volet de plus en plus important de sa mission avec la constitution de sa collection permanente d'œuvres d'artistes professionnels de l'Abitibi-Témiscamingue et des autres régions du Québec.
  45. L'ÉCART.. . LIEU D'ART ACTUEL. Le Centre des artistes en arts visuels de l'Abitibi-Témiscamingue (CAAVAT) est un regroupement d'environ 70 artistes représentatif de différentes disciplines et tendances des arts visuels de la région. Issu de ce regroupement est né L'écart... Lieu d'art actuel, un centre d'artistes autogéré qui agit comme lieu de diffusion en art actuel. La diffusion du travail récent d'artistes de la région et d'ailleurs ou priment la recherche, l'expérimentation et l'innovation y est privilégiée. Par le biais de ses expositions et de ses activités parallèles, il se veut un lieu de ressourcement, de confrontation, d'information, de documentation et de diffusion de l'art actuel.
  46. Étude d'ensemble et inventaire du patrimoine bâti de Rouyn-Noranda ANNEXE 3 - Liste des bâtiments évalués à la page 49. Ville de Rouyn-Noranda - Culture, Communications et Condition féminine, Québec, décembre 2003
  47. site officiel
  48. Lancement officiel du livre NORANDA: DE MURDOCH À PANNELL
  49. Site officiel du Cégep de l'Abitibi-Témiscamingue
  50. Site officiel de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue
  51. Site officiel des Huskies de Rouyn-Noranda
  52. Site officiel des Citadelles de Rouyn-Noranda
  53. Site officiel du diocèse de Rouyn-Noranda
  54. a et b Site officiel de la ville de Rouyn-Noranda
  55. Le monde en images
  56. Communiqué de presse officiel de la Ville de Rouyn-Noranda
  57. Les églises de mon quartier
  58. GCatholic.org
  59. Lors de sa création, la paroisse de la Ste-Trinité comptait un troisième lieu de culte: l'église du Sacré-Cœur. Ce lieu de culte a été fermé le 10 septembre 2011 Site officiel du diocèse de Rouyn-Noranda
  60. Site officiel du diocèse de Rouyn-Noranda

Médiagraphie

Côté, Marc et Gaëtan L. Lessard (1993). Traces du passé Image du présent : Anthropologie amérindienne du moyen-nord québécois, Rouyn-Noranda, Cégep-Éditeur, 213p. Côté, Marc (2002). Voyage au-delà de la mémoire : 8000 ans d'activités humaines dans la MRC de Rouyn-Noranda, Rouyn-Noranda, Archéo-O8, 16p. Vincent, Odette (1995). Histoire de l'Abitibi-Témiscamingue, coll. Les régions du Québec, no. 7, Institut québécois de recherche sur la culture, 763 p.

Annexes

Liens externes

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