Rebecca (roman)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Rebecca
Image illustrative de l’article Rebecca (roman)
Couverture de l'édition originale de 1938.

Auteur Daphné du Maurier
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Genre Roman gothique,
roman policier
Version originale
Langue Anglais britannique
Titre Rebecca
Éditeur Victor Gollancz
Lieu de parution Londres
Date de parution 1938
Version française
Traducteur Denise Van Moppès (éd. de 1939) et Anouk Neuhoff (éd. de 2015)
Éditeur Éditions Albin Michel
Lieu de parution Paris
Date de parution 1939
Nombre de pages 438

Rebecca est un roman policier de la romancière britannique Daphné du Maurier, paru en 1938.

Le roman, inspiré par les œuvres de Charlotte Brontë et peut-être aussi par celles de Jane Austen, est considéré au XXIe siècle comme un classique de la littérature anglaise. L'intrigue rappelle en partie celle du roman La Préférée de Carolina Nabuco, paru en 1934.[réf. souhaitée]

Résumé[modifier | modifier le code]

Une jeune femme, la narratrice anonyme, travaille comme demoiselle de compagnie de Mme Van Hopper, femme mondaine et acariâtre, résidant dans un hôtel de Monte-Carlo. La narratrice, âgée de 20 ans, est très peu sûre d'elle. Elle rencontre Maximilien de Winter, âgé de 42 ans, veuf depuis peu. Tous deux développent une amitié qui, en quelques semaines, évolue vers l'amour, malgré leur différence d'âge. Quand vient le temps pour Mme Van Hopper de quitter Monte-Carlo, Maxim propose à la jeune fille de l'épouser et de vivre avec lui à Manderley, son magnifique manoir en Cornouailles (sud-ouest de l'Angleterre). Elle accepte. À leur arrivée, ils sont accueillis par l'ensemble du personnel, dont la gouvernante, Mme Danvers, qui compare constamment la narratrice à Rebecca, la précédente épouse de Maxim, morte noyée quelque temps auparavant, et qu'elle admirait passionnément.

La «présence» invisible de Rebecca est immédiatement perceptible, comme de son vivant, lorsqu'elle dominait le ménage et la maisonnée. Présence toujours plus obsédante, renforcée en cela par Mme Danvers, «jouant» constamment avec Mme de Winter, la faisant développer nervosité et doutes sur son statut dans le ménage.

L'on s'interroge sur le sort de Rebecca. Une embarcation de plaisance s'échoue sur les plages de Manderley, et les plongeurs retrouvent ainsi le bateau sur lequel se trouvait Rebecca lors de sa noyade : il y a un corps coincé dans la cabine... Tout le monde pense qu'une autre personne était dans le bateau avec Rebecca, mais l'identification est facile : il s'agit bel et bien de Rebecca. Maxim, désespéré, raconte la vérité à sa jeune femme et lui avoue qu'il a tué Rebecca dans un moment de colère et de désespoir, qu'il a fait couler le bateau avec le corps. Il lui raconte la vie de débauche de Rebecca, le pacte immonde qu'elle lui avait imposé, juste après leur mariage. Il lui avoue enfin son amour, et se livre à elle entièrement. Avec soulagement et joie, la jeune femme comprend enfin que son mari n'aime qu'elle et qu'il n'a jamais aimé Rebecca que d'une passion éphémère, transformée en haine, dès la révélation de sa personnalité perverse.

Maxim devient peu à peu un suspect aux yeux de la justice ; avec l'aide de sa femme, devenue plus mûre et courageuse à la suite de ses révélations, il tente de garder son secret. La conclusion de l'enquête est le suicide, mais le cousin de Rebecca émet des doutes sérieux quant à cette version et il réclame un complément d'enquête… Il aboutit à la découverte que Rebecca était atteinte d'un cancer inopérable et, à court terme, fatal. Plus de doute : aux yeux de la justice, Rebecca s'est suicidée. Maxim et sa jeune femme, soulagés et enfin libres, roulent vers Manderley avec l'espoir d'y vivre enfin heureux. Mais Madame Danvers, désespérée, a mis le feu au manoir et, au bout de leur route, le ciel est rouge et incandescent : Manderley brûle.

Honneurs[modifier | modifier le code]

Rebecca occupe la 6e place au classement des Cent Meilleurs Romans policiers de tous les temps établi par la Crime Writers' Association en 1990.

Rebecca occupe aussi la 9e place au classement des Cent Meilleurs Romans policiers de tous les temps établi par l'association des Mystery Writers of America en 1995.

Adaptations[modifier | modifier le code]

Cinéma[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Un téléfilm, Rebecca, réalisé par Jim O'Brien, fut adapté du roman en 1997.

On signale l'adaptation italienne Rebacca, la prima moglie, réalisée par Riccardo Milani (série TV) en 2007, avec Alessio Boni dans le rôle de Max de Winter.

Une mini-série de 4 épisodes, de 55 minutes chacun, fut réalisée par Simon Langton pour la BBC en 1979 () avec dans les rôles principaux :

Bande dessinée[modifier | modifier le code]

Comédie musicale[modifier | modifier le code]

Livre audio[modifier | modifier le code]

Le roman a fait l'objet d'une édition sous forme de livre audio.

Suite allographe[modifier | modifier le code]

Hommage[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]