Roger Köppel

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Roger Köppel
Illustration.
Portrait officiel, 2019.
Fonctions
Conseiller national
Législature 50e et 51e
Groupe politique UDC (V)
Commission CPE
Biographie
Date de naissance (59 ans)
Lieu de naissance Zurich
Nationalité suisse
Parti politique UDC
Diplômé de Université de Zurich
Profession Journaliste
Résidence Küsnacht

Roger Jürg Köppel, né le à Zurich (originaire de Küsnacht et Widnau), est un journaliste, entrepreneur des médias et homme politique suisse, membre de l'UDC et député du canton de Zurich au Conseil national de 2015 à 2023.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et formation[modifier | modifier le code]

Roger Köppel est le fils d'un entrepreneur de construction[1], Robert, maçon de formation, et d'une secrétaire[2], Margrit, Suissesse née à Königsberg, en province de Prusse-Orientale, où elle passe son enfance[3],[4]. Ses parents divorcent quand il a huit ans[5]. Il a deux demi-frères et deux demi-sœurs, tous plus âgés que lui[6].

Roger Köppel grandit à Kloten, puis à Bülach avec sa mère[7]. Après le suicide de sa mère dépressive[8] alors qu'il avait treize ans et la mort de son père, alcoolique[5], cinq ans plus tard[6], il emménage chez l'un de ses demi-frères[6], dans l'appartement de leur mère[9]. Traversant une phase difficile, il est réformé du service militaire après avoir présenté un certificat médical établi par un psychiatre[8].

Roger Köppel est le premier membre de sa famille à obtenir une maturité et à aller à l'université[9]. Avant d'entamer ses études universitaires, il travaille à l'aéroport de Zurich, où il est chargé de regrouper les chariots à bagages. Après des études à l'Université de Zurich (d'abord brièvement l'anglais, puis l'histoire économique et finalement la philosophie politique[7]) et à Stuttgart[4], il travaille comme journaliste[10]. Il obtient finalement en 1995 une licence en sciences politiques[11] de l'Université de Zurich.

Parcours professionnel[modifier | modifier le code]

Après avoir d'abord travaillé pour la Neue Zürcher Zeitung de 1998 à 1994 comme rédacteur pour la rubrique sportive et la rubrique cinématographique, puis de 1994 à 2001 pour le Tages-Anzeiger (rédacteur culturel, puis rédacteur en chef du "Magazin" de 1997 à 2001 et rédacteur en chef adjoint du Tages-Anzeiger de 2000 à 2001), il devient rédacteur en chef de la Weltwoche de 2001 à 2004, puis rédacteur en chef du quotidien allemand Die Welt de 2004 à 2006[9].

Il achète la Weltwoche en 2006, soutenu par des financiers conservateurs comme l’investisseur Tito Tettamanti[12], et en redevient le rédacteur en chef.

Il prononce à l'occasion de la Coupe du monde de football de 2018 des propos que la NZZ a qualifiés de frôlant le racisme[13] à l’encontre de la diversité dans l’équipe de Suisse masculine de football. Il traite ainsi l’équipe nationale de « troupe de mercenaires multiculturelle balkanique presque sans patrie ».

Parcours politique[modifier | modifier le code]

Le , il annonce sa candidature au Conseil national sur la liste de l'Union démocratique du centre[14]. Il est élu le 20 octobre avec 178 090 voix, ce qui représente le meilleur score de son parti et le meilleur score de l'histoire suisse pour un élu au Conseil national[15], alors qu'il ne figurait qu'en 17e position sur la liste[16]. Il siège dans la Commission de politique extérieure (CPE). À mi-parcours de cette législature, il est l'élu qui a manqué le plus de votes[17].

Il est réélu en 2019, obtenant à nouveau le meilleur score de son canton (121 098 voix)[18]. Candidat au Conseil des États, il se retire au deuxième tour au profit de Ruedi Noser[19].

En avril 2022, la Commission de politique extérieure du Conseil national dépose une plainte pénale contre lui pour violation du secret de fonction, estimant qu'il a rapporté sur sa chaîne vidéo des informations confidentielles relatives à une perquisition chez Audemars Piguet en Russie[20],[21],[22].

Il annonce le qu'il ne présentera pas pour un nouveau mandat aux élections fédérales d'octobre 2023[5].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Roger Köppel est marié à une économiste[4], ancienne réfugiée vietnamienne arrivée en Suisse à l'âge de quatre ans avec sa famille[23] et ancienne employée d'UBS[9]. Ils habitent à Küsnacht et ont trois fils, nés en 2009, 2011 et 2019, et une fille née en 2014[24].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) David Ryser, In Badehosen nach Stalingrad: Der Weg von Roger Köppel, Bâle, Echtzeit Verlag, , 271 p. (ISBN 9783906807058)

Notes et références[modifier | modifier le code]

(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Roger Köppel » (voir la liste des auteurs).
(de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Roger Köppel » (voir la liste des auteurs).
  1. Vincent Bourquin, « «On assiste à une immigration de masse, plus importante qu’aux Etats-Unis ou en Australie. C’est trop» », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  2. (de) Matthias Daum, « Roger Köppel: Die Wut der Worte », sur www.zeit.de, (consulté le )
  3. Boris Busslinger, « Roger Köppel, le paradoxe de Kloten », Le Temps,‎ , p. 6 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  4. a b et c Peter Siegenthaler (trad. Marc-André Miserez), « Roger Köppel, le journaliste qui vénère Christoph Blocher », Swissinfo, (consulté le )
  5. a b et c Chams Iaz, « Roger Köppel ne se représentera pas au Conseil national », Le Temps,‎ , p. 9 (ISSN 1423-3967, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. a b et c « Roger Köppel: «Je ne suis pas un Zurichois méprisant» | Illustré », sur Illustre (consulté le )
  7. a et b (de) « Roger Köppel – | BILANZ », sur Handelszeitung, (consulté le )
  8. a et b « Roger Köppel und die Schweizer Armee: Vom Psychiater vom Militärdienst befreit », sur Blick, (consulté le )
  9. a b c et d (de) Ronnie Grob, « «Die Gegenposition zum Mainstream ist immer richtig» | MEDIENWOCHE », sur medienwoche.ch, (consulté le )
  10. « Zur Person », sur rogerköppel.ch (consulté le )
  11. «Entre la classe politique et le peuple, il y a un conflit d’intérêts» », Entrevue de Roger Köppel par Laurent Nicolet, Migros Magazine, no 27, 29 juin 2015, p. 27
  12. Anna Jikhareva, « Christoph Blocher, le grand mécène de la droite nationaliste suisse », sur Bastamag,
  13. « La célébration des "aigles albanais" de la Suisse fait débat sur les réseaux sociaux », rts.ch,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. « Le journaliste zurichois Roger Köppel candidat UDC au Conseil national », sur rts.ch, (consulté le )
  15. (de) « Wahlen 15 - Roger Köppel holt Schweizer Rekord », sur Schweizer Radio und Fernsehen (SRF), (consulté le )
  16. Sandrine Hochstrasser, « La victoire des « Quereinsteiger », les nouveaux venus de la politique suisse », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  17. (de) « Keiner fehlt so oft wie Roger Köppel », Tages-Anzeiger,‎ (ISSN 1422-9994, lire en ligne, consulté le )
  18. « Nationalratswahlen 2019 Pro Kanton », sur www.parlament.ch (consulté le )
  19. (de) Annina Häusli, « Wahlen 2019: Köppel zieht zugunsten von Noser zurück », sur Nau (consulté le )
  20. ats/oang, « Plainte contre l'UDC Roger Köppel pour violation du secret de fonction », sur rts.ch, (consulté le )
  21. Secrétariat de la Commission de politique extérieure, « Guerre en Ukraine : aide humanitaire et politique en matière de sanctions sous la loupe », sur www.parlement.ch, (consulté le )
  22. ats, « Plainte contre Roger Köppel pour violation du secret de fonction », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  23. (de) « Roger Köppel & Ehefrau Tien Baby: Tochter für Weltwoche-Chef », sur Schweizer Illustrierte, (consulté le )
  24. (de) « SVP-Nationalrat Roger Köppel ist Papi geworden », sur Schweizer Illustrierte, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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