Raymond Ier des Baux

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Raymond Ier des Baux
Titre de noblesse
Comte
Biographie
Naissance
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Père
Mère
Vierne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Étiennette de Provence (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Conflits

Raymond de Baux, né entre 1075[1] et 1095[2] et mort en 1149 à Barcelone, seigneur de Marignane[réf. nécessaire] et des Baux, joue un rôle politique important dans la Provence de la première moitié du XIIe siècle, dans le cadre du conflit entre les comtes de Provence et de Barcelone et les comtes de Toulouse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Il est le fils de Guillaume Hugues, 3e seigneur des Baux, et de Vierna de Pasquière[réf. nécessaire].

Il a un frère aîné, Guillaume.

Débuts en Terre sainte (1104-1110)[modifier | modifier le code]

À la suite de la première croisade, il accompagne en 1104 son frère en Terre sainte.

Le , il est parmi les témoins au testament de Raymond de Saint Gilles, comte de Toulouse.

Il rentre en Provence en 1110.

Au service de Raymond-Bérenger III, comte de Barcelone[modifier | modifier le code]

En 1112, Raimond-Bérenger III, comte de Barcelone, époux de Douce de Gévaudan, comtesse de Provence (et dame d'autres lieux), se voit confier par son épouse ses droits sur la Provence.

En 1114, Raymond équipe sept galères pour participer à une expédition organisée par le comte de Provence et de Barcelone contre les Sarrasins, qui se sont emparés des Baléares. Il leur reprend l'île de Majorque. Pour lui témoigner sa gratitude, Raymond-Bérenger lui concède l'année suivante le fief de Berre.

Durant les guerres entre Raymond-Bérenger III et le comte de Toulouse[modifier | modifier le code]

Il intervient d'abord en faveur du comte de Barcelone au début de la guerre que celui-ci soutient contre Alphonse Jourdain, comte de Toulouse, au sujet de la Provence.

C'est au cours de cette guerre, qu'il obtient vers 1116 la main d'Étiennette de Provence, sœur de Douce de Gévaudan.[réf. nécessaire] Il devient donc le beau-frère du comte de Barcelone et de Provence.

Pendant les luttes pour la possession de la Provence entre Raymond-Bérenger et Alphonse Jourdain, comte de Toulouse (1109-1125), apparemment Raymond restera à l’écart même s'il s'alliera au comte de Toulouse afin de ravager la région de Saint-Gilles, ce qui lui valut d'être excommunié le .[pas clair]

La paix est signée le entre les deux comtes, Alphonse Jourdain obtenant le Comtat Venaissin.

Durant la révolte contre Bérenger-Raymond de Barcelone[modifier | modifier le code]

Après la mort de Raymond-Bérenger III (1131), Raymond prend les armes contre le nouveau comte de Provence, le jeune Bérenger-Raymond[pas clair], avec l'appui du comte de Toulouse, des Sabran[pas clair], et d'un grand nombre de barons provençaux.

Le début des guerres baussenques[modifier | modifier le code]

Une fois Bérenger-Raymond mort en 1144, Raymond se rend à Wurtzbourg auprès de l'empereur Conrad III pour obtenir de lui l'investiture du comté de Provence. Conrad, en des termes ambigus[pas clair], la lui accorde le et lui attribue aussi le droit de battre monnaie à Arles, Aix et dans le château de Trinquetaille, avec le pouvoir de la faire librement circuler dans tout le royaume de Provence[pas clair].

Muni de ce diplôme, il continue la lutte contre Raymond-Bérenger le Vieux, oncle de Raymond-Bérenger II[pas clair].

La guerre sévit à Arles dont les tours sont rasées, atteignant son paroxysme vers 1145. À cette date, Raymond-Bérenger vient en Provence et rallie bon nombre de seigneurs, qui font leur soumission à Tarascon en .

Lorsque Alphonse Jourdain part pour la deuxième croisade en 1148, Raymond de Baux se retrouve isolé.

En 1147, il fait donation du domaine de Silvacane au monastère de Sainte-Marie de Morimond pour permettre aux moines la fondation d’une église et d’un nouveau monastère.

En 1149, il part à Barcelone faire sa soumission et obtenir la restitution du château de Trinquetaille. Il y meurt peu après. Une autre source[réf. nécessaire] indique qu'il a été fait prisonnier et qu'il est mort en prison[3].

Son fils Hugues II lui succède.

Famille[modifier | modifier le code]

Il se marie en 1116 avec Étiennette de Provence (morte après 1160), fille de Gilbert, vicomte de Gévaudan, de Millau et de Carlat, et de Gerberge d'Arles, comtesse héritière de Provence. Elle lui donna plusieurs enfants :

Ascendance[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Seigneurs des Baux sur Medieval Lands, un projet de la Foundation for Medieval Genealogy.
  2. (Conso 2010, p. 43).
  3. Maurice Pezet, Les belles heures du Pays d'Arles, Ed. Jeanne Laffitte, 1982, p. 137.
  4. aussi Peire de Lambesc.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Benjamin Guérard, Cartulaire de l’abbaye de Saint-Victor de Marseille, Paris, 1857.
  • Louis Barthélemy, Recherches historiques et généalogiques sur la maison des Baux, Tours, 1879.
  • Louis Barthélemy, Inventaire chronologique et analytique des chartes de la maison des Baux, Marseille, 1882.
  • George de Manteyer, La Provence du Ier au XIIe siècles, Gap, 1926.
  • (it) Antonello del Balzo di Presenzano, A l'asar Bautezar! I del Balzo ed il loro tempo, Napoli, 2003.
  • Pierre Conso, Les Seigneurs des Baux. Xe – XVe siècles, Tarascon, éd. des Consuls, .
  • Alexandre Dumont-Castells, Les Baux et leur vallée, Xe – XVe siècles, tome 1 : Leur terroir, leurs domaines, leurs gentilshommes, éditions Jean-Marie Desbois - Généprovence, Les Baux-de-Provence, 2014.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]