Reds (film)

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Reds

Réalisation Warren Beatty
Scénario Warren Beatty
Trevor Griffiths
Acteurs principaux
Sociétés de production Barclays Mercantile Industrial Finance
Pays de production Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Historique
Durée 184 min.
Sortie 1981

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Reds est un film de Warren Beatty datant de 1981 avec pour vedettes Warren Beatty et Diane Keaton. Il tourne autour de la vie de John Reed, le militant communiste, journaliste, et écrivain qui fit la chronique de la révolution russe de 1917 et auteur de Dix jours qui ébranlèrent le monde (Ten Days that Shook the World).

Warren Beatty reçut l'Oscar du meilleur réalisateur pour le film. Il fut aussi en lice pour l'Oscar du meilleur film, mais perdit au profit du film Les Chariots de feu (Chariots of Fire).

En juin 2008, l'American Film Institute annonce son « Ten Top Ten », soit les 10 meilleurs films américains dans 10 genres cinématographiques différents du cinéma américain. Ce classement est effectué après avoir sondé 1 500 personnes de la communauté créative. Reds est à la neuvième place des meilleurs films du genre épique[1].

Synopsis

L'histoire vraie de John Reed, un journaliste américain marxiste qui vécut pendant la première guerre mondiale. Après avoir été mêlé à des affaires politiques douteuses, il part en Russie pendant la révolution d'octobre 1917.

Fiche technique

Distribution

Personnages historiques
Autres personnages
Les témoins (The Witnesses)

Par ordre alphabétique :

Récompense

Le film gagna trois Oscars pour :

et fut en nomination pour :

Production

Développement du projet

Il s'agit du deuxième long métrage réalisé par l'acteur Warren Beatty, qui joue également le rôle principal. Le comédien avait commencé à préparer Reds durant les années 1970, alors même qu'il était en train de mettre sur rails sa toute première réalisation, Le ciel peut attendre en 1978. Warren Beatty débute le tournage d'entrevues avec d'authentiques « témoins » (the « witnesses ») qui ont connu le Révolution bolchévique de leur vivant. Ces entretiens ont commencé dès le début des années 1970[3].

Casting

Gene Hackman joua le petit rôle de Pete Van Wherry bénévolement.

L'écrivain Jerzy Kosiński incarna le révolutionnaire bolchevique et membre du Politburo, Grigori Zinoviev. Un critique du Time magazine écrivit à son sujet : « As Reed's Soviet nemesis, novelist Jerzy Kosiński acquits himself nicely--a tundra of ice against Reed's all-American fire. » [4]

Pendant une longue période, Warren Beatty a imaginé l'actrice anglaise Julie Christie dans le rôle de Louise Bryant, du fait que les deux acteurs vivaient ensemble au moment de l'écriture du projet cinématographique. Christie avait suivi Beatty en Russie et a apporté une contribution non négligeable au scénario. Pour ce dernier, Reds est censé être « leur film » à tous les deux. Quand Beatty a débuté ses premières prises de vue, Christie a soudainement fait marche arrière. Selon elle, le rôle doit être joué par une Américaine. Le rôle est échu à une Américaine, Diane Keaton est engagé pour incarner Bryant à l'écran[3].

Tournage

Lorsque le tournage de Reds est achevé, Warren Beatty se retrouve avec plus de 130 heures de rush sous les bras, soit 40 fois plus que ce que doit être le montage final du film. Mais les producteurs ont anticipé ce détail technique et trouvent une astuce. Un coursier fait sans cesse l'aller-retour entre le laboratoire Technicolor à Rome et la salle de montage à Los Angeles où les monteurs s'attelaient au montage du film alors que le tournage du film n'est pas terminé[3].

Une des scènes mythiques du film est celle où le personnage joué par Gene Hackman annonce à Jack Reed que sa compagne a perdu son travail. En effet, Warren Beatty a eu les pires difficultés pour tourner la scène. Pas moins de cent prises ont été nécessaire pour arriver à ses fins. Arrivé à la centième prise, Gene Hackman promet de faire tout ce qu'il faut pour ne pas tourner la cent unième. Il y est enfin arrivé[3].

Warren Beatty rencontre des difficultés administratives lorsqu'il s'apprête à tourner plusieurs séquences en Finlande. Les autorités locales doivent demander l'autorisation de Moscou avant d'accueillir l'équipe de tournage. Les Soviétiques acceptent finalement de délivrer des sauf-conduits pour Beatty et ses techniciens, afin que les relations entre la Finlande et l'URSS ne s'enveniment pas[3].

Le poème que Jack Nicholson livre à Diane Keaton dans le film a été écrit en toute sincérité par l'acteur en personne.

Vittorio Storaro a failli quitter le plateau de tournage pendant la réalisation du film à cause d'un désaccord entre le directeur de la photographie et Warren Beatty. Storaro veut utiliser des mouvements de caméra dynamiques et fluides, tandis que Beatty veut des plans fixes. Les deux hommes trouvent finalement un compromis. Ainsi, le film commence avec des plans fixes. Peu à peu, la caméra prend plus de liberté et se déplace dans l'espace[3].

Accueils critiques et box-office

On connaissait les positions de Ronald Reagan, vis-à-vis de l'Union Soviétique, qu'il qualifiait d'« Empire du Mal ». Et pourtant, Ronald Reagan, président des États-Unis au moment de la sortie de Reds, a invité Warren Beatty à une projection privée du film à la Maison-Blanche. Les deux hommes s'étaient connus à l'époque où Reagan faisait encore carrière à Hollywood[3].

Ce film a longtemps été le dernier film à avoir été nommé dans les quatre catégories d'acteurs (meilleur acteur, meilleure actrice, meilleur acteur dans un second rôle et meilleur actrice dans un second rôle)[3]. En 2013, un nouveau film a réussi cet exploit il y a peu et est en lice pour la 85e cérémonie des Oscars. Il s'agit du film Happiness Therapy. Le film ne fut pas disponible en DVD avant 2006.

Lien externe

Notes et références

  1. American Film Institute (2008-06-17). "AFI Crowns Top 10 Films in 10 Classic Genres". ComingSoon.net. Retrieved 2008-06-18.
  2. (fr) RSdoublage.com (onglet 'doublage)
  3. a b c d e f g et h http://www.allocine.fr/film/fichefilm-45568/secrets-tournage/
  4. Newsweek complimenta Kosinski's "delightfully abrasive performance."[1]