Radagaise

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Radagaise
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Arrestation de Radagaise, miniature médiévale issue du De casibus de Boccace. XVe siècle, BnF.

Radagaise ou Radogast, mort le [1] en Italie, est un chef barbare païen[2] d'origine gothe qui attaque l'Italie sous le règne de l'empereur d'Occident Honorius.

Biographie[modifier | modifier le code]

À la tête d'une armée hétéroclite composée entre autres de Goths, de Vandales, d'Alamans et d'Alains, Radagaise franchit le Danube puis entre en Italie par les Alpes à la fin de l’année 405[3], balayant les défenses frontalières, puis pillant et ravageant la plaine du .

Se dirigeant vers le sud, il met le siège devant Florence[4]. Il est arrêté en par le général romain Stilicon commandant une armée romaine considérablement renforcée de contingents barbares[3], et est sévèrement battu à la bataille de Fiesole[5].

Son armée, affaiblie par la famine et manquant d'espace pour combattre ou battre en retraite, est en grande partie exterminée ; le reste est enrôlé de force dans l'armée romaine, dont, à cette époque les soldats et les officiers sont presque tous d'origine barbare.[réf. nécessaire] Radagaise est capturé devant les murs de Fiesole le et est exécuté avec les principaux chefs[3].

« Vers la fin 405, le Goth Radagaise conduisit en Italie un grand nombre de personnes - soi-disant 400 000 - sur les Alpes. L'empire fut paralysé par la peur et, pendant un temps, Stilicon resta avec les troupes à Ticinum. Une fois en Italie, Radagaise divisa ses Forces en trois. Lorsque la saison de campagne de 406 commença Stilicon se mit en marche contre lui. Pris par surprise, Radagaise fut forcé de reculer sur les hauteurs autour de Faesulae, où il a été capturé et exécuté. Les deux autres groupes furent rapidement battus et le reste chassé d'Italie. »[6]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Peter Heather, The Fall of the Roman Empire: A New History of Rome and the Barbarians, Oxford University Press, New-York, 2006 [ (ISBN 0-19-515954-3)]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Vladimir Kouznetsov et Iaroslav Lebedynsky, Les Alains : Cavaliers des steppes, seigneurs du Caucase : Ier-XVe siècles apr. J-C, Errance, , 281 p. (ISBN 978-2-87772-295-7, présentation en ligne)
  2. Nicolas de Lamare, Traité de la police, Michel Brunet, (présentation en ligne)
  3. a b et c Jean-Louis Jouanaud, « 406-410. De l’invasion de la Gaule à la prise de Rome, l’accouchement d’un siècle », in Jean Guyon, Marc Heijmans (directeurs de publication), L’Antiquité tardive en Provence (IVe – VIe siècle) : naissance d’une chrétienté, coédition Arles : Actes Sud Éditions/Venelles : Aux sources chrétiennes de la Provence, 2013 ; 28 cm ; 223 p. (ISBN 978-2-330-01646-3), p. 69
  4. Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l’Empire romain, Paris, Lefèvre, (lire en ligne), Tome 5, chapitre 30, p. 427-509
  5. « Trois ministres de l'Empire romain sous les fils de Théodose », Revue des deux mondes,‎ (lire en ligne)
  6. (en) Ian Hughes, Aetius Attila's nemesys, , 276 p. (ISBN 978-1-78346-134-9, lire en ligne), Radagaisus (p.35)