Pérignac (Charente-Maritime)

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Pérignac
Pérignac (Charente-Maritime)
L'église Saint-Pierre
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Christian Dugué
2020-2026
Code postal 17800
Code commune 17273
Démographie
Gentilé Pérignacais
Population
municipale
978 hab. (2021 en diminution de 2,49 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 37′ 28″ nord, 0° 27′ 46″ ouest
Altitude Min. 3 m
Max. 91 m
Superficie 27,56 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Thénac
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pérignac
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Pérignac
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Pérignac
Liens
Site web www.perignac17.com

Pérignac est une commune du sud-ouest de la France située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Pérignacais et les Pérignacaises[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Pérignac est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4]. La commune est en outre hors attraction des villes[5],[6].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (93,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,2 %), cultures permanentes (38,7 %), zones urbanisées (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (4,8 %), forêts (0,6 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Pérignac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[8]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[9].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Gua. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2010[10],[8].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Pérignac.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[11].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 38,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 548 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 293 sont en aléa moyen ou fort, soit 53 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[13].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[8].

Risques technologiques[modifier | modifier le code]

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[14].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de Pérignac viendrait de la villa d’un certain Patrinius ou Patrinus, nom de personne gallo-romain[15].

Histoire[modifier | modifier le code]

Pérignac se trouve sur le passage d’une voie préhistorique qui vient de l'est après être passée près du dolmen de Saint-Fort[réf. nécessaire].

Une voie romaine (le chemin Boisné qui reliait Saintes à Périgueux) est située en limite de la commune de Salignac-sur-Charente.

Des fouilles à la suite des travaux de remembrement ont permis de localiser plusieurs structures : du Néolithique, bronze ancien et âge de fer ainsi que des structures gallo-romaines.

En 1876, Salignac a été formée en commune distincte et à la suite de cette création, le cimetière qui se trouvait autour de l’église a été transféré au lieu-dit Martouret (1881).

Lors de la Seconde Guerre mondiale, un couple d'habitants du hameau de Virlet dénonça aux Allemands des personnes qui avaient hébergé un aviateur anglais en difficulté. Les habitants peignirent une svastika encore partiellement visible sur le mur de leur maison. À la Libération, ce couple alla se noyer dans la Charente au pont de Brives-sur-Charente[réf. nécessaire]. La kommandantur allemande s'était installée dans la demeure de Virlet située actuellement au 3 route de Brives. On voit dans le salon, devant la cheminée, la svastika accompagnée d'un Heil Hitler tracés sur le plancher avec un tisonnier rougi au feu. Plus tard, c'est le maquis qui s'y installa, certaines portes de chambres indiquent encore à la craie le nom des compagnies abritées (2e compagnie, 3e compagnie…).

Administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

La mairie
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
2001 En cours Christian Dugué DVG Administrateur de sociétés
Les données manquantes sont à compléter.

Région[modifier | modifier le code]

À la suite de la mise en application de la réforme administrative de 2014 ramenant le nombre de régions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la région Nouvelle-Aquitaine, dont la capitale est Bordeaux. De 1972 au , elle a appartenu à la région Poitou-Charentes, dont le chef-lieu était Poitiers.

Canton[modifier | modifier le code]

La commune de Pérignac appartient au canton de Thénac depuis . Avant cette date, elle faisait partie du canton de Pons dont elle était, par sa superficie et sa population, la deuxième commune après Pons. Aujourd’hui, par sa superficie elle est la plus grande commune du canton de Thénac et la 8ème commune par sa population.

Intercommunalité[modifier | modifier le code]

La commune fait partie de la Communauté des communes de la Haute-Saintonge dont le siège administratif est fixé à Jonzac.

Elle adhère au Pays de Haute-Saintonge dont le siège administratif est situé à Jonzac.

Démographie[modifier | modifier le code]


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[17].

En 2021, la commune comptait 978 habitants[Note 2], en diminution de 2,49 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 1472 3352 3662 2652 6932 6042 5342 5542 606
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 5112 5952 5492 3691 6241 4471 3321 2851 371
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2921 2681 2581 0541 0251 0211 0079961 002
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 0029078788679649669729871 008
2021 - - - - - - - -
978--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Pérignac est la 148e commune la plus peuplée de Charente-Maritime sur 472 communes.

Économie[modifier | modifier le code]

Agriculture[modifier | modifier le code]

Le vignoble au Peu Friaud

Commune viticole par excellence, Pérignac a la particularité d'être la commune la plus plantée en vignes de tout l’ancien canton de Pons, elle est située dans le cru Petite Champagne du cognac[20].

Industrie[modifier | modifier le code]

Dans la zone industrielle des Agrières : l'entreprise Sotrinbois, producteur de moulures et originaire de la commune de Villiers-Couture, possède un site de production de panneaux, de tablettes et de plans de travail. Il y a également un site de l'entreprise SMB et un site de Drabigeon Inox et une entreprise de tailleur de pierre[21].

Équipements, services et vie locale[modifier | modifier le code]

Enseignement[modifier | modifier le code]

L'école

Une école est située au bourg.

Vie communale[modifier | modifier le code]

Il y a une boulangerie, un restaurant, une bibliothèque, une pizzeria, une supérette (boucherie) et un tabac.

Santé[modifier | modifier le code]

Un nouveau cabinet médical est en face de la salle des fêtes où se trouve : deux dentistes, deux médecins généralistes, un kinésithérapeute et des infirmières. Il y a une pharmacie en face de la garderie et à côté de la mairie.

Protection civile[modifier | modifier le code]

Des pompiers volontaires se trouvent en haut de Pérignac.

Culture[modifier | modifier le code]

Il y a une bibliothèque à l'étage de la salle des associations.

Frairies[modifier | modifier le code]

Une salle des fêtes se trouve en haut de Pérignac à côté des terrains de tennis et de football. Une salle municipale se trouve en face des bureaux de la mairie.

Associations[modifier | modifier le code]

  • A.P.E (Association des Parents d'élèves)
  • A.C.C.A (Chasse)
  • Club des aînés ruraux
  • Comités des fêtes
  • Confrérie des Echansons
  • Amicale des Pompiers

Associations Sportives[modifier | modifier le code]

  • Club de tennis
  • Amicale de pétanque
  • Entente Sportive Football
  • Gym village

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Patrimoine religieux[modifier | modifier le code]

La Vierge Marie sur le chemin du Martouret.

https://photocognac.files.wordpress.com/2018/06/pc3a9rignac-vierge-marie-c3a0-lentrc3a9e-de-pc3a9rignac-25-juin-2018-4-e1529940514196.jpg

L'église paroissiale Saint-Pierre est une imposante église fortifiée qui a été construite au XIIe siècle à l'emplacement d'une petite chapelle propriété de Guillaume Fier à Bras, comte du Poitou, qui la donna en 989 à l'évêché de Saint-Jean-d'Angély, cette chapelle devient église sous le nom de Saint-Pierre.

De style roman, sa façade a été plusieurs fois remaniée et le portail est plus petit qu'à l'origine. Au XIIIe siècle, elle a été surélevée avec ajout de deux chambres de tir dans les contreforts d'angles. Dans le même temps, le pignon triangulaire a été supprimé. Le clocher a été modifié en tourelle de guet, une chambre haute munie d'archères a été construite[22].

L'église Saint-Pierre offre de magnifiques sculptures : sur la façade, la Vierge et les apôtres, la fenêtre à voussure décorée de têtes de chevaux. Le cordon inférieur est orné d'un échiquier et le supérieur de douze figurines nues. Le grand motif de l'ascension dans une gloire en amande représente le Christ entouré de deux anges.

La nef a été remaniée au XIIIe siècle, elle est gothique, voûtée sur croisées d'ogives. Cette église était flanquée de deux monastères de Bénédictins au sud, depuis disparus[réf. nécessaire].

L'église a été classée monument historique le [23].

Wikimedia Commons présente d’autres illustrations sur l'église Saint-Pierre.

Patrimoine civil[modifier | modifier le code]

La mairie de Pérignac est où se trouvait le presbytère de l'église. (photo à voir dans l'administration)

La fontaine Saint-Pierre qui se trouve derrière la boulangerie et à côté de l'hôtel Adalie dans le chemin de la Fontaine Saint-Pierre.

Le lavoir qui se trouve dans la rue de Saintes.

Le cimetière date de 1876, lorsque le hameau de Salignac-sur-Charente a été séparé de la commune de Pérignac pour devenir une commune à part, il se trouve depuis cette année 1876 au lieu-dit Martouret.

Le monument aux morts de Pérignac est original et unique dans la région.

Sentiers de randonnée[modifier | modifier le code]

Pérignac est une des étapes d'un sentier de grande randonnée balisé, le GR 360.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Le docteur Guillotin, dont les parents habitaient Pérignac, donna son nom à la machine destinée à supprimer les souffrances du condamné : « une simple impression de froid au niveau du cou » annonçait-il…

Une impasse à son nom a été créé en hommage à ses parents, dans la rue de l'église.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  4. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  5. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  7. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  8. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Pérignac », sur Géorisques (consulté le ).
  9. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  10. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  11. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  12. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  13. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Pérignac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  15. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne)
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. [PDF] Union générale des viticulteurs pour l'AOC Cognac, « Liste des communes par circonscriptions », (consulté le ).
  21. Site officiel de Sotrinbois Site officiel du tailleur de pierre
  22. L'architecture gothique en Saintonge et en Aunis, Yves Blomme, éditions Bordessoules (ISBN 2-903504-33-4)
  23. « Église Saint-Pierre », notice no PA00104836, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]