Ramón Acín Aquilué

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ramón Acín Aquilué
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 47 ans)
HuescaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Ramón AcínVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Ramón Asensio Acín AquiluéVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domiciles
Activités
Conjoint
Enfant
Katia Acín Monrás (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Ramon García-Bragado i Acín (d) (petit-fils)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Membre de
Conflit

Ramón Acín Aquilué (né le à Huesca, ville où il est mort assassiné le ) est un peintre, sculpteur, pédagogue et écrivain libertaire.

Militant anarcho-syndicaliste espagnol, il a été assassiné par les troupes franquistes lors de la guerre civile.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ramón Acín Aquilué commence en 1908, à Saragosse, des études de sciences, mais les abandonne un an plus tard pour se consacrer à sa vocation artistique.

Dès 1913, il s'intéresse aux idées anarchistes et prend part à Barcelone à la création de la revue La Ira (La Colère).

À Madrid entre 1916 et 1917, il se lie avec Federico García Lorca.

Il est nommé professeur de dessin à l'école normale de Huesca.

En 1918, il adhère à la Confédération nationale du travail et participe aux congrès en tant que représentant de la ville de Huesca où il jouit d'une grande popularité.

En 1922, il crée une académie de dessin à son domicile où il s'inspire de la pédagogie rationaliste de Francisco Ferrer, puis plus tard des réalisations pédagogiques de Célestin Freinet qu'il développe en Espagne[1].

Il milite également pour créer un mouvement de jeunes, et donne des cours du soir aux ouvriers et des conférences en faveur des prisonniers politiques[2].

Un article de soutien à l'anarchiste Juan Acher[3], condamné à mort après un attentat, lui vaut d'être emprisonné en 1924.

Sa participation à des soulèvements l'obligent ensuite à s'exiler un temps à Paris, en 1926, puis en 1931.

Il donne de nombreux articles à la presse libertaire où, outre des critiques d'art ou idéologiques, il manifeste un intérêt pour l'écologie, le végétarisme, le naturisme ou bien encore la défense animale[4].

Son œuvre artistique est très variée[5] : dessins, caricatures, toiles peintes (notamment une vue de Grenade), mais aussi sculptures et collages surréalistes. Ami de Luis Buñuel, il produit grâce à un gros lot de loterie son film Terre sans pain[6].

En 1936, à Huesca, il est fusillé par les franquistes avec sa compagne, Concha Monrás[7].

Bibliographie en français[modifier | modifier le code]

  • En hommage à Ramón Acín, biographie chronologique et deux textes de l'auteur, l’un sur la défense des animaux, l’autre sur la pédagogie Freinet, Petite bibliothèque des tireurs d’oubli, Marseille, 2022. 44 pp. avec un cahier de photos en couleurs.

Dans la fiction[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (es) « Ramón Acín », sur Fundación Acin (consulté le )
  2. « Ramón Acín, la sin razón y el odio acabó con un artista anarconsindicalista extraordinario | Memoria Libertaria », sur memorialibertaria.org (consulté le )
  3. Juan Acher sur Anarchistes.info
  4. (es) « Noticias - Entre el arte y la vida: el caso de Ramón Acín | Revista Cultural Turia », sur Instituto de Estudios Turolenses (consulté le )
  5. (es) Pedro A. Martín, « Exposición «Ramón Acín, 125 años de un artista comprometido» Museo de Huesca (Hasta 12 Enero 2014) », sur La Elipa, (consulté le )
  6. emancipadmin, « Ramón Acín, un humaniste libertaire », sur Emancipation, (consulté le )
  7. (es) « Retrato de Conchita Monrás », sur Fundación Acin (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

Bases de données et notices[modifier | modifier le code]