Reginald Fox

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Reginald Fox
Reginald Fox, vêtu d'une chuba, debout à droite, à côté du Capitaine Tsoko et de Ditta Sahib. Le représentant népalais Major Bista est assis. Lhassa, 1948-1950
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Reginald Fox (1899 à Londres - 1953 à Kalimpong) est un opérateur radio britannique qui a travaillé au Tibet entre 1935 et 1950. Il est décrit comme un espion par les historiens chinois. Il était un des cinq occidentaux qui habitait Lhassa lors de l'invasion chinoise[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Reginald Fox, originaire de Londres, avait 14 ans au début de la Première Guerre mondiale, mais prétendant être plus âgé, il se rend en France avec l'armée de Kitchnener, où il fut messager en moto pendant 5 ans, et apprit la radiotélégraphie. Il travailla ensuite à Bagdad dans la communication et fut muté en Inde dans les chemins de fer anglo-indiens. Il s’engagea dans la mission britannique au Tibet de 1935 et s’installa alors à Lhassa[2]. Reginald Fox fut opérateur radio britannique à la mission britannique à Lhassa de 1937 à 1947, puis à la mission de l'Inde à Lhassa[3]. Quand il fut remplacé dans ses fonctions par le gouvernement indien, il fut recruté par le gouvernement tibétain comme radiotélégraphiste[2] et pour former son personnel dans l'équipement de radio dans les années 1940[1].

Il écoutait et résumait les nouvelles internationales ayant un intérêt particulier pour le Tibet sur Radio Pékin, Radio Moscou, la BBC, Voice of America, Radio Tokyo et Radio Delhi. Il formait également le corps de radios tibétains envoyés ensuite le long de la frontière tibéto-chinoise[2]. Il a habité Lhassa de 1937 à 1950, et parlait et lisait couramment le tibétain. Il a épousé Nyima Dolma[4], une Tibétaine[1] avec qui il eut quatre enfants, 2 filles et 2 garçons[5].

Il partit en congé maladie à Calcutta en 1949, en raison d’une polyarthrite rhumatoïde chronique[6]. Lowell Thomas et Lowell Thomas, Jr. lui firent parvenir de la cortisone, un nouveau traitement à l’époque. Quand il apprit que le 14e dalaï-lama s’était rendu à Yatung fin 1950, il le rejoignit, ce qui facilita les communications[7]. Après le retour du dalaï-lama à Lhassa en 1951, il est parti à Kalimpong [8] où il est mort au printemps 1953.

Les historiens chinois le décrivent comme un espion pour le compte des Britanniques et prétendent qu'il était sous l'autorité de Hugh Richardson[1].

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) Robert Barnett, Lhasa: Streets with Memories, Columbia University Press, 2006, (ISBN 9780231136808), p. 182
  2. a b et c Michael Harris Goodman, Le Dernier Dalaï-Lama ?, Claire Lumière, 1993, (ISBN 2905998261), p. 108
  3. (en) Alex McKay, Tibet and the British Raj, Curzon Press, Richmond, 1997, pp. 203-204
  4. Prince Peter of Greece and Denmark, 1965, The Psychological Testing of Todas and Tibetans. In Max Schur (Ed.), Drives, Affects, Behavior, Vol. 2 (pp. 418-502). p. 452 : "Nyima Dolma, Mrs. Reginald Fox, the native wife of the English manager of the Dalai Lama's radiotelegraph service."
  5. Tibet QSL Cards - Why So Valuable?
  6. (en) Richard Starks, Miriam Murcutt, Lost in Tibet: The Untold Story of Five American Airmen, a Doomed Plane, and the Will to Survive, Globe Pequot, 2005, (ISBN 1592287859 et 9781592287857), p. 114
  7. Michael Harris Goodman, p. 150
  8. Michael Harris Goodman, p. 159