Ricardo Villalobos (musicien)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ricardo Villalobos
Description de l'image Villalobos at Fabric.jpg.
Informations générales
Surnom Bispeed Black
Richard Wolfsdorf
Termiten
Nom de naissance Ricardo Villalobos Forero
Naissance (53 ans)
Santiago du Chili
Genre musical Techno minimale
Années actives 1993 à aujourd'hui
Labels Sei es drum

Ricardo Villalobos est un producteur et DJ de musique électronique de nationalité germano-chilienne. Il est un des représentants importants de la techno minimale et de la microhouse[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et influences[modifier | modifier le code]

Ricardo Villalobos est né à Santiago du Chili en 1970, d'un père chilien et d'une mère allemande. Sa famille part en exil en Allemagne en 1973 à la suite du coup d'État de Pinochet[2]. Élevé dans un milieu familial mélomane, il commence à jouer des congas et du bongo à l'âge de dix ans[3]. Durant son adolescence, il subit l'influence de Depeche Mode qui lui fait découvrir la musique électronique. À cette influence s'ajoute celle de Daniel Miller, Daniel Bell, Andrew Weatherall et, à partir des années 1990, celle de Richie Hawtin[4]. Les rythmes sud-américains qui ont bercé son enfance sont également une source d'inspiration importante de sa musique.

Débuts[modifier | modifier le code]

C'est au début des années 1990 qu' il s'enthousiasme pour le mouvement Acid house et devient DJ amateur, tout en poursuivant des études universitaires. En 1993, il sort son premier disque[5] sur Placid Flavour, un label resté confidentiel. Le succès et le professionnalisme ne viendront que progressivement.

En 1995, à Francfort, il est DJ résident au club « Box », et par la suite au « Omen », un club dirigé par Sven Vath[6]. À partir de 1998, il se consacre pleinement à sa production musicale et enchaine les sorties sur des labels indépendants réputés comme Playhouse[7] ou Perlon[8].

En 2003, son album Alcachofa (en), est vivement apprécié par la critique musicale [9],[10], ce qui contribuera à sa popularité. Parmi ses fréquentes productions, il sort un morceau intitulé Enfants (dédié à la naissance de son fils) qui est une adaptation du chœur Baba Yaga la Sorcière de Christian Vander[3].

Productions[modifier | modifier le code]

Ricardo Villalobos est connu pour ses morceaux qui évoluent sur la longueur. Allant de 10 minutes jusqu'à la demi-heure, et parfois plus[11], il laisse ainsi place à l' improvisation.

Bien qu'affranchies des formats commerciaux, ses compositions où se mélangent sonorités traditionnelles et instrumentales, aux textures abstraites et rythmes électroniques révèlent une maîtrise sans équivoque dans sa technique de production[12]. Son audace est une caractéristique majeure que l'on retrouve dans ses compositions et ses remixes[13].

En 2007, il sort un CD mixé Fabric 36 (en) composé exclusivement de ses productions personnelles, s'apparentant à un album, et dont l'originalité et la créativité sont évoquées avec éloges par les médias[14],[15].

On remarquera aussi ses réinterprétations électro acoustique, en collaboration avec Max Loderbauer, d'œuvres de jazz extraites du catalogue musical du label ECM[1],[16],[17]

Performances[modifier | modifier le code]

Il est à partir de 2005, le disc jockey représentatif du renouveau dans le milieu[18]. Il joue principalement sur platines vinyles.

Ses performances révèlent un personnage pittoresque qui s'illustre par une musique libérée des schémas Techno, et un comportement festif, dont l'originalité et la spontanéité suscite la controverse[19],[20]. Il est évident qu'il privilégie « l'instant » à la préparation et n'adopte aucune règle ou code visant à donner une image représentative particulière[21].

En 2009, le réalisateur Romuald Karmakar lui consacre un film documentaire, Villalobos[22], présenté à la Mostra de Venise[23]. En France, le film a été projeté à la Gaité-Lyrique[24].

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums[modifier | modifier le code]

  • Alcachofa (2003)
  • Thé au Harem d’Archimède (2004)
  • Seis Es Drum (2007)
  • Vasco (2008)
  • Re: ECM (avec Max Loderbauer, 2011)
  • Dependent and Happy (2012)
  • Empirical House LP (2017)

Maxis[modifier | modifier le code]

Ricardo Villalobos - Piknic 2
  • Sinus Poetry EP 12" (1993)
  • The Contempt 12" (1995)
  • N-DRA 12" (1996)
  • Heike 12" (1998)
  • Salvador 12" (1998)
  • 808 The Bassqueen 12" (1999)
  • Frank Mueller Melodram 12" (1999)
  • Pino Jet Explosion 12" (1999)
  • Que Belle Epoque 12" (2000)
  • Tomorrov Cocktail 12" (2000)
  • Bredow / Damm 3 12" (2001)
  • 808 The Bass Queen / Filtadelic 12" (2003)
  • Something Bad / You Wanna Start ? 12" (2004)
  • Achso 2x12" (2005)
  • Chromosul 12" (2005)
  • For Disco Only 2 12" (2005)
  • Fizheuer Zieheuer 12" (2006)
  • Salvador (2006)
  • Que Belle Epoque 2006 12" (2006)
  • Seive / Jimis 2006 12" (2006)
  • Unflug Mixes 12" (2006)
  • What You Say Is More Than I Can Say 12" (2006)
  • What's Wrong My Friends? 2x12" (2006)
  • Enfants (2008)
  • Vasco EP part 1 (2008)

Remixes[modifier | modifier le code]

  • Depeche Mode - Sinner in me 12" one side (2006)
  • New Order - Confusion 12" one side (2007)
  • Beck - Celle Phone's Dead 12" (2007)
  • Shackleton - Blood on my hands 12" (2007)
  • Mari Kvien Brunvoll - Everywhere you go (villalobos Celestial voice Ressurection mix /2013)

Mixes CD[modifier | modifier le code]

  • Love Family Trax (2002)
  • Taka Taka (2003)
  • Green & Blue (2006)
  • Fabric 36 (2007)

Pseudonymes et groupes[modifier | modifier le code]

  • Alliv Sobol
  • Bispeed Black
  • Richard Wolfsdorf
  • Termiten
  • Bajo Tierra
  • Butric
  • Chirurgie Boutique
  • Gucci
  • Hombre Ojo
  • Odd Machine
  • R & R
  • Ric Y Martin
  • Ricardo vs. Jay
  • Sense Club
  • Social Being
  • Narod Niki

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Odile de Plas-Berlin Envoyée spéciale, « Une nuit avec les matières sonores de l'extrémiste Ricardo Villalobos », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  2. (en) David Clarke et Eric Clarke, Music and consciousness : philosophical, psychological, and cultural perspectives, Oxford/New York, OUP Oxford, , 384 p. (ISBN 978-0-19-955379-2, lire en ligne)
  3. a et b (en) « Catching up with Ricardo Villalobos », Mutek,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « Ricardo Villalobos, ode à la lenteur », sur Sourdoreille, (consulté le )
  5. (en) « Minta Spacew - Sinus Poetry E.P. », sur Discogs (consulté le )
  6. (en) « 20 years of Cocoon », Mixmag,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. « Le label Playhouse célèbre ses dix ans », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  8. (en-US) Chris Rehberger, « Perlon: experimental music and type from Double Standards », Creative Review,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Sélection de disques électroniques », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le )
  10. « Alcachofa at 10: in praise of Ricardo Villalobos' minimal techno masterwork », sur FACT, (consulté le )
  11. (en) « Ricardo Villalobos drops 45-minute track » (Ici un morceau de 45 minutes), Mixmag,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) « Ricardo Villalobos: Sacred Art », XLR8R,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en) « Why Ricardo Villalobos Is Still the Most Audacious Remixer Out There | Pitchfork », sur pitchfork.com, (consulté le )
  14. Louis Pattison, « BBC - Music - Review of Ricardo Villalobos - Fabric 36 » (consulté le )
  15. (en) « Ricardo Villalobos: Fabric 36 Album Review », sur pitchfork.com (consulté le )
  16. (en-GB) Alex Macpherson, « Ricardo Villalobos & Max Loderbauer: Re: ECM – review », The Guardian,‎ (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le )
  17. « Ricardo Villalobos: a fine balance », sur FACT, (consulté le )
  18. (en) « Five reasons why Ricardo Villalobos is still king », Mixmag,‎ , § 4 (lire en ligne, consulté le )
  19. (en) « Five reasons why Ricardo Villalobos is still king », Mixmag,‎ , § 5 (lire en ligne, consulté le )
  20. « Ricardo Villalobos perd la boule et plombe l’ambiance au Cocoon Festival | People's Beats », sur peoplesbeats.net (consulté le )
  21. « 10 moments emblématiques de la vie de Ricardo Villalobos », Mixmag France,‎ (lire en ligne, consulté le )
  22. (en-US) « ‘Villalobos’ documentary reviewed », inthemix,‎ (lire en ligne, consulté le )
  23. « Villalobos », sur Cineuropa - le meilleur du cinéma européen (consulté le )
  24. Thibaut Thomas, « Villalobos », La Gaîté lyrique,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]