Raton laveur de la Barbade

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Procyon lotor gloveralleni

Le raton laveur de la Barbade (Procyon lotor gloveralleni) est une sous-espèce éteinte du raton laveur commun (Procyon lotor), qui a été endémique sur la Barbade dans les Petites Antilles jusqu'en 1964[1].

Classification[modifier | modifier le code]

En 1950, Edward Alphonso Goldman a identifié le raton laveur de la Barbade comme une espèce distincte, classification qui a été contestée au cours des dernières années par d'autres scientifiques, qui y voyaient une sous-espèce du raton laveur commun. Cette hypothèse a été confirmée par une étude de sa morphologie et une analyse génétique menée en 2003 par Kristofer M. Helgen et Don E. Wilson, qui ont conclu que le raton laveur de la Barbade avait été introduit par l'homme il y a seulement quelques siècles[2]. Cette étude a abouti au même résultat pour la sous-espèce de raton laveur de la Guadeloupe, probablement étroitement apparentée, et le raton laveur des Bahamas qui vit également sur les îles des Caraïbes[3]. C'est pourquoi le raton laveur de la Barbade est classé comme une sous-espèce du raton laveur commun dans la troisième édition de Mammal Species of the World publiée en 2005[4].

Description[modifier | modifier le code]

Comparé à un raton laveur ordinaire et de taille moyenne, le raton laveur de la Barbade est petit, ce qui fait probablement de lui un exemple de nanisme insulaire. Le raton laveur de la Barbade diffère de celui de la Guadeloupe, par exemple par son crâne court et délicat et son pelage gris foncé avec une légère teinte ocre sur la nuque et sur les épaules. De même, seuls quelques poils de garde couvrent le sous-poil sur le ventre. Le masque est continu sur tout le visage.[réf. nécessaire]

Extinction[modifier | modifier le code]

En 1996, le raton laveur de la Barbade a été considéré comme éteint par l'UICN du fait qu'on l'avait observé pour la dernière fois en 1964, quand un spécimen a été tué par une voiture sur une route près de Bathsheba[5]. Le seul spécimen empaillé est exposé au Musée de la Barbade dans l'aire historique de Garrison[6]. Selon un rapport de l'UICN en 1994, un couple d'une autre espèce de raton laveur a été introduit à la Barbade[7]. Compte tenu de l'étroitesse de son habitat, le raton laveur de la Barbade n'a jamais probablement été nombreux, sauf dans les régions méridionales de l'île. Le tourisme a été probablement l'une des principales causes de la destruction de son habitat et de son extinction.

Source[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Zeveloff, Samuel I. (2002). Raccoons: A Natural History. Washington, D. C.: Smithsonian Books. pp. 42, 46. (ISBN 978-1588340337). (Cette source a été utilisée pour la totalité de l'article sauf indication contraire.)
  2. Helgen, Kristofer M.; Wilson, Don E. (2005). « A Systematic and Zoogeographic Overview of the Raccoons of Mexico and Central America ». In Sánchez-Cordero, Víctor; Medellín, Rodrigo A.. Contribuciones mastozoológicas en homenaje a Bernardo Villa. Mexico City: Instituto de Ecología of the Universidad Nacional Autónoma de México. p. 230. (ISBN 978-9703226030). Vérifié le 2008-08-09.
  3. Helgen, Kristofer M.; Wilson, Don E. (Januar 2003). « Taxonomic status and conservation relevance of the raccoons (Procyon spp.) of the West Indies ». Journal of Zoology (Oxford: The Zoological Society of London) 259 (1): 69–76. doi:10.1017/S0952836902002972.ISSN 0952-8369.
  4. Wilson, Don E.; Reeder, DeeAnn M. (2005). « Procyon ». Mammal Species of the World (3e ed.). Baltimore, Maryland: The Johns Hopkins University Press. pp. 627–628. (ISBN 978-0801882210). Vérifié le 2008-08-09.
  5. IUCN2007 | assessors=World Conservation Monitoring Centre | year=1996 | id=18265 | title=Procyon gloveralleni | downloaded=2008-08-09
  6. (DOC) A National Biodiversity Strategy & Action Plan for Barbados. Ministry of Physical Development and Environment of Barbados. July 2002. pp. 69–70. Retrieved 2008-09-08.
  7. Glatston, Angela R. (1994). The Red Panda, Olingos, Coatis, Raccoons, and their Relatives. Cambridge: IUCN/SSC Mustelid, Viverrid & Procyonid Specialist Group. p. 33. (ISBN 978-2831700465). Vérifié le 2008-08-09.]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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