Redoutable (Q136)

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Redoutable
illustration de Redoutable (Q136)
Le Redoutable dans la rade de Toulon

Type Sous-marin
Classe Classe 1500 tonnes
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Arsenal de Cherbourg
Quille posée
Lancement
Armé
Statut sabordé le
Équipage
Équipage officiers, 66 marins
Caractéristiques techniques
Longueur 92,30 m
Maître-bau 8,10 m
Tirant d'eau 4,40 m
Déplacement 1 572 tonnes en surface
2 082 tonnes en plongée
Propulsion 2 moteurs Diesel
2 moteurs électriques
Puissance Diesel : 2 × 2 000 ch
Électrique : 2 × 1 200 ch
Vitesse Surface : 17,5 nœuds
Plongée : 10 nœuds
Profondeur 80 m
Caractéristiques militaires
Armement 9 tubes lance-torpilles de 550 mm
2 tubes lance-torpilles de 400 mm
1 canon de 100 mm
1 mitrailleuse double de 13,2 mm /76
Rayon d'action 14 000 nautiques à 7 nœuds (surface)
100 nautiques à 7 nœuds (immersion)
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Cherbourg [1]

Le Redoutable est un sous-marin français de type 1 500 tonnes. Il s'agit du navire de tête de la série et il appartient au type M5.

Histoire[modifier | modifier le code]

Développement[modifier | modifier le code]

Photographie d'un groupe de civils et militaires
Le président de la République Gaston Doumergue posant le premier rivet du Redoutable le 17 juillet 1925, à Cherbourg.

Le Redoutable fait partie d'une série assez homogène de 31 sous-marins océaniques de grande patrouille, aussi dénommés 1 500 tonnes en raison de leur déplacement. Tous sont entrés en service entre 1931 (Redoutable) et 1939 (Sidi-Ferruch).

Longs de 92,30 mètres et larges de 8,10, ils ont un tirant d'eau de 4,40 mètres et peuvent plonger jusqu'à 80 mètres. Ils déplacent en surface 1 572 tonnes et en plongée 2 082 tonnes. Propulsés en surface par deux moteurs diesel d'une puissance totale de 4 000 chevaux, leur vitesse maximum est de 18,6 nœuds. En plongée, la propulsion électrique de 2 250 chevaux leur permet d'atteindre 10 nœuds. Appelés aussi « sous-marins de grande croisière », leur rayon d'action en surface est de 10 000 nautiques à 10 nœuds et en plongée de 100 nautiques à 5 nœuds.

Mis en chantier le avec le numéro de coque Q136, le Redoutable est lancé le et mis en service le . Dès 1932, ses barres de plongée révèlent leur fragilité[2]. Il connaît plusieurs réparations et est affecté, au début de la Seconde Guerre mondiale, à la 7e division de sous-marins, basée à Cherbourg (Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016), qu'il forme avec le Vengeur[3].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Du au , le Redoutable effectue une mission de surveillance des Açores, où s'est réfugiée une partie de la flotte de commerce allemande, suspectée de service de ravitailleurs aux U-Boote allemands. Il repère dans la nuit du 1er novembre un cargo qui navigue tous feux éteints. Le cargo refusant de s'arrêter conformément aux sommations du sous-marin, celui-ci tire des coups de semonce avec son canon de 100 mm, auxquels le cargo répond par d'autres tirs en direction du sous-marin. À cet instant, le Redoutable capte un message du cargo britannique Egba qui signale être attaqué par un U-Boot ; le sous-marin français, comprenant qu'il a affaire à un allié, cesse le feu et se retire[4]. En , il est envoyé à la recherche du cargo ravitailleur allemand Altmark (10 000 tonneaux) au centre de l'Atlantique avec le Fresnel, l'Achéron et Le Héros[5].

En , il patrouille le long de la côte tunisienne pour prévenir un éventuel débarquement italien[4]. Il se trouve à Bizerte lorsque l'armistice entre en vigueur le puis est placé en gardiennage à Toulon.

Le , le lendemain du débarquement allié en Afrique du Nord, le Redoutable est autorisé à se réarmer. Il n'est pas achevé lorsque les Allemands pénètrent dans Toulon le et le sous-marin se saborde avec la flotte française[6]. Le navire est renfloué le pour être remis en état par les Italiens. Il est définitivement coulé par un bombardement aérien le avec le Pascal et le Fresnel[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Cherbourg-en-Cotentin depuis le 1er janvier 2016
  2. Huan 2004, p. 31
  3. Huan 2004, p. 49
  4. a et b Picard 2006, p. 35
  5. Picard 2006, p. 38
  6. Huan 2004, p. 138-141
  7. Huan 2004, p. 209

Bibliographie[modifier | modifier le code]