Protase

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La protase (du grec ancien πρότασις : « tension vers l'avant ») désigne :

  • la partie d’une pièce de théâtre qui expose son sujet ;
  • en poésie, la première partie d'une isocolie ;
  • dans le rythme de la phrase complexe (ou prosodie), la partie au cours de laquelle la voix monte[1].

Prosodie[modifier | modifier le code]

La période se compose de deux parties : l'introduction ou protase, qui crée la tension : celle-ci atteint son sommet avec l'accent ou acmé ; puis l'apodose la résout[2],[3].

Par exemple, dans l'Horace de Corneille au vers 1140 (récit de Valère) :

«  Et son trépas, de Rome, établit la puissance.  »

on distingue nettement
  • la protase montante : Et son trépas qui culmine par :
  • l'acmé (noté entre virgules) : de Rome
  • puis l'apodose descendante : établit la puissance.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Protase », sur etudes-litteraires.com (consulté le ).
  2. Van Gorp et alii (2005), Entrée « Période », p. 360.
  3. En musique, les éléments correspondants de la phrase musicale sont appelés anacrouse, accent et désinence.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Van Gorp, Dirk Delabastita, Georges Legros, Rainier Grutman, et alii, Dictionnaire des termes littéraires, Hendrik, Honoré Champion, , 533 p. (ISBN 978-2745313256). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article