René Féret

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René Féret
Nom de naissance René Marie Joseph Féret
Naissance
La Bassée (Nord)
Nationalité Drapeau de la France Française..
Décès (à 69 ans)
Paris 14e, France
Profession Réalisateur, scénariste, acteur, producteur de cinéma
Films notables La Communion solennelle
Baptême

René Féret est un réalisateur, scénariste, producteur de cinéma et acteur français, né le à La Bassée[1] (Nord) et mort le à Paris 14e.

Biographie[modifier | modifier le code]

René Féret est le troisième fils d'une famille modeste de petits commerçants du Pas-de-Calais. Son frère aîné meurt accidentellement à l'âge de quatre ans en 1939. Ses parents ont un second fils, Bernard, né en 1941. Quand sa mère est enceinte en 1945, elle est persuadée d'avoir une fille. C'est un garçon qui naît et le petit Bernard, ayant entendu souvent parler de ce « René parti au ciel » dont la photo trône sur le piano de la salle à manger, décide, quand il apprend qu'il va avoir un petit frère, qu'il s'agit du René qui revient. Ses parents acceptent le mensonge et prénomment l'enfant René.

À l'âge de vingt ans, lorsque son père (qui se prénommait également René) meurt, René Féret (qui se fait appeler René-Marie) tombe en dépression d'une gravité telle qu'elle le mène à une tentative de suicide (il est à l'époque acteur). Interné à l'hôpital psychiatrique d'Armentières, il y reste plusieurs semaines. Quelques années plus tard, il réalise son premier film qui relate son internement. Ce film, salué par Michel Foucault, reçoit le prix Jean-Vigo ainsi qu'une avance sur recettes sur film terminé qui incite René Féret à créer une structure de production et à continuer à faire des films.

Il en produit quelques-uns, Moi, Pierre Rivière… de René Allio, Dernier Été de Robert Guédiguian, puis développe une série de films autobiographiques traitant de ses ancêtres (La Communion solennelle), de ses parents (Baptême) et de son enfance (L’Enfant du pays, Promenades d’été). Vingt ans après Histoire de Paul, il écrit le deuxième volet de cette histoire avec La Place d'un autre puis il adapte un texte retrouvé par Michel Foucault, édité chez Gallimard sous le titre Alexina B, qui devient Le Mystère Alexina, interprété par le dessinateur de bande dessinée Vuillemin. Dans son thriller L'Homme qui n'était pas là (1987), il joue - aux côtés de Claude Jade et Valérie Stroh - le rôle principal, Charles Elaine.

Par la suite, il réalise d'autres films, soit tirés de romans (de Doris Lessing), soit de circonstances réellement vécues par des personnes proches (Il a suffi que Maman s’en aille…, Comme une étoile dans la nuit), suivis d’une biographie de Maria Anna Mozart : Nannerl, la sœur de Mozart. Il adapte en 2012 Madame Solario, d’après le roman resté longtemps anonyme de Gladys Huntington, avant de revenir à l'autobiographie légère et comique dans Le Prochain Film.

Plaque funéraire de René Féret au cimetière du Père-Lachaise (division 87).

Il tourne en 2013 Simon avec Grégory Gadebois, l'histoire d'un chanteur d'opéra père d'un garçon autiste. Le film suivant, Anton Tchekhov - 1890 avec Nicolas Giraud dans le rôle-titre, relate un événement de la vie de l'écrivain qui, à l'âge de 29 ans, décide de tout abandonner pour aller témoigner de la réalité de l'enfermement des bagnards dans l’île de Sakhaline.

Aidé par son épouse Fabienne qui est aussi la monteuse de ses films, il produit et distribue toutes ses réalisations. Ses trois enfants, Julien, Marie et Lisa se retrouvent souvent au générique de ses films.

Il a enseigné le cinéma comme professeur associé à l'Université Lille 3 à partir de 1995[2].

Il a publié un seul roman, Baptême, aux éditions Robert Laffont (1989).

René Féret meurt le à l'âge de 69 ans, des suites d'un cancer, à l'hôpital Saint-Joseph à Paris. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 87, columbarium).

Filmographie[modifier | modifier le code]

Comme réalisateur et producteur[modifier | modifier le code]

Comme acteur[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Fiches de Monsieur Cinéma, fiche 381/36, Images et Loisirs, 2003.
  2. Décret du 11 avril 1994 « Décret du 11 avril 1994 portant nomination (enseignements supérieurs) ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Granval, « René Féret » Les tournages de films dans le Nord et le Pas-de-Calais, Les Éditions Nord avril/Club Cinéma de Merville, Bouvignies et Merville, 2008, 126 p., p. 18-20 (ISBN 978-2-915800-26-5)
  • Claude-Marie Trémois, « Un cinéaste trop peu connu : René Féret », Esprit,‎ , p. 212-215

Liens externes[modifier | modifier le code]