Référendum djiboutien de 1992

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Référendum djiboutien de 1992
Corps électoral et résultats
Inscrits 139 431
Votants 104 804
75,17 %
Blancs et nuls 1 504
Approuvez-vous le projet de constitution élaboré pour notre pays ?
Oui
98,05 %
Non
1,95 %
Acceptez-vous la limitation des partis politiques au nombre de quatre ?
Oui
97,89 %
Non
2,11 %

Le référendum djiboutien de 1992 a lieu le afin de permettre à la population de la République de Djibouti de se prononcer sur un projet de constitution ainsi que sur la limitation à quatre du nombre de partis politiques.

Les deux projets sont approuvés à une écrasante majorité, ouvrant la voie à la promulgation le de la constitution, ainsi qu'à l'ouverture au pluralisme.

Contexte[modifier | modifier le code]

Cette consultation se déroule durant la guerre civile qui oppose alors le gouvernement dirigé par Hassan Gouled Aptidon, président de la République depuis l'indépendance en 1977, et le Front pour la restauration de l'unité et la démocratie dirigé par l'ancien Premier ministre Ahmed Dini. Contesté par l'opposition, l'objectif affiché par le gouvernement est d’ouvrir le pays à la « démocratie, au multipartisme et au pluralisme des candidatures ».

Le président Aptidon dirige le pays par décret depuis son accession à la tête de l’État en 1977. Le 21 janvier 1992, il charge finalement, le conseil constitutionnel, élu le même jour que le Référendum de 1977 sur l'indépendance du territoire français des Afars et des Issas, de travailler à la rédaction d'une constitution. Une fois les travaux terminés, Aptidon fixe le 27 juin la date du vote au 4 septembre suivant. Le projet de constitution comporte notamment un régime présidentiel, avec un président limité à deux mandats de six ans et un parlement unicaméral[1],[2]. Une question est rajoutée au projet, proposant de mettre fin au système à parti unique pour un pluralisme limité à un total de quatre partis[3].

Résultats[modifier | modifier le code]

Constitution[modifier | modifier le code]

Résultats nationaux[1],[4]
Choix Votes %
Pour 101 287 98,05
Contre 2 013 1,95
Votes valides 103 300 98,56
Votes blancs et invalides 1 504 1,44
Total 104 804 100
Abstention 34 627 24,83
Inscrits/Participation 139 431 75,17

Approuvez-vous le projet de constitution élaboré pour notre pays ?[5]

Pour
101 287
(98,05 %)
Majorité absolue

Pluralisme[modifier | modifier le code]

Les résultats à la deuxième question comporte une erreur mathématique, le total des votes pour et contre étant supérieur de deux voix au total des votes valides[3].

Résultats nationaux[3],[4]
Choix Votes %
Pour 101 125 97,89
Contre 2 177 2,11
Votes valides 103 300 98,56
Votes blancs et invalides 1 504 1,44
Total 104 804 100
Abstention 34 627 24,83
Inscrits/Participation 139 431 75,17

Acceptez-vous la limitation des partis politiques au nombre de quatre ?[5]

Pour
101 125
(97,89 %)
Majorité absolue

Conséquences[modifier | modifier le code]

Les deux projets soumises à référendum sont approuvés à une très large majorité. Le référendum aboutit ainsi à l'adoption d'une constitution, promulguée le suivant, et à l’officialisation de trois partis politiques : le Front pour la restauration de l'unité et la démocratie (FRUD), le Parti national démocratique (PND) et le Parti pour le renouveau démocratique (PRD). Ils s'ajoutent au à l'ancien parti unique, le Rassemblement populaire pour le progrès (RPP).

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (de) « Dschibuti, 4. September 1992 : Verfassung ».
  2. (en) Jean-Pierre Maury, « Djibouti, Constitution 1992, MJP », sur mjp.univ-perp.fr (consulté le ).
  3. a b et c (de) « Dschibuti, 4. September 1992 : Zulassung von maximal vier Parteien ».
  4. a et b (en) « Elections in Djibouti », sur africanelections.tripod.com (consulté le ).
  5. a et b Aden 2002, p. 119

Bibliographie[modifier | modifier le code]