Périgord

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Le Périgord traversé par la Dordogne

Le Périgord (Peiregòrd ou Perigòrd en occitan) est le nom du comté qui recouvrait l'actuel département français de la Dordogne, dans la région de l'Aquitaine. Le département de la Dordogne est essentiellement rural et marqué par un large patrimoine culturel, archéologique et historique.

Présentation

Le nom « Périgord » vient du peuple gaulois des Pétrocores mais son histoire remonte à la nuit des temps.

À peu près dans les mêmes limites que le Périgord est créé en 1790 le département de la Dordogne. Légèrement remanié, il empiète sur quelques terres de l'Angoumois, de la Saintonge, du Quercy et du Limousin. Au XIIIe siècle le royaume de France fut divisé en provinces et sénéchaussées. Par cette division, le Peyragort se vit borner au nord par l’Angoumois et le Limousin ; au levant par le Bas-Limousin ; au midi par le Quercy et l’Agenais ; au couchant par le Bordelais et la Saintonge[1]. Ces limites étaient à peu près celles que nous connaissons aujourd’hui pour le département de la Dordogne et les apports ou les détachements faits sur les régions voisines seraient de peu d’étendue parce que correspondant à des redécoupages de diocèses épiscopaux.

Les habitants du Périgord sont appelés les Périgordins (les Périgourdins étant les habitants de la ville de Périgueux[2]).

Composition

Les quatre Périgords.

Le Périgord quadricéphale s'inscrit dans le département de la Dordogne. Il se compose :

  • Au centre et nord-ouest, du Périgord blanc (autour de Ribérac et Périgueux), dont le nom rappelle la couleur du sol calcaire de cette région. Les grands champs de céréales lui ont donné le surnom de grenier du Périgord.
  • Au sud-est, du Périgord noir (autour de Sarlat-la-Canéda), historiquement la plus ancienne appellation des quatre, le noir désigne les forêts de chênes dits verts mais en réalité très sombres.
  • Au sud-ouest, du Périgord pourpre (autour de Bergerac), cette appellation est la plus récente (1970). Elle est due à l'expansion du tourisme, le pourpre rappelant la couleur des feuilles de vigne à l'automne[3]. Autrefois le Bergeracois faisait partie du Périgord blanc.

Sites exceptionnels

Cheval représenté dans la grotte de Lascaux.
En Périgord vert
Le château de Puyguilhem à Villars[4]
La grotte de Villars
La ville de Brantôme, la « Venise du Périgord »
En Périgord blanc
La cathédrale Saint-Front de Périgueux
La vieille ville de Périgueux
En Périgord noir
La grotte de Lascaux (patrimoine mondial) et sa réplique artificielle Lascaux II
La grotte de Tourtoirac
Les jardins du Manoir d'Eyrignac (jardin remarquable)
Les gisements préhistoriques Cro Magnon aux Eyzies-de-Tayac
Les vestiges d'habitations troglodytiques au Moustier
Les cités médiévales : Sarlat-la-Canéda, Domme
Les villages classés parmi Les Plus Beaux Villages de France : Beynac, La Roque-Gageac,...
Les nombreux châteaux : Castelnaud, Beynac, Hautefort, Losse (jardin remarquable)…
En Périgord pourpre
La vieille ville de Bergerac
Le village médiéval d'Issigeac, terre de pèlerinage[5]de la science-fiction des années 1970
La villa romaine de Montcaret
Le château de Monbazillac
Les anciennes bastides médiévales de Beaumont, Lalinde et de Monpazier
L'abbaye cistercienne de Cadouin
Le château de Biron

Histoire

Le comté de Périgord en France en l'an 1030.
  • La notion de comté pour le Périgord est apparue sous Charlemagne. Le comté était la base des divisions territoriales réalisées pour délimiter un « pagus », dont l’administration civile était confiée à un comte nommé par l’empereur. Ce vassal avait délégation de pouvoir pour administrer une cité et tous les « pagi » qui s’y rattachaient. Le premier d’entre eux nommé par Charlemagne, pour le Périgord, fut Wildbade en 778. Hormis le nom, l’action et les successeurs de ce premier gouverneur du Périgord, ayant le titre de comte, sont méconnus.
  • En 1360, le Périgord passe sous souveraineté anglaise par le traité de Brétigny.
  • Charles d'Orléans, comte de Périgord est fait prisonnier à l'issue de la bataille d'Azincourt, en 1415. Il reste prisonnier en Angleterre jusqu'en 1440.
  • Le 14 décembre 1430, Charles d'Orléans donne à son frère naturel Jean, bâtard d'Orléans, futur comte de Dunois, le comté de Périgord en échange de celui de Porcien. Mais cette donation était peut-être fictive.
  • Finalement, le 4 mars 1438[6], pour se procurer les fonds nécessaires à sa rançon, Charles d'Orléans vend le comté à Jean de Châtillon dit Jean de L'Aigle, fils de Jean Ier de Châtillon, seigneur de Laigle, comte de Penthièvre, vicomte de Limoges, moyennant la somme de 16 000 réaux d'or et 10 000 florins qui étaient dus par feu Louis d'Orléans à Olivier de Clisson, dont Jean de Bretagne était héritier.
  • En 1454, Jean de Bretagne meurt. Le comté revient à son frère Guillaume.
  • En 1455, à la mort de Guillaume de Châtillon-Blois, le comté revient à sa fille aînée Françoise qui apporte en dot le comté en 1470 lors de son mariage avec Alain, sire d'Albret.
  • Le comté est possédé par Henri II de Navarre et d'Albret qui se marie en 1526 avec Marguerite d'Alençon, sœur du roi François Ier.
  • À sa mort en 1555, le comté de Périgord revient à Jeanne d'Albret qui s'était mariée en 1548 avec Antoine de Bourbon.
  • À la mort de Jeanne d'Albret, en 1572, le comté passe à son fils, Henri III de Navarre, qui devient Henri IV à la mort d'Henri III.
  • En 1584, Henri de Navarre cède ses droits sur le Périgord à sa sœur Catherine de Bourbon.
  • Par l'édit de juillet 1607, le comté de Périgord est réuni à la couronne[7].

Littérature

Gastronomie

Outre son artisanat, le Périgord est célèbre pour sa gastronomie et les fruits de son terroir, comprenant :

Personnalités célèbres

Les personnalités citées ci-dessous le sont par leur rattachement au Périgord, avant 1790, date de la création du département de la Dordogne. Pour les personnalités postérieures à cette date, voir l'article Dordogne (département).

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • Léon Dessalles, Histoire du Périgord, t. 1,
  • Gérard Fayolle, Histoire du Périgord, t. 1 : De la Préhistoire à la Révolution, Périgueux, Pierre Fanlac, , 351 p.
  • Élisabeth Pénisson (dir.) et al. (préf. Michel Moyrand et Bernard Cazeau, ill. Garance de Galzain), Quoi de neuf chez les Pétrucores ? : Dix ans d'archéologie en Périgord gallo-romain, Périgueux, Éditions Fanlac, , 128 p. (ISBN 9-782865-772780)
  • Jean-Luc Aubarbier, Michel Binet et Guy Mandon, Nouveau guide du Périgord-Quercy, Ouest-France, (ISBN 2-85882-842-3)

Articles connexes

Lien externe