Richard Glot

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Richard Glot
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Richard Glot, né à Paris le [1], et mort à Versailles le , est un céramiste, graveur et homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il épouse Marie-Geneviève Saugé à Sceaux (Hauts-de-Seine) le .

Le céramiste[modifier | modifier le code]

Le , Richard Glot, alors écuyer fourrier du logis du roi, qui est bien à la cour du comte d'Eu (mort en (1775) est également un proche du nouveau seigneur de Sceaux le duc de Penthièvre, achète la manufacture de Sceaux au chimiste Jacques Chapelle. Le duc de Penthièvre, Louis Jean Marie de Bourbon, fils du comte de Toulouse et neveu du duc du Maine, devient son protecteur et lui passe de nombreuses commandes pour ses châteaux, dont le château d'Anet[2]. Les pièces de faïence de cette époque portent la marque « SX » (Sceaux) ou « SP » (Sceaux-Penthièvre) avec ou sans l'ancre[3]. En 1776 il devient le fondé de procuration du duc, une grande amitié les lie, ce qui explique la protection de ce seigneur et le développement de la manufacture. En effet un rapport de 1773 place cette manufacture en tête de celles de la généralité de Paris. Cette même année, le sculpteur Jean Baptiste Mô vient travailler à Sceaux. Il va tenter une petite production de porcelaine tendre.

Marques[modifier | modifier le code]

  • « SCEAUX » au pochoir bleu.
  • « S.X. », marque déposée par Glot le devant le lieutenant général de police conformément à l'arrêt du obligeant tout entrepreneur à peindre, graver ou imprimer sa marque au revers de chaque pièce ou ses initiales ou la marque qu'il aura choisi.
  • certaines sont marquées de l'ancre, rappelant que Penthièvre était grand amiral de France.
  • « G.S », Glot à Sceaux, sur un seul pot à pharmacie.

Le graveur[modifier | modifier le code]

Richard Glot est l'auteur de la gravure au burin des dessins et cartes de l'ingénieur-géographe Eustache Hérisson publiés dans l’Atlas de poche de géographie universelle (1799), l’Atlas biblique (1804), l’'Atlas du dictionnaire de géographie universelle, ancienne, du Moyen Âge et moderne (1806), la Nouvelle carte générale et détaillée de l'Europe (1808), le Nouvel atlas de la bible (1809), le Nouvel atlas portatif, contenant la géographie universelle, ancienne et moderne (1810).

L'homme politique[modifier | modifier le code]

En 1786, Vergennes, ministre de Louis XVI, avait signé un contrat de commerce peu avantageux pour la France en acceptant le libre échange entre la France et l'Angleterre, celle-ci exportant abondamment ses produits faïenciers outre-Manche. Richard Glot prend la défendre des intérêts des faïenciers français devant l'Assemblée nationale.

Le , celui-ci intègre la municipalité de Sceaux-Penthièvre avec huit autres membres, le syndic est l'artiste-peintre Champin. Les décrets du prévoient des élections où Richard Glot est élu au premier tour de scrutin comme maire de la ville de Sceaux (alors dans le département de la Seine (département)) et chef du corps municipal[4]. En 1790, on lui demande des comptes sur sa gestion et il apparaît qu'il couvre de ses deniers certaines des dépenses de la municipalité sans en réclamer le remboursement. Il se démet de ses fonctions de maire pour devenir administrateur du département, membre du Directoire et réélu d'emblée par le choix des électeurs de Paris.

Il est tout de même arrêté en l'An II, mais le bataillon de Gardes nationaux dont il est le commandant, ainsi que le conseil général interviennent en sa faveur et il est remis en liberté. Sceaux a pris le nom de Sceaux l'Égalité le . Dégouté, Glot vend l'ensemble de ses biens à Pierre Antoine Cabaret l'année suivante (1794) et se retire à Versailles. Nommé conseiller de préfecture du département de Seine-et-Oise le [1], il exerce cette fonction administrative jusqu'à sa mort, survenue le .

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Pierrefitte-sur-Seine, Archives nationales, Le personnel de l'administration préfectorale 1800-1880, Paris, 1998, p.354.
  2. Vente Tajan du 17 décembre 2003.
  3. Marques de faïenciers sur le site OldAndSold.
  4. Le premier maire de Sceaux. La Gazette, 11 juin 2020. Lire en ligne

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]