Relique vivante (Tourgueniev)

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Relique vivante
Publication
Auteur Ivan Tourgueniev
Titre d'origine
Живые мощи
Langue Russe
Parution 1874
Recueil
Intrigue
Date fictive Par un jour ensoleillé
Lieux fictifs Dans une ferme du district de Béliov
Personnages Le narrateur
Iermolaï
Loukéria, une vieille serve
Nouvelle précédente/suivante

Relique vivante est une nouvelle d'Ivan Tourgueniev parue dans l’édition des œuvres de 1874. Elle fait partie du recueil Mémoires d'un chasseur.

Résumé[modifier | modifier le code]

Le narrateur est parti chasser avec Iermolaï dans le district de Béliov. Il pleut sans cesse, aussi décident-ils d'aller passer la nuit dans une ferme appartenant à la mère du chasseur.

Le lendemain, la journée est magnifique. Avant de partir, il fait le tour du propriétaire et est interpelé dans une cabane par un vieille femme, une momie à l’aspect desséché, Loukéria, serve de sa mère dont lui, Pierre Pétrovitch, était amoureux à seize ans.

Elle lui raconte qu'il lui est arrivé un accident il y a sept ans. Depuis, elle ne peut plus marcher, elle a la peau dure, elle ne mange presque rien, vit couchée et souffre le martyre. Les docteurs n’ont rien trouvé, ne s'expliquent pas son mal. Ne pouvant plus servir, elle a été placée dans la remise de cette ferme quasi abandonnée. Elle ne se plaint pas de son sort, elle écoute ce qui se passe autour : tel bruit d'insecte, telle odeur de fleur, telle visite d'un oiseau. Elle s'oblige à ne pas penser. Elle se contente de vivre, et parfois, elle connaît l’extase : c'est « comme une bénédiction sur elle ».

Pierre Pétrovitch lui propose d’aller à l’hôpital où elle aurait au moins de la compagnie : « Barine, laissez-moi ici, ne m’envoyez pas l’hôpital », lui répond-elle. Et elle lui raconte ses rêves, lui demande d’intercéder auprès de sa mère pour faire baisser la redevance des paysans.

Plus tard, il apprend qu’on la surnomme la « Relique vivante ». Elle meurt peu de temps après : elle avait vingt-huit ans.

Extrait[modifier | modifier le code]

  • « Je me suis habituée à ne point penser, surtout à ne point me souvenir. Le temps passe plus vite. »

Édition française[modifier | modifier le code]