René-Louis Lafforgue
Nom de naissance | René-Louis Lafforgue |
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Naissance |
Saint-Sébastien (Espagne) |
Décès |
Albi, Tarn, France |
Activité principale | Chanteur, acteur |
Genre musical | Variété française, chanson française |
Années actives | De 1948 à 1967 |
René-Louis Lafforgue, est un auteur, compositeur et chanteur français d'origine espagnole et d'inspiration libertaire, né le à Saint-Sébastien (Espagne), mort accidentellement le à Albi (Tarn). Il fut également acteur au cinéma, au théâtre et à la télévision.
Biographie
René-Louis Lafforgue est né dans une famille de militants libertaires du pays basque espagnol. Il subit la guerre d'Espagne, puis l'exil en France, où il participe à la Résistance avec son frère, qui y trouve la mort.
Après avoir exercé plusieurs métiers, il devient comédien, puis chanteur-compositeur. Après les premières parties des spectacles de Georges Brassens, il passe à l'Olympia.
En 1948, Charles Dullin l'engage comme comédien. En 1949, il fait une tournée européenne avec le mime Marcel Marceau.
En 1954, il remporte le Grand Prix de la Chanson française de Deauville, ce qui marque le début de sa notoriété.
René-Louis Lafforgue est notamment l'auteur des chansons Julie la Rousse (1956) et du Poseur de rails (1957).
Il crée, en 1962, le cabaret « L'École buissonnière » au 10 rue de l'Arbalète à Paris, où se produisent notamment Guy Bedos, Paul Préboist, Pierre Louki, Boby Lapointe, Maurice Fanon, Christine Sèvres, Léo Campion ou encore Béatrice Arnac. Le cabaret est alors un lieu de rendez-vous des libertaires et pacifistes pour qui il anime de nombreuses fêtes[1]. Après sa mort, le cabaret est dirigé par sa femme, Claudie[2].
Le 6 décembre 1961, il est initié en Franc-maçonnerie à la Loge L'Étoile Polaire[3] du Grand Orient de France à Paris[4].
René-Louis Lafforgue s'est tué en voiture sur la route nationale 118, entre Albi et Castres, en juin 1967, à l'âge de 39 ans.
Il avait écrit dans la chanson Le Grand Manitou : « Quand je passerai l’arme à gauche / S’il faut me faire pendre ailleurs, / Pour le pire et pour le meilleur, / Je ne raterai pas le coche. / Par la route la plus directe, / Si Dieu n’est pas un chicanier, / J’irai jusqu’au Grand Architecte, / Le jour du jugement dernier. »
René-Louis Lafforgue est le 467e Je me souviens de Georges Perec.
Œuvres
Discographie
- 1956
- Marguy (René-Louis Lafforgue)
- T’es bath… Môme (René-Louis Lafforgue)
- Ça, c’est chouette (René-Louis Lafforgue)
- Carnaval (René-Louis Lafforgue - Hazel Scott)
Orchestre : Jo Moutet. Pathé-Marconi 45 EG 302 M
- 1956
- Le poseur de rails
- Par le vieux chemin de pierre
- Le braconnier
- Mon cœur en tourment
Orchestres : Maurice Guinard et André Grassi. Pathé EG 208
- 1956
- La fête est là (René-Louis Lafforgue)
- L’écluse (René-Louis Lafforgue)
- Julie la Rousse (René-Louis Lafforgue)
- Sacré Gaston (René-Louis Lafforgue)
Orchestre : André Grassi. Pathé EG 229
Théâtre
- 1949 : Mesure pour mesure de William Shakespeare, mise en scène Jean Dasté, Comédie de Saint-Étienne
- 1950 : L'Équarrissage pour tous de Boris Vian, mise en scène André Reybaz, Théâtre des Noctambules
- 1954 : Le Marchand de Venise de William Shakespeare, mise en scène Grégory Chmara, Poche Montparnasse
- 1955 : Le Quai Conti de Guillaume Hanoteau, mise en scène René Dupuy, Théâtre Gramont
Filmographie
- 1951 : Sous le ciel de Paris : L'artiste-peintre
- 1956 : Bonjour sourire : Le tailleur
- 1957 : Mademoiselle et son gang : La Fourchette
- 1958 : Madame et son auto : L'accordéoniste
- 1959 : Julie la Rousse : Max Piccalo
- 1960 : La Pendule à Salomon : Parisien La Confiance
- 1960 : L'Homme à l'oreille cassée (TV)
- 1962 : Un cheval pour deux
- 1962 : Les Amants de Teruel : Barker
- 1962 : Passe-temps (TV)
- 1962 : Font-aux-cabres (fresque dramatique de Félix Lope de Vega), téléfilm de Jean Kerchbron : Le Commandeur
- 1964 : La Grande Frousse : Le boucher
- 1964 : Pierrots des Alouettes, comédie musicale télévisée d'Henri Spade : Bille-en-tête
- 1965 : Mon royaume pour un lapin (TV) : Ronflard
- 1965 : La Communale : M. Raoul
- 1968 : L'Éventail de Séville (TV) : Antonio
Notes et références
- René-Louis Lafforgue, notice.
- Article de Jacques Bertin sur les cabarets rive gauche.
- Les Cénobites tranquilles, notice biographique.
- Léo Campion, Le drapeau noir, l'équerre et le compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, texte intégral.
Voir aussi
Sources
- L'Éphéméride anarchiste : notice biographique.
- Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron » : notice biographique.
Bibliographie
- Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, Éditions Alternative libertaire, 1996.
- Alain Pécunia, Les ombres ardentes : Un Français de 17 ans dans les prisons franquistes, Cheminements, Coll. Une Mémoire, page 293, 2004, (ISBN 2844783333).
Liens externes
- Biographie
- Discographie
- « René-Louis Lafforgue » (présentation), sur l'Internet Movie Database