Robécourt

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Robécourt
Robécourt
Ancienne maison seigneuriale propriété de la famille du Bois.
Blason de Robécourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Les Vosges Côté Sud-Ouest
Maire
Mandat
Régine Thomas
2020-2026
Code postal 88320
Code commune 88390
Démographie
Gentilé Roberticurtiens, Roberticurtiennes
Population
municipale
103 hab. (2021 en diminution de 6,36 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 08′ 31″ nord, 5° 41′ 54″ est
Altitude 350 m
Min. 324 m
Max. 406 m
Superficie 8,78 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Darney
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Robécourt
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Robécourt
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Robécourt

Robécourt est une commune française située dans le département des Vosges en région Grand Est.

Ses habitants sont appelés les Roberticurtiens.

Géographie[modifier | modifier le code]

Village limitrophe de la Haute-Marne, traversé par le Mouzon, une sortie de l'autoroute A 31 est située sur l'A31.Cette accessibilité favorise des projets de toute nature. Une base logistique est en cours d'installation sur l'ancienne base aérienne de Damblain à 7 kilomètres environ. Ce projet porté par le conseil départemental des Vosges, son président Christian Poncelet et l'entreprise Déret devrait engendrer, outre la construction d'une nouvelle départementale un fort trafic de poids lourds. Un projet de décharge sur le site dit la Fennecière rencontre une forte opposition. Ce site se trouve à 15 km à vol d'oiseau de Vittel et Contrexéville, célèbres pour leurs eaux minérales. Ce dernier projet est porté par l'entreprise Villers services. Le permis de construire a été refusé par le conseil municipal par deux fois[1].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Mouzon et le ruisseau de Grandru[2],[Carte 1].

Le Mouzon, d’une longueur de 63,3 kilomètres, prend sa source sur le territoire de Serocourt, s’oriente vers l'ouest puis vers le nord peu après avoir quitté les localités de Rocourt et Tollaincourt, jusqu'aux abords de son confluent avec la Meuse[3].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Robécourt.

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 1] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 926 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 9,4 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey à 7 km à vol d'oiseau[7], est de 10,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 806,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −22 °C, atteinte le [Note 2],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Robécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (66,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (66,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62,9 %), forêts (30,9 %), terres arables (3,3 %), zones urbanisées (2,9 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

On ne sait que peu de choses sur cette commanderie pour les XIIe et XIIIe siècles. On pense qu'elle fut fondée avant 1180, mais on ne sait par qui. Lorsque fut créé, en 1317, le grand prieuré de Champagne de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, la commanderie de Robécourt fut associée à plusieurs autres commanderies pour former la « commanderie de Lorraine » qui fut « chambre priorale » de Champagne. La « commanderie de Lorraine » fut démembrée en 1511, Robécourt retrouva alors son indépendance et devint l'une des plus riches de Lorraine.

La commanderie de Robécourt aurait été constituée de trois immeubles à Robécourt même :

  • Une maison-forte, proche du petit étang, qui fut détruite à la fin du XVe siècle par ordonnance du duc René II ;
  • Un hôpital situé près de l'église, qui fut échangé, on ne sait avec qui, contre un bois probablement au XVIIe siècle ;
  • La Commanderie Au-dessus de la rue Porot, un long corps de bâtiment rectangulaire du XVIè s., bordé par une petite cour et entouré d'un potager clos de mur au sud de l'église. Le bâtiment principal comprend une tourelle escalier intérieure et a été tronqué dans sa partie ouest. En fait, d'après les recherches effectuées par Jean-François Michel, historien de l'ouest vosgien, cette demeure n'aurait rien à voir avec la commanderie des frères hospitaliers : il s'agirait d'une maison seigneuriale propriété de Jean Du Bois, possesseur du fief de l'Espine à Robécourt, inscrite au titre des monuments historiques par arrêté du sous l'intitulé Commanderie (ancienne)[18].

La Mothe-en-Bassigny Le fief de l'Espine, situé rue Porot, appartient au début du XVIIIè siècle aux Sarazin de Germainvilliers et la moitié passe en 1728 à Joseph-Alexis de Lavaulx, seigneur de Sauville, par donation de madame de Brainville, née Germainvilliers, à sa sœur Marie-Françoise Sarazin de Germainvilliers, baronne de Lavaulx.

Selon certains auteurs[19],[20], les Templiers n'eurent jamais aucune possession à Robécourt, bien qu'il existe dans le village une rue des Templiers qui portait déjà ce nom au XVIIIe siècle et que la base Mérimée en fasse pourtant état[21],[18],[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie.

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
  2000 François Poinçot    
2000 En cours
(au 18 février 2015)
Régine Thomas SE Mère au foyer

Jumelages[modifier | modifier le code]

La commune a développé une association de jumelage avec :

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].

En 2021, la commune comptait 103 habitants[Note 5], en diminution de 6,36 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
518553566581653620588600502
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
460439385338339318309317300
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
296256233238216201178161155
1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010 2015 2020
125134128119119120117110105
2021 - - - - - - - -
103--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[25] puis Insee à partir de 2006[26].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Notre-Dame-de-l'Assomption.
  • Église Notre-Dame-de-l'Assomption.
  • Ancienne fonderie de cloches Farnier, Logo monument historique Classée MH (1995), fondée en 1847 par Honoré Perrin[27]. La fonderie a pris le nom de Martin-Perrin (tradition qui est de prendre le nom de sa femme en tant que fondeur), puis la fonderie est reprise par Ferdinand et Arthur Farnier (qui partira ensuite à Dijon) jusqu'en 1914, ensuite c'est son fils Georges Farnier qui reprit la fonderie en 1919. La fonderie ferme en 1939. Les origines des fondeurs de Robécourt remontent au XVIe siècle avec un Robert qui s'est installé en 1550.
    C'est aujourd'hui un musée qui coule de manière exceptionnelle des cloches, comme en 2015, pour l'église de Cornimont et, en août 2018 et 2020 pour des amateurs.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Robécourt Blason
Tranché : d'azur à la cloche d'argent, et d'or à la croisette pattée de gueules ; à la bande du même chargée de trois alérions d'argent brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef d'or chargé de trois roses de gueules[28].
Détails
La cloche évoque l'ancienne fonderie de cloches, la bande et les alérions rappellent la Lorraine, le chef et la croisette viennent du blason de la commanderie des chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem du XIIe siècle.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Michel (Jean-François), « La maison "gothique" de Robécourt n'est pas la commanderie », in L'Abeille, 25/05/2017.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Robécourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Porcherie de Norroy-sur-Vair : Les élus montent au créneau
  2. « Fiche communale de Robécourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  3. Sandre, « le Mouzon »
  4. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Robécourt et Saint-Ouen-lès-Parey », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  9. « Station Météo-France « St Ouen-lès-Parey_sapc », sur la commune de Saint-Ouen-lès-Parey - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. a et b « Commanderie (ancienne) de Robécourt, 4e quart 16e siècle : 1591 », notice no PA00107262, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  19. Itinéraires templiers en Lorraine sur Google Livres, Michel Henry, Ed. Serpenoise, 1998, pages 35,135 et 276, (ISBN 978-2-8769-2367-6).
  20. séances générales de la société française d'archéologie, volume 13 sur Google Livres, 1847, page 267.
  21. « Hôpital Saint-Jean de Jérusalem », notice no IA00126864, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. Notice de la Lorraine sur Google Livres, Auguste Calmet, 1840, page 129.
  23. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  24. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  25. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  26. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  27. Notice no PA00107263, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  28. « 88390 Robécourt (Vosges) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).