Rafael Catalá

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Rafael Catalá
Illustration.
Rafael Catalá, en .
Fonctions
Député aux Cortes Generales

(3 ans, 4 mois et 18 jours)
Élection
Réélection
Circonscription Cuenca
Législature XIe, XIIe et XIIIe
Groupe politique Populaire
Successeur María Jesús Bonilla
Ministre espagnol de la Justice
Grand notaire du Royaume

(3 ans, 8 mois et 9 jours)
Président du gouvernement Mariano Rajoy
Gouvernement Rajoy I et II
Prédécesseur Soraya Sáenz de Santamaría
(intérim)
Alberto Ruiz-Gallardón
Successeur Dolores Delgado
Ministre de l'Équipement
(intérim)

(3 mois et 16 jours)
Président du gouvernement Mariano Rajoy
Gouvernement Rajoy I
Prédécesseur Ana Pastor
Successeur Íñigo de la Serna
Biographie
Nom de naissance Rafael Catalá Polo
Date de naissance (62 ans)
Lieu de naissance Madrid (Espagne)
Nationalité Espagnole
Parti politique PP
Diplômé de Complutense
Profession administrateur civil

Rafael Catalá
Ministres de la Justice espagnols

Rafael Catalá Polo [rafaˈɛl kataˈla ˈpolo], né le à Madrid, est un homme politique espagnol membre du Parti populaire (PP).

Administrateur civil de l'État formé en droit à l'université complutense, il devient haut responsable du ministère de la Santé en , puis de l'entreprise publique Aena quatre plus tard.

Il revient dans la haute administration en , d'abord au ministère des Administrations publiques, puis au ministère de l'Éducation et enfin au ministère des Finances. En , il est nommé secrétaire d'État à la Justice. Il rejoint le secteur privé en , en tant que secrétaire général de la grande entreprise Codere, spécialisée dans les jeux de hasard.

Désigné secrétaire d'État aux Infrastructures en , il est ministre de la Justice entre le et le . Il est élu député de Cuenca en et dirige par intérim le ministère de l'Équipement en .

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et débuts professionnels[modifier | modifier le code]

Rafael Catalá Polo nait à Madrid le . Il accomplit ses études primaires et secondaires au collège catholique de San Viator[1].

Inscrit à la prestigieuse université complutense de Madrid (UCM), il y obtient une licence en droit en et réussit deux ans plus tard le concours du corps supérieur des administrateurs civils de l'État[2]. Il est nommé dans son grade en [3].

En , il est promu sous-directeur général de la Gestion et de la politique du personnel du ministère de la Santé. Il dévie dans le secteur public au sens large en , quand l'entreprise de gestion des aéroports AENA le désigne directeur des Relations du travail, de l'Administration et des Services[4].

Ascension sous Aznar[modifier | modifier le code]

À l'arrivée au pouvoir de José María Aznar, sa carrière connaît une progression liée initialement à Mariano Rajoy. En tant que ministre des Administrations publiques, il nomme Catalá directeur général de la Fonction publique. Quand Rajoy passe au ministère de l'Éducation et de la Culture, il devient directeur général du Personnel et des Services[5].

Après les élections de , il est désigné sous-secrétaire du ministère des Finances, sous l'autorité de Cristóbal Montoro[4]. En , il accède aux fonctions de secrétaire d'État à la Justice. Alors que le ministère est dirigé par José María Michavila, il a sous son autorité le directeur général de l'Administration judiciaire Carlos Lesmes, futur président du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ)[5].

Passage dans le privé[modifier | modifier le code]

En , le conseiller à la Santé de la Communauté de Madrid Manuel Lamela le recrute comme directeur gestionnaire de l'hôpital Ramón y Cajal[1],[6].

Il passe dans le secteur privé un an plus tard. Codere, l'une des plus grandes entreprises espagnoles du secteur des jeux de hasard, en fait son secrétaire général et secrétaire du conseil d'administration[1]. Appuyé par Equipo Económico, l'entreprise de conseil de Cristóbal Montoro, il mène alors des actions de lobbying envers le gouvernement de José Luis Rodríguez Zapatero dans l'optique de l'adoption d'une loi relative aux jeux de hasard, mais sans succès[4].

Retour en politique[modifier | modifier le code]

Secrétaire d'État aux Infrastructures[modifier | modifier le code]

Il est nommé le secrétaire d'État à la Planification et aux Infrastructures, un poste rebaptisé secrétaire d'État aux Infrastructures, aux Transports et au Logement trois mois plus tard[7],[8]. Il est politiquement très proche de sa ministre de tutelle Ana Pastor, elle-même fidèle de Rajoy. Les deux autres collaboratrices de confiance du président du gouvernement, la vice-présidente du gouvernement Soraya Sáenz de Santamaría et la secrétaire générale du PP María Dolores de Cospedal, assistent à sa prise de fonction[5].

Ministre de la Justice[modifier | modifier le code]

À la suite de la démission du ministre de la Justice Alberto Ruiz-Gallardón le , le président du gouvernement Mariano Rajoy annonce qu'il sera son successeur[9]. Après un intérim de six jours exercé par Sáenz de Santamaría, Rafael Catalá est assermenté le , choisissant alors de jurer — et non promettre — loyauté au roi et à la Constitution[10].

Député[modifier | modifier le code]

Lors de sa nomination, Rafael Catalá n'est pas élu au Congrès des députés. Pour les élections générales du , il est investi en tête de liste dans la circonscription de Cuenca, en Castille-La Manche. Sa désignation par Cospedal n'est pas bien acceptée par la direction provinciale et lui-même admet que ses liens avec le territoire sont très légers[11],[12].

Sa liste obtient 41,90 % des voix et deux des trois sièges à pourvoir[13]. Il est réinvesti tête de liste dans la même circonscription pour les élections générales du . Sa liste obtient 45,79 % des voix et deux des trois sièges à pourvoir, améliorant son score de de quatre points[14]. Après que Pastor a été élue présidente du Congrès des députés, il se trouve chargé le de diriger par intérim le ministère de l'Équipement[15] jusqu'au et la formation du gouvernement Rajoy II.

Le , le Congrès vote par 207 voix pour et 134 contre une motion de réprobation à son encontre en conséquence de sa mise en cause dans l'affaire Lezo, un scandale de corruption touchant le PP de la Communauté de Madrid[16], l'opposition considérant qu'il n'a pas donné d'explications assez convaincantes lors de sa comparution devant la commission de la Justice. C'est alors la première fois depuis que le Congrès des députés approuve la réprobation de l'action d'un ministre[17].

Soutien inconditionnel de María Dolores de Cospedal, il fait campagne pour celle-ci à l'occasion du 19e congrès du Parti populaire. Après l'élimination de Cospedal, il intègre la liste de Pablo Casado et devient membre du comité exécutif du parti. Le , il est nommé secrétaire à la Justice et aux Administrations publiques sous l'autorité de la vice-secrétaire Isabel García Tejerina. Le lendemain, il est choisi pour présider la commission de l'Intérieur au Congrès en remplacement de Rafael Merino[18].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Il est marié avec María Angeles Martínez Esteban. Le couple a deux enfants[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (es) « Rafael Catalá Polo: un genovés tan cunero como sectario », El Plural,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. (es) Gouvernement de l'Espagne, « Rafael Catalá Polo », sur transparencia.gob.es, (consulté le ).
  3. (es) Présidence du gouvernement, « Resolución de 11 de julio de 1986, de la Secretaría de Estado para la Administración Pública, por la que se nombran funcionarios de carrera del Cuerpo Superior de Administradores Civiles del Estado a los aspirantes que se citan. », sur boe.es, (consulté le ).
  4. a b et c (es) « Rafael Catalá Polo, del sector del juego al Ministerio de Justicia », Libertad Digital,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b et c (es) « Rafael Catalá, un tecnócrata fiel a Rajoy », El Confidencial,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. (es) « Aguirre ha fichado a 22 ex altos cargos de los Gobiernos de Aznar », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. (es) Ana Pastor, « Real Decreto 1859/2011, de 23 de diciembre, por el que se nombra Secretario de Estado de Planificación e Infraestructuras a don Rafael Catalá Polo. », sur boe.es, (consulté le ).
  8. (es) Ana Pastor, « Real Decreto 470/2012, de 5 de marzo, por el que se nombra Secretario de Estado de Infraestructuras, Transporte y Vivienda a don Rafael Catalá Polo. », sur boe.es, (consulté le ).
  9. (es) « Rafael Catalá Polo será el nuevo ministro de Justicia », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (es) « Catalá toma posesión como ministro y dice que revisará la ley de tasas judiciales », El País,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. (es) « El PP conquense se levanta contra el “cunero” Catalá impuesto por Cospedal », El Plural,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. (es) « Catalá reconoce que su vinculación con Cuenca es "escasa" », Europa Press,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. « Elecciones Generales 2015 », sur resultadosgenerales2015.interior.es (consulté le )
  14. « Elecciones Generales 2016 - Cuenca », sur resultados2016.infoelecciones.es (consulté le )
  15. (es) « Catalá asume la cartera de Fomento », EFE,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. (es) « Rafael Catalá será reprobado por mayoría abrumadora del Congreso », El Mundo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (es) Fernando Garea, « Rafael Catalá, primer ministro reprobado por el pleno del Congreso », El País,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. (es) « Casado "indulta" a Maillo y maniobra para deshacerse de Villalobos cuanto antes. », sur esdiario.com, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

  • Fiche sur le site du Congrès des députés : XIe, XIIe et XIIIe législatures.