Rehoboth (Namibie)

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Rehoboth
Géographie
Pays
Région
Circonscription
Rehoboth Urban West Constituency (en)
Superficie
639 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Altitude
1 385 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Coordonnées
Identifiants
Indicatif téléphonique
62Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation sur la carte de Namibie
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L'école du missionnaire Friedrich Heidmann, 1898
Timbres pour l'Afrique du Sud-Ouest Allemande cachet de la poste Rehoboth 1901

Rehoboth est une ville du centre de la Namibie, peuplée de 21 378 habitants (2005).

Situation géographique et composition ethnique[modifier | modifier le code]

Elle est située sur de hauts plateaux à 90 kilomètres au sud de Windhoek, la capitale de la Namibie.

Rehoboth est divisée en sept quartiers.

La grande majorité de la population est constituée de Basters.

Histoire[modifier | modifier le code]

Rehoboth en 1908

À l'origine, la ville était située en territoire Nama. En effet les aborigènes de Rehoboth et de ses environs sont les San (Haiǁom) et les Damaras, désormais disparus et / ou largement assimilés / acculturés, de la communauté traditionnelle de inAinîn (ou plutôt le Dama des ǃAib [aka ǀHūǃgaoben]), un sous-clan des OwGowanîn (Damaras du Kalahari)[1]. Ils sont d'abord tombés sur les sources d'eau chaude après la chute de la cohession de Damara au XVIe siècle et ont nommé le site ǀGaoǁnāǀaus (Fontaine du buffle tombant). Plus tard, les inAinîn s'installèrent définitivement à awNawases, à 11 km au nord-est de Rehoboth au milieu des années 1700 sous le règne du chef Xomaǀkhāb (troisième dans la lignée de la chronologie des chefs, vers 1725-1750). La communauté traditionnelle est, selon le cadre législatif post-indépendant de la Namibie, administrée par une autorité traditionnelle sous le règne de Kai ǀGarub (titre régional - "Grand Léopard"), le chef Hans Eichab[2]. ǀGaoǁnāǀaus fut plus tard renommé ǀAnes (lieu de fumée) par les Kaiǁkhaun (Nama) qui s'y installèrent pendant une courte période avant d'émigrer à Hoachanas. La « fumée » faisait référence à la vapeur qui montait au-dessus des fontaines d'eau chaude les matins d'hiver froids[3]. Les ǀHūǃgaoben ont décidé de s'installer à distance des sources riches en faune de Rehoboth afin de ne pas chasser le gibier errant sur le site.

En 1845, un missionnaire rhénan, Heinrich Kleinschmidt, baptisa l'endroit du nom de Rehoboth et y construisit une mission.

En 1864, les Namas abandonnèrent la région.

En 1870, les Basters immigrants de la colonie du Cap obtinrent de la conférence de paix de Okahandja le entre oorlams, namas et hereros, l'autorisation de s'établir à Rehoboth.

En peu de temps, ils devaient former la communauté des Basters de Rehoboth.

De 333 personnes en 1870, la population passa à 800 résidents en 1874 et 1500 en 1885.

Durant l'apartheid au XXe siècle, Rehoboth constitua une enclave pour les basters connue sous le nom de "Rehoboth Gebiet", transformée en bantoustan en 1979 sous le nom de Rehoboth.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Klaus Dierks, Chronology of Namibian History – From Pre-Historical Times To Independent Namibia, Namibie, Namibia Scientific Society, , 484 p. (ISBN 99916-40-10-X).
  2. "En 1793, van Reenen rencontre des cueilleurs Damara dans la région de l'actuelle Rehoboth"- SOUTHERN NAMYBYA c.1780- c.1840 KHOIKHOI,. MISSIONARIES AND THE ADVANCING FRONTIER - Tilman Dedering
  3. (en) Rudolf Britz, Hartmut Lang et Corenlia Limpricht, A Concise History of the Rehoboth Basters until 1990, Rehoboth, Klaus Hess Publisher, , 12 p. (ISBN 99916-747-1-3).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Walter Moritz, Jonker Afrikaner und Missionar Kleinschmidt : zwischen Rehoboth und Otjimbingwe : Tagebuch, Briefe, Berichte, 1839-1864, W. Moritz, Wether, Westf., 2006, 124 p.
  • Jean-Luc Piermay, « Entre ville et communauté : Rehoboth (Namibie) ou le dilemme de l'ouverture et de l'identité », in Dominique Guillaud, M. Seysset et Annie Walter (dir.), Le voyage inachevé... à Joël Bonnemaison, ORSTOM, PRODIG, 1998, p. 393-400 (ISBN 2-7099-1424-7), [lire en ligne]

Liens externes[modifier | modifier le code]