Gonyosoma boulengeri

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Gonyosoma boulengeri, le Serpent Ratier-Rhinocéros est une espèce de serpents de la famille des Colubridae[1].

Ce serpent tire son nom du fait qu'il mange entre autres des rats et de la protubérance écailleuse sur l'extrémité de sa tête qui lui fait comme une "corne de rhinocéros"[2].

Répartition[modifier | modifier le code]

Cette espèce se rencontre entre 300 et 1 500 m d'altitude.[1],[3] :

Habitat[modifier | modifier le code]

Cette couleuvre peuple les forêts humides à proximité des sources d'eau. Elle passe la majeure partie de son temps camouflée dans les feuillages mais se baigne fréquemment dans les cours d'eau et les lacs.

Description[modifier | modifier le code]

Gonyosoma boulengeri
Gonyosoma boulengeri

C'est une espèce arboricole de couleur vert vif à bleuté. La taille maximale adulte est de 1,60 mètre. Elle a la particularité de posséder une corne "nez" sur l'extrémité de sa tête. Cet appendice n'a semble-t-il pas de fonction précise mais est fort original, aussi cette couleuvre est-elle très appréciée des collectionneurs terrariophiles. À ne pas confondre avec Gonyosoma prasinus qui est totalement vert et depuis la naissance.

Alimentation[modifier | modifier le code]

Cette couleuvre est comme beaucoup de serpent carnivore et se nourrit exclusivement de petits vertébrés comme des petits lézards, petits serpents, amphibiens ou poissons...

Dimorphisme[modifier | modifier le code]

Comme chez la plupart des espèces de serpents, la femelle est plus grande que le mâle.

Reproduction[modifier | modifier le code]

Gonyosoma boulengeri est une espèce ovipare, la femelle pond entre 5 et 10 œufs. L'éclosion a lieu après une incubation de 2 mois. À l'éclosion, les jeunes mesurent une trentaine de centimètres, sont de couleur plus sombre et plus terne, grisâtres tachetés de brun et ce n'est qu'à l'âge de deux ans qu'ils prendront leur couleur définitive d'adulte.

Menace[modifier | modifier le code]

Les effectifs de cette espèce ne sont pas connus dans son milieu naturel. Cependant, même si cette couleuvre semble rare, la majeure partie de son habitat se trouve dans des zones protégées et semble peu menacée par notamment la dégradation de son aire de distribution.

Ménagerie du jardin des plantes[modifier | modifier le code]

La ménagerie du Jardin des plantes de Paris, France détient au moins un spécimen de Gonyosoma boulengeri facilement observable lors de la promenade du reptilarium, il est maintenu dans un terrarium/vivarium de plus d'un mètre de façade, planté avec une plage d'herbe au centre.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Cette espèce est nommée en l'honneur de George Albert Boulenger[1].

Galerie[modifier | modifier le code]

Publication originale[modifier | modifier le code]

  • Mocquard, 1897 : Notes herpétologiques. Bulletin du Muséum national d'histoire naturelle, sér. 1, vol. 3, no 6, p. 211-217 (texte intégral).

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Reptarium Reptile Database, consulté lors d'une mise à jour du lien externe
  2. (fr + en) Eric Losh, Project Anoulak (trad. Camille Coudrat, ill. Eric Losh), Merveilles des Annnamites : La Vie dans les Montagnes Lao-Vietnamiennes / Wonders of the Annamites : Life in the Mountains of Laos and Vietnam, Ornans, Association Projet Anoulak, , 44 p. (ISBN 978-0-9922365-6-4), Le Serpent Ratier-Rhinocéros page 37
  3. UICN, consulté lors d'une mise à jour du lien externe