Robert de Traz

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Robert de Traz
(1924)
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
NiceVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Pregny (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Édouard de Traz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Autres informations
Membre de
Distinction
Vue de la sépulture.

Robert de Traz, né à Paris le et et mort à Nice le , est un romancier et essayiste suisse[1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'Édouard de Traz (1831-1918), ingénieur genevois d'origine, et d'une mère française nommée Madeleine Gaume (1851-1919), son frère aîné est Georges de Traz (1881-1980)[3].

Après de brillantes études commerciales, il se tourne vers la littérature et très jeune contribue à la revue Les essais qui regroupe de personnages comme Daniel Halévy, Charles-Ferdinand Ramuz, etc. Avant la guerre, il publie L'Homme dans le rang, esquisses de la vie de l'armée qui exalte les vertus militaires. Il change radicalement après, marqué par l'horreur des combats et il fonde La revue de Genève dans un esprit de réconciliation européenne. Notons qu'il publie aussi la première traduction d'une conférence de Sigmund Freud en 1920, qu'il a rencontré en 1923 à Vienne. C'est le premier texte publié et traduit en français par Yves Le Lay avec une préface d'Edouard Claparède. Il se dit « freudien convaincu »[4]. Robert de Traz est élu membre étranger littéraire de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique en 1938.

Robert de Traz est enterré au cimetière de Pregny.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Robert de Traz épouse Valentine Pictet (1889-1987) en 1907, avec qui il a trois enfants, Clément (1914-1987), David (1916-1977) et Cécile (1921-2019)[3].

Publications[modifier | modifier le code]

  • Au temps de la jeunesse, roman, 1908
  • Vivre, roman, 1910
  • Les Désirs du cœur, roman, 1912
  • L'Homme dans le rang, esquisses de la vie de l'armée, 1913
  • La Puritaine et l'amour, roman, 1917, Prix Rambert 1920[5].
  • Gustave Ador, 1919
  • Fiançailles, roman, 1922
  • Dépaysements, 1923
  • Complices, 1924
  • Le Dépaysement oriental, 1926
  • Essais et analyses. Figures d'officiers : Vauvenargues, Stendhal ; Benjamin Constant ; Henri-Frédéric Amiel ; Dominique ou l'Honneur bourgeois ; Nietzsche et les hauteurs ; Note sur Barrès, 1926
  • L'Écorché, roman, 1927
  • Alfred de Vigny, 1928
  • L'Esprit de Genève, 1929, Editeur : L'Age d'Homme, Poche suisse, 1995, (ISBN 282510678X)
  • À la poursuite du vent, roman, 1932
  • Les Heures de silence, témoignage, 1934
  • Le Pouvoir des fables, roman, 1935
  • De l'alliance des rois à la ligue des peuples, Sainte-Alliance et SDN, 1936
  • La Famille Brontë, 1939
  • L'Ombre et le Soleil, roman, 1943
  • La Blessure secrète, roman, 1944
  • Pierre Loti, 1948[6]
  • Témoin, recueil d'articles, 1951
  • Le Souvenir de Robert de Traz, 1884-1951, pages inédites, 1952

Hommages[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 17/1682/1884 (consulté le 24 décembre 2012)
  2. Roger Francillon, « Robert deTraz » Accès libre, sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
  3. a et b « Généalogie de Robert de Traz (1) », sur Geneanet (consulté le )
  4. Marcel Scheidhauer : Freud et ses visiteurs. Français et Suisses francophones (1920-1930), Editions ERES, Arcanes, 2010, (ISBN 2749212405)
  5. « Liste des lauréats | Le Prix Rambert », sur www.prix-rambert.ch (consulté le )
  6. Critique par René Lalou dans Les Nouvelles littéraires no 1124 du 17 mars 1949, p. 3.
  7. République et Canton de Genève, « Rue Robert-De-TRAZ » Accès libre, sur ge.ch (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Landry Charrier, La Revue de Genève (1920-1925), les relations franco-allemandes et l’idée d’Europe unie, Genève, Slatkine, 2009.
  • Landry Charrier, « La Revue de Genève. Hantise de la décadence et avenir de l’Europe (1920-1925) », Études Germaniques 64 (2009) 2, p. 363-374.