Récepteur des stéroïdes

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Les récepteurs des stéroïdes[1] (RS, SR en anglais pour steroid receptor) sont des protéines de la superfamille des récepteurs nucléaires liant naturellement les hormones stéroïdes.

Famille de récepteurs[modifier | modifier le code]

Les récepteurs des stéroïdes sont classés en fonction de leurs ligands produits par l'organisme à partir du cholestérol :

Structure[modifier | modifier le code]

Domaine de liaison au ligand[modifier | modifier le code]

Domaine de liaison à l'ADN[modifier | modifier le code]

Le domaine de liaison à l'ADN ou DNA Binding Domain possède une structure caractéristique formée de deux régions dans lesquelles neuf résidus de cystéine établissent des liaisons de coordination avec un atome de zinc. Ces structures caractéristiques sont appelées « doigts de zinc» et sont caractéristiques de facteurs de transcription. Ces régions se lient à des séquences spécifiques d'ADN appelées « HRE (Hormone Response Elements) ». Les HREs possèdent des séquences particulières, ces séquences sont appelées « séquences consensus ».

Domaine N-terminal[modifier | modifier le code]

Fonctions[modifier | modifier le code]

Physiopathologie[modifier | modifier le code]

Ces récepteurs peuvent être perturbés par de très nombreux perturbateurs endocriniens — à des doses nettement inférieures (de cent à mille fois) aux doses cytotoxiques — qu'ils soient d'origine biologique, naturelle ou de synthèse comme les xénoestrogène, ou chimique à l'exemple des dioxines, du bisphénol A, des phtalates, des agents ignifuges bromés ou de l'arsenic[2],[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. La formulation « récepteur stéroïde » est fautive : c'est un calque erroné de l'anglais steroid receptor. La traduction mot-à-mot aboutit à un non-sens : ce n'est pas le récepteur qui est un stéroïde, mais l'hormone qui est son ligand naturel. La formulation « récepteur stéroïdien » est utilisée couramment (où « stéroïdien » est un adjectif relationnel renvoyant à « stéroïde »), mais c'est « Récepteur des stéroïdes » qui est la formulation la plus correcte scientifiquement et grammaticalement.
  2. Davey JC, Bodwell JE, Gosse JA, Hamilton JW (2007), Arsenic as an endocrine disruptor: effects of arsenic on estrogen receptor-mediated gene expression in vivo and in cell culture ; Toxicol Sci. juillet 2007; 98(1):75-86. Epub 2007-02-05. (résumé)
  3. Davey JC, Nomikos AP, Wungjiranirun M, Sherman JR, Ingram L, Batki C, Lariviere JP, Hamilton JW (2008 ), Arsenic as an endocrine disruptor: arsenic disrupts retinoic acid receptor-and thyroid hormone receptor-mediated gene regulation and thyroid hormone-mediated amphibian tail metamorphosis ; Environ Health Perspect. février 2008 ; 116(2):165-72 (résumé)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Leonard P. Freedman, The Molecular Biology of Steroid and Nuclear Hormone Receptors — Progress in Gene Expression, éditions Springer, 1998, (ISBN 9780817639525)
  • (en) Q. Ashton Acton, Steroid Receptors—Advances in Research and Application, Scholarly Éditions, 2013, (ISBN 9781481692557)