Robert Lefèvre

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Elisabeth Alexandrovna Stroganoff, comtesse Demidoff (1779-1818) Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage.

Robert Jacques François Faust Lefèvre, né le 17 avril 1756 à Bayeux et mort le à Paris, est un peintre français.

Peintre d’histoire, de compositions religieuses et de portraits, Robert Lefèvre fit ses premiers dessins sur les dossiers d’un procureur, chez lequel son père l’avait placé comme expéditionnaire. Sa vocation remportant sur la volonté de ses parents, il abandonna la basoche et aurait fait à pied le voyage de Caen à Paris où il fut l’élève de Jean-Baptiste Regnault.

Au Salon de 1791, il exposa la Dame en velours noir, qui fut le point de départ de sa réputation. Les portraits de Napoléon, de Joséphine, de Madame Laetitia, de Guérin, de Carle Vernet (qui est au Louvre), de Pie VII lui attirèrent la vogue et firent de lui l’un des grands portraitistes des personnalités impériales. Celui de Marie-Louise mit le sceau à sa réputation.

Lors de la rentrée des Bourbons, Robert Lefèvre peignit le Portrait de Louis XVIII, pour la Chambre des pairs, et reçut la croix de la Légion d'honneur avec le titre de Premier Peintre du Roi, qu’il perdit à la Révolution de Juillet. Robert Lefèvre a peint un grand nombre de portraits et plusieurs tableaux d’histoire. Les principaux, parmi les portraits, sont ceux de Malherbe (Bibliothèque publique de Caen), de Charles X, de la duchesse d’Angoulême, de la duchesse de Berry, de Charles-Pierre-François Augereau duc de Castiglione (musée de Versailles), de Charles-François Lebrun (musée de Coutances) et du baron Dominique Vivant-Denon, savant et graveur de mérite, directeur du musée de Versailles.

Deux des tableaux mythologiques de Robert Lefèvre, l’Amour aiguisant ses flèches et l’Amour désarmé par Vénus, (t. 1,84 sur 1,30 [1]), ont été gravés par Desnoyers. Dans le genre historique, Phocion prêt a boire la ciguë, Roger délivrant Angélique, Héloïse et Abeilard, un Calvaire pour le Mont Valérien sont les plus célèbres des compositions de Lefèvre.

Atteint d’une maladie cruelle et incurable, Lefèvre terminait à Paris son dernier tableau, l’Apothéose de Saint Louis pour la Cathédrale de La Rochelle, lorsque, vaincu par d’atroces souffrances, il s’abandonna au désespoir et mit, dit-on, fin à ses jours. La grande toile, I’Amour désarmé par Vénus, du Musée du Louvre, a été reproduite dans le Nu Ancien et Moderne. On sent peser lourdement l’influence de David dans cette peinture conventionnelle où la réminiscence de l’antique ne manque ni d’élégance ni d’habileté, mais où la peinture est froide et sèche.

Notes

  1. Selon le Catalogue sommaire illustré des peintures du musée du Louvre et du musée d'Orsay, volume V, annexes et index, établi par Isabelle Compin et Anne Roquebert, Liste des tableaux déposés par le Louvre par Élisabetth-Foucart-Walter, Paris, 1986, page 291, n° d'inventaire INV 4418, cette œuvre a été déposée en 1872 au musée de Varzy

Références

  • Gaston Lavalley, Le Peintre Robert Lefèvre, sa vie et son œuvre, Caen, L. Jouan, [s.d.], (vers 1920).
  • Mémoires de la Société des sciences, arts et Belles-Lettres de Bayeux, 1901, p. 121-2.
  • Base Léonore de la Légion d'honneur, acte de naissance

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