Riourik (croiseur, 1906)

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Riourik
(Рюрик)
illustration de Riourik (croiseur, 1906)

Type Croiseur cuirassé
Histoire
A servi dans  Marine impériale russe, flotte de la Baltique
Chantier naval chantier naval de Vickers Barrow-in-Furness
Quille posée
Lancement
Armé
Statut démantelé en 1930
Équipage
Équipage 899 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 149 mètres
Maître-bau 22,09 m
Tirant d'eau 8,07 m
Déplacement 15 170 tonnes
Propulsion 2 arbres à triple expansion verticale (TEV), 28 chaudières à charbon de type Belleville
Puissance 20 650 ch
Vitesse 21 nœuds (39km/h)
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture en acier 76/152 mm

Ponts : 203 mm kiosque : 203 mm Tourelles : 38/76 mm

Armement 4 × 254 mm, 8 × 203 mm, 20 × 120 mm, 4 × 47 mm, 8 mitrailleuses, 2 tubes lance-torpilles de 457 mm
Carrière
Pavillon Empire russe
Port d'attache Helsinki

Le Riourik, en russe : Рюрик, croiseur cuirassé lourd de la Marine impériale de Russie. Construit en Angleterre dans le chantier naval Vickers à Barrow-in-Furness. Sa construction débuta en 1905, son lancement eut lieu le , sa mise en service en . Ce croiseur fut le dernier et le plus important de ce type construit en Russie. Affecté dans la flotte de la Baltique, le Riourik participa à la Première Guerre mondiale. Il devait son nom à Riourik, prince de Novgorod (830-879), il fut le troisième bâtiment de guerre de la Russie impériale à porter ce nom.

Technique[modifier | modifier le code]

Le Riourik fut conçu par l'ingénieur britannique Eustace Tennyson d'Eyncourt, l'ingénieur russe A.P. Titov, construit sous la supervision de Basil Zaharoff (1849-1936). Le facteur décisif décidant de la construction de nouveaux navires de guerre russes, fut les fortes pertes subies par la Marine impériale de Russie au cours de la guerre russo-japonaise de 1904-1905. Afin de compenser cette situation, un vaste programme de construction de bâtiments de guerre fut décidé, y compris la construction de navires russes dans les chantiers navals à l'étranger.

Le Riourik fut décrit comme l'un des croiseurs les plus armés jamais construits. Néanmoins, son blindage correspondait à celui des navires de l'époque. Le croiseur russe fut plus lent que la plupart de ses contemporains, il n'était pas plus rapide que les pré-Dreadnought de cette époque. Toutefois, destinés à servir dans la flotte de la Baltique, même obsolètes, les navires allemands furent de sérieux adversaires. Les anciens cuirassés allemands comme le Prinz Adalbert (en service de 1901 à 1915), le SMS Roon (construit le , lancement le , mis en service le , démantelé en 1921)[1], mais également les anciens navires de ligne ou le SMS Wittelsbach (construit le , lancement le , mis en service le , démantelé en 1921) possédaient en moyenne une vitesse de 18 à 21 nœuds.

Carrière dans la Marine impériale de Russie[modifier | modifier le code]

Au cours de la Première Guerre mondiale, le Riourik fut en service dans la flotte de la Baltique.

Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le Riourik fut le navire amiral de la flotte de la Baltique. Il prit part à un certain nombre d'opérations navales, y compris la lutte contre les opérations de minage. Dès le , le commandant en chef de la flotte de la Baltique, avec le Riourik et le Pallada, l'amiral Nikolaï Ottovitch von Essen, effectua une opération de destruction des navires de commerce en mer Baltique, cette entreprise fut un échec, elle sapa le moral de la Marine impériale de Russie. Le , après avoir été endommagé, le Riourik, réparé, put reprendre ses opérations en mer.

Bataille de l'île de Gotland[modifier | modifier le code]

Le croiseur Albatross échoué sur les côtes de l'île de Gotland
Le Riourik en 1913

À l'initiative de la Marine russe, eut lieu la bataille de l'île de Gotland (30 juin au ). Le commandement de l'escadre de la Baltique fut exercé par l'amiral Mikhaïl Koronatovitch Bakhirev (1868-1920). L'escadre de la Baltique se composait des cuirassés Amiral Makarov et Baïan II, des croiseurs Bogatyr et Oleg et d'un destroyer. Les forces navales russes rencontrèrent les bâtiments de guerre de la Marine impériale allemande sur la route longeant les côtes de la Prusse-Occidentale. S'ensuivit un duel d'artillerie, le croiseur allemand Albatross fut gravement endommagé, il s'échoua sur la côte suédoise d'Ostergarn. La Suède, nation neutre lors de la Première Guerre mondiale, emprisonna l'équipage allemand et confisqua le navire. Les bâtiments de guerre concentrant leurs tirs sur l’Albatross, l’Augsbourg (Augsburg) parvint à s'échapper. Au cours de la bataille navale, les Russes firent entrer dans le combat le croiseur Riourik , bâtiment de guerre moderne et le grand destroyer Novik. La flotte allemande battit en retraite ; le SMS Prince Adalbert (SMS Prinz Adalbert, lancement , mis en service le , coulé au large de Dantzig le par le sous-marin britannique E-8) fut torpillé au large de Dantzig par le sous-marin britannique E-8 arrivé opportunément sur les lieux du combat, le SMS Prince Heinrich (SMS Prinz Heinrich, construction , lancement le , mis en service en , démantelé en 1920)[2], plusieurs petits bâtiments de guerre furent également endommagés.

Le , le Riourik explosa sur une mine, mais le croiseur subit des dégâts mineurs, et put être réparé. Au printemps de 1918, face à l'avancée des troupes allemandes sur le front de l'Est, avec 90 navires de la flotte de la Baltique partis de Revel ou d'Helsinki, le Riourik prit part à la Croisière de glace de la Baltique. Le , il quitta le port d'Helsinki pour Kronstadt.

Après la guerre le Riourik fut utilisé comme navire entrepôt, vendu en 1923, il fut démantelé en 1930.

Commandants à bord du Riourik[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  • Stephen McLaughlin, « From Ruirik to Ruirik; Russia's Armoured Cruisers », dans Warship, 1999-2000. Conway Maritime Press (anglais)
  • Pour la bataille de l'île de Gotland : Lutz Bengel : La Marine dans la mer Baltique 1914-1918. Hauschild, Herford 2008, (ISBN 978-3-89757-404-5).