Championnat de France de basket-ball

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Betclic Élite
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Généralités
Sport Basket-ball
Création 1921
Autre(s) nom(s) Excellence (1921-1949)
Nationale (1949-1963)
1re division (1963-1965)
Nationale 1 (1965-1987)
Nationale 1A (1987-1992)
Nationale A1 (1992-1993)
Pro A (1993-2018)
Jeep Élite (2018-2021)
Betclic Elite (2021- )
Organisateur(s) Ligue nationale de basket-ball
Périodicité Annuelle
Lieu(x) Drapeau de la France France
Drapeau de Monaco Monaco
Participants 18 clubs
Statut des participants Professionnel
Site web officiel LNB.fr
Hiérarchie
Hiérarchie 1er niveau
Niveau inférieur Pro B

Palmarès
Tenant du titre AS Monaco
Plus titré(s) ASVEL (21)
Pour la compétition en cours voir :
Championnat de France de basket-ball 2023-2024

Le championnat de France de basket-ball, nommé Nationale 1 jusqu'en 1993, Pro A de 1993 à 2018, Jeep Élite le 1er mars 2018 à 2021 puis Betclic Élite depuis la saison 2021-2022, est une compétition annuelle mettant aux prises les dix-huit meilleurs clubs professionnels de basket-ball en France. Le premier titre de champion de France est décerné en 1921. Depuis 1987, c'est la Ligue nationale de basket-ball qui organise la compétition[1].

Au cours de sa longue histoire, le championnat de France a été marqué à plusieurs reprises par des cycles de domination de certains clubs. Dans l'ordre chronologique, on relève l'hégémonie du Foyer alsacien Mulhouse (1924-1931), de l'ASVEL Lyon-Villeurbanne (années 1950, 1960 et 1970) puis celle du Limoges CSP et de l'Élan béarnais Pau-Orthez (années 1980 et 1990). Mais c'est bel et bien la rivalité spectaculaire entre les limougeauds et les béarnais qui porte alors le championnat à son plus haut niveau, avec de grands noms du basket-ball français comme Richard Dacoury ou encore Didier Gadou. Ainsi, un grand nombre de clubs se sont développés davantage avec la construction de nouvelles grandes salles et l'amélioration des centres de formation. Plus tard, la participation d'investisseurs aux moyens financiers importants permettra l'arrivée d'un nombre bien plus important de grands joueurs internationaux.

La formule du championnat a beaucoup évolué. Depuis la saison 1995-1996, il se déroule en deux phases : une phase appelée saison régulière où chaque équipe s'affronte en match aller et retour et une phase finale de série éliminatoire appelée playoffs regroupant les huit meilleures équipes de la saison régulière, se jouant au meilleur des trois matchs en quart et demi-finales, puis au meilleur des cinq matchs en finale, depuis 2013. Les deux derniers sont relégués en Pro B et sont remplacés par l'équipe classée première de Pro B à l'issue de la saison régulière et par le vainqueur des playoffs de Pro B[1].

L'ASVEL Lyon-Villeurbanne est le club le plus couronné avec 21 titres.

Historique[modifier | modifier le code]

Mulhouse en premier patron, les pionniers (1921-1948)[modifier | modifier le code]

Robert Busnel, icône de Mulhouse.

En 1921, la première édition du championnat fut remporté par le Stade français. Mais l'équipe qui se disingue le plus des autres est bien le Foyer alsacien Mulhouse. Cette équipe alsacienne, qui compte dans ses rangs l'un des premiers grands joueurs du championnat de France, l'intérieur Robert Busnel en 1930 et André Tondeur, réalise un triplé entre 1924 et 1926 ainsi qu'un quadruplé inédit dans l'histoire du basket français entre 1928 et 1931. Le club dispute une dernière finale en 1934 et disparait en 1949.

Entre 1932 et 1948, plusieurs équipes dominent tour à tour le championnat comme Reims, avec Étienne Onimus dans ses rangs, qui gagne le championnat en 1932 et 1933. Lille parvient trois ans de suite en finale en remportant un titre en 1934. L'US Métro dispute sept finales (deux fois vainqueur) entre 1936 et 1944. Le CA Mulhouse, rival du Foyer alsacien Mulhouse, l'emporte en 1935 et 1937. Le SCPO Paris se fait remarquer avec deux titres en 1936 et 1938. Grenoble, remporte deux titres en 1943 et 1944 avant de disparaitre aussitôt. Championnet, qui voit passer Henri Lesmayoux, Lyon et Marseille disputent tour à tour deux finales consécutives en remportant chacun un titre.

La domination de Villeurbanne, l'éclosion de Tours puis du Mans (1948-1982)[modifier | modifier le code]

Alain Gilles (ici à droite), 8 fois champion de France avec l'ASVEL, au micro du journaliste de télévision Jean Raynal.

Le premier club dominant de l'après-guerre est l'ASVEL Lyon-Villeurbanne où évolue l'arrière André Buffière. Créé en 1948, le club acquiert dès 1949 son premier titre national, enchaîne avec deux nouveaux titres en 1950 et 1952 et réalise un triplé de 1955 à 1957. Le club villeurbannais voit passer des joueurs de premier plan dont François Nemeth, Henri Rey, Raymond Sahy et Gérard Sturla. Il est la principale attraction d'un championnat qui monte en niveau.

Au sein de cette progression de l'ASVEL, quelques équipes vont s'illustrer. Le Racing club de France et ses internationaux Roger Antoine et Jacques Freimuller se révèlent avec trois titres en 1951, 1953 et 1954. Charleville-Mézière et Jean-Paul Beugnot s'imposent en 1958 et 1960. La Chorale de Roanne, rivale de l'ASVEL, remporte le titre en 1959 avec son pilier André Vacheresse. L'Alsace de Bagnolet (avec Jean-Marie Jouaret) l'emporte coup sur coup en 1961 et 1962. Paris UC, où évolue Roger Antoine, apparait deux années de suite en finale en remportant le titre en 1963.

L.C. Bowen, champion de France 1976 avec Tours.

L'ASVEL revient au premier plan avec huit titres empochés entre 1964 et 1977 avec des joueurs comme le meneur Alain Gilles, Henri Grange, Gérard Lespinasse, Michel Le Ray, Bernard Magnin et Bob Purkisher. En 1965, Denain fraichement promu et qui compte dans ses rangs Jean Degros et Jean-Pierre Staelens l'emporte. L'équipe de Berck, entourée de ses talents Pierre Galle et Yves-Marie Vérove, parvient à se faire une place avec deux titres en 1973 et 1974. L'ASVEL, avec Philip Szanyiel, remporte un nouveau titre en 1981 avant une longue période de disette.

L'ASPO Tours s'impose en 1976 et 1980 après avoir terminé vice-champion en 1975. Le club tourangeau, entraîné par l'illustre Pierre Dao qui compose avec sa vedette L.C. Bowen et des joueurs parmi les meilleurs internationaux français tels que Jacques Cachemire et Georges Vestris, devient une place forte du basket-ball français. Mais la dynamique se rompt à cause d'un litige financier opposant la section amateur à la section professionnelle[2].

Le Mans Sarthe Basket apparaît sur le devant de la scène en gagnant le titre en 1978, 1979 et 1982 et en terminant finaliste en 1980 et 1981. Autour de joueurs de renom tels que Floyd Allen, Éric Beugnot, Hervé Dubuisson, Claude Gasnal, Jacky Lamothe ou encore Claude Peter, le club sarthois est l'acteur majeur de la fin des années 1970 et du début des années 1980.

Le duel entre Limoges et Pau-Orthez, l'émulation d'Antibes (1982-2000)[modifier | modifier le code]

Stéphane Ostrowski (Limoges) et Didier Gadou (Pau-Orthez), figures des deux grands clubs rivaux.
Richard Dacoury, capitaine emblématique de Limoges.

Le Limoges CSP, conduit par des joueurs comme Apollo Faye, l'explosif ailier Ed Murphy et Jean-Michel Sénégal, devient un club phare du championnat en étant l'auteur d'un triplé de 1983 à 1985 puis d'un second (1988 à 1990) autour d'une équipe exceptionnelle composée de Michael Brooks, Don Collins, Richard Dacoury (précurseur du Slam dunk en France) et Stéphane Ostrowski. Innovant dans un jeu rapide et très offensif, le CSP dépasse souvent la barre des 100 points en match et assure le spectacle à chacune de ses sorties. La réussite du club repose aussi sur le développement de sa politique de recrutement (Gregor Beugnot, Jim Bilba, Ken Dancy, Mike Davis, Marc M'Bahia, Glenn Mosley...). La signature, en 1985, du tout premier joueur All-Star NBA dans l'histoire du championnat de France, Billy Knight, confirme la stratégie du club de cibler et recruter des grands talents. L'équipe enchaîne ainsi une série inédite de huit finales consécutives entre 1987 et 1994 dont cinq remportées.

L'Élan béarnais Pau-Orthez devient, lui aussi, l'un des clubs phares du championnat par sa rivalité sans précédent avec le Limoges CSP. Emmenés par Howard Carter, Benkali Kaba ou encore Tom Scheffler, les Béarnais, qui misent aussi sur leur centre de formation (Mathieu Bisséni, Freddy Hufnagel...), remportent le titre deux fois de suite en 1986 et 1987 et deviennent un sérieux concurrent pour les limougeauds. Le club béarnais, qui voit passer Jean-Luc Deganis, Frédéric Domon, Valéry Demory, Skeeter Jackson et Mike Jones, est finaliste en 1989 et remporte son troisième titre en 1992.

Cette rivalité entre Limoges et Pau-Orthez donne naissance au Classico, phénomène qui va déchaîner les passions durant deux décennies. Les deux clubs se disputent le titre pendant plus de dix ans et se rencontrent en finale à cinq reprises entre 1987 et 1998. Les confrontations se déroulent dans des ambiances électriques donnant lieu à quelques échauffourées entre joueurs comme lors de la finale 1987 entre Paul Henderson et Clarence Kea ou encore lors des demi-finales 1994 entre Franck Butter et Marcus Webb[3], sans oublier les accrochages dans la presse entre les deux dirigeants Xavier Popelier et Pierre Seillant. Mais on retiendra surtout l'accumulation de joueurs exceptionnels dont Frédéric Forte, Gheorghe Mureșan (mesurant 2,31 mètres, il est le plus grand joueur, en taille, de l'histoire du championnat de France), Antoine Rigaudeau, Moustapha Sonko, Michael Young et Jurij Zdovc ainsi que de grands entraîneurs comme Claude Bergeaud, George Fisher, Michel Gomez, Božidar Maljković et Jacques Monclar.

Micheal Ray Richardson, champion de France 1995 avec Antibes.

L'Olympique d'Antibes s'invite également dans les débats, dans les années 1990, en disputant quatre finales en six ans dont deux titres en 1991 et 1995 grâce à des joueurs comme Laurent Foirest, Hugues Occansey, Micheal Ray Richardson, Willie Redden, David Rivers et Billy Williams. Les azuréens, entraînés par Jacques Monclar, se présentent comme la principale équipe pouvant faire tomber l'un des deux ténors du championnat jusqu'en 1996.

Limoges remporte deux nouveaux titres en 1993 et 1994. L'EB Pau-Orthez des frères Didier Gadou et Thierry Gadou et de Frédéric Fauthoux, devient l'équipe dominante du championnat entre 1996 et 1999 avec trois nouveaux titres. Le Paris Basket Racing, composé de Laurent Sciarra, J.R. Reid ou encore Stéphane Risacher, remporte, à la surprise générale, le titre en 1997.

L'ASVEL tente d'exister, parvenant quatre fois en finale (entre 1996 et 2000) mais sans pouvoir l'emporter malgré l'apport de joueurs comme Georgy Adams, Alain Digbeu, Darren Henrie, Marlon Maxey et Crawford Palmer. L'entraîneur Gregor Beugnot, qui a eu sous ses ordres l'exceptionnel meneur de jeu Delaney Rudd, place l'ASVEL en sérieux concurrent au titre à la fin des années 1990.

Le Limoges CSP obtient encore un titre en 2000 avec notamment Yann Bonato, Marcus Brown, Frédéric Weis et Harper Williams. Cette prospérité a incité plusieurs clubs à se développer davantage au niveau des infrastructures. La qualité du jeu, en constante évolution, a haussé le niveau d'un championnat devenu très compétitif.

La période d'alternances (2000-2018)[modifier | modifier le code]

Florent Piétrus, champion de France en 2001, 2003 et 2004 avec Pau-Orthez.

En 2001, et avec la relégation administrative du Limoges CSP en Pro B provoquée par une crise financière, une nouvelle rivalité voit le jour entre l'ASVEL et Pau-Orthez qui se disputent le titre jusqu'en 2003. Pau-Orthez profite de cette situation pour remporter trois nouveaux titres en 2001, 2003 et 2004 avec ses étoiles Boris Diaw, Roger Esteller, Florent Piétrus et Mickaël Piétrus. L'ASVEL, entraîné par Bogdan Tanjević qui compose une nouvelle équipe autour de Kyle Hill, Nikola Radulović et Nikola Vujčić, remporte un titre en 2002. L'effondrement financier et sportif du Limoges CSP ainsi que la baisse de régime de l'EB Pau-Orthez et de l'ASVEL vont rendre le championnat de France moins attrayant mais aussi révéler de nouveaux clubs.

En 2005, le premier sacre de la SIG Strasbourg inspire d'autres clubs restés longtemps dans l'ombre des ténors habituels. Le Mans, entraîné par Vincent Collet, remporte un nouveau titre en 2006, 24 ans après son dernier sacre.

Tremmell Darden, champion de France 2011 avec Nancy.

Le SLUC Nancy apparaît alors comme la nouvelle équipe montante et dispute cinq finales entre 2005 et 2011, l'emportant à deux reprises en 2008 et 2011. Le SLUC est l'un des acteurs majeurs du championnat jusqu'en 2015. Durant une dizaine d'années, le club nancéen a vu passer des joueurs prestigieux comme Tremmell Darden, Randal Falker, Ricardo Greer, Cyril Julian, Tariq Kirksay et Florent Piétrus ainsi que des entraîneurs de renom comme Jean-Luc Monschau et Alain Weisz.

La Chorale de Roanne et Dewarick Spencer disputent deux finales consécutives avec un titre en 2007. Le Cholet Basket porté par Mickaël Gelabale, John Linehan et Samuel Mejia fait de même avec un titre en 2010. Entre-temps, l'ASVEL s'impose en 2009 avec Laurent Foirest, Amara Sy et Ali Traoré. La JSF Nanterre, avant-dernier budget du championnat et entraîné par Pascal Donnadieu, crée l'exploit en 2013.

Guidé par Nobel Boungou Colo et Adrien Moerman, le Limoges CSP, qui s'est reconstruit, retrouve temporairement son prestige d'antan avec un nouveau doublé en 2014 et 2015. L'ASVEL, qui monte en puissance, remporte le titre en 2016 autour de Charles Kahudi, Casper Ware et Darryl Watkins. L'Élan Chalon remporte, avec Cameron Clark, John Roberson, Moustapha Fall, en 2017 son deuxième titre après celui obtenu en 2012 avec Blake Schilb et Malcolm Delaney.

Strasbourg arrive à cinq reprises consécutives (de 2013 à 2017) en finale du championnat mais s'incline pour chacune. L'apport de joueurs internationaux comme David Andersen, Alexis Ajinça, Antoine Diot, Ricardo Greer, Erik Murphy ou encore du champion NBA 2011 Rodrigue Beaubois et de l'entraineur Vincent Collet n'a pas permis au club d'obtenir un nouveau titre.

Avec Justin Cobbs, Chris Lofton et Romeo Travis Le Mans ponctue cette période très ouverte en l'emportant à nouveau en 2018.

Une nouvelle ère (depuis 2018)[modifier | modifier le code]

Victor Wembanyama, champion de France 2022 avec l'ASVEL.

Depuis quelques années, d'ambitieux et riches investisseurs misent sur des clubs français. C'est le cas pour l'ASVEL, dirigé par Tony Parker (ancienne gloire de la NBA), qui devient actionnaire majoritaire et rêve d'en refaire la meilleure équipe française. Le club applique une brillante politique de recrutement (Miro Bilan, Moustapha Fall,Thomas Heurtel, Mantas Kalnietis, Adreian Payne, le champion NBA 2012 et 2013 Norris Cole, Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele...). Le club villeurbannais mise également sur sa formation avec de jeunes joueurs prometteurs comme Livio Jean-Charles, Théo Maledon, Amine Noua et Matthew Strazel. L'ASVEL, entraînée successivement par Zvezdan Mitrović et Terence Parker, domine sans partage le championnat de France avec trois nouveaux titres en 2019, 2021 et 2022.

L'AS Monaco se présente comme le principal rival de l'ASVEL. Serhiy Diadetchko en devient le mécène et il fait signer un grand nombre de joueurs américains ayant évolué en NBA ou dans les meilleurs clubs européens comme Dwayne Bacon, Dee Bost, Donta Hall, Mike James ou encore Will Thomas. Monaco engage aussi des joueurs internationaux français tels que Jerry Boutsiele, Paul Lacombe, Billy Yakuba Ouattara et Léo Westermann ainsi que deux entraîneurs réputés, Zvezdan Mitrović puis Saša Obradović. Le club remporte le titre en 2023.

En composant avec des joueurs et entraîneurs de premier plan, les deux clubs redynamisent le championnat.

Les clubs français dans les compétitions européennes[modifier | modifier le code]

Plusieurs clubs se sont distingués en terminant finaliste d'un trophée européen, c'est le cas en Coupe Korać pour le Limoges CSP en 1987. C'est aussi le cas en Coupe des Coupes pour la JA Vichy en 1970, l'ASPO Tours en 1976, l'ASVEL Lyon-Villeurbanne en 1983 et l'Élan Chalon en 2001. Il en est de même en EuroChallenge pour le Cholet Basket en 2009 et l'Élan Chalon en 2012. En EuroCoupe, Strasbourg est finaliste en 2016 et la Jeunesse laïque de Bourg-en-Bresse en 2024. L'Élan Chalon est finaliste de la Coupe FIBA en 2017 et l'AS Monaco est finaliste de la Ligue des champions en 2018.

Enfin, trois clubs ont disputé le Final Four de l'Euroligue : le Limoges CSP en 1990 et 1995, l'ASVEL Lyon-Villeurbanne en 1997 et l'AS Monaco en 2023.

Représentation mondiale[modifier | modifier le code]

Deux clubs ont eu l'honneur de représenter le championnat de France lors de l'Open McDonald's (remplacé par le NBA Europe Live Tour en 2006), tournoi disputé dans un format éliminatoire en une manche sèche entre les meilleures équipes continentales et des équipes NBA invitées[4] :

Évolution du championnat[modifier | modifier le code]

Ère amateur (1921-1987)[modifier | modifier le code]

Le championnat de France de basket-ball se dispute déjà avant la Grande Guerre, mais la multiplication des fédérations rend la lecture des palmarès peu aisée. Il faut d’ailleurs attendre 1949 pour voir la mise en place du championnat moderne, même si un champion de France est officiellement désigné depuis 1921. Entre 1949 et 1956, le championnat est officiellement dénommé Prix Dubonnet, du nom de la marque de spiritueux qui parraine la compétition. Les équipes du championnat se concentrent alors essentiellement sur la région parisienne et comptent beaucoup de patronages. À la fin des années 1960, l'élite se développe dans d'autres régions françaises et se compose alors de plus en plus d'équipes de province. Le championnat change souvent de nom et de formule et son organisation demeure amateur durant de nombreuses années.

Ère professionnelle (depuis 1987)[modifier | modifier le code]

La création de la « Commission exécutive de haut-niveau » en 1985 doit permettre d'y remédier en instaurant une structure gérant les aspects sportifs et commerciaux du championnat. Le , le « Comité des Clubs de Haut Niveau » est ainsi créé, suivi dans la foulée de la mise en place d'un championnat professionnel à deux divisions de 16 clubs, la Nationale 1A et la Nationale 1B. Cet organisme devient quelques années plus tard, le , la Ligue nationale de basket-ball (LNB)[5]. Lors de la saison 1992-1993, la Nationale 1A est rebaptisée Nationale A1. Ce nom ne perdure qu'une seule saison avant l'instauration, pour la saison 1993-1994, de l'appellation actuelle des championnats professionnels, la Pro A et la Pro B. En 2003, la Pro A passe de 16 à 18 clubs et ce durant trois saisons, avant de revenir à 16 clubs à compter de la saison 2006-2007, puis de nouveau à 18 clubs à partir de la saison 2014-2015. À partir de la saison 2024-2025, le championnat se jouera de nouveau avec 16 clubs[6]. Cette réforme était prévue pour débuter une saison plus tôt, mais la LNB a finalement décidé de repousser la mise en application.

Organisation du championnat[modifier | modifier le code]

Formule[modifier | modifier le code]

Finale du championnat de France entre Mulhouse et Roubaix en 1928.
Finale de Pro A entre le Limoges CSP et la SIG Strasbourg en 2015.

La formule retenue pour la désignation du champion de France de basket-ball et le nombre de clubs qui participent à la compétition ont changé à de très nombreuses reprises. Dans la plupart des éditions depuis 1949, le championnat se déroule en deux phases :

  • une phase appelée saison régulière où chaque équipe s'affronte en match aller et retour ;
  • une phase finale de série éliminatoire appelée playoffs regroupant les meilleures équipes de la saison régulière.

Depuis la saison 2014-2015 et le retour de l'élite à 18 clubs, le championnat se déroule de la façon suivante : Les dix-huit équipes participant à la compétition s’affrontent en matches aller-retour, soit 34 matches de saison régulière. À l’issue des matchs aller, les équipes classées de 1 à 8 disputent la Leaders Cup. À la fin de la saison régulière, les équipes classées de 1 à 8 sont automatiquement qualifiées pour les quarts de finale des play-offs selon le schéma suivant :

Match de championnat entre Chalon et Pau-Lacq-Orthez en 2017.
  • le premier affronte le huitième (match 1)
  • le deuxième affronte le septième (match 2)
  • le troisième affronte le sixième (match 3)
  • le quatrième affronte le cinquième (match 4)

En demi-finales, le vainqueur du match 1 affronte le vainqueur du match 4 et le vainqueur du match 2 affronte le vainqueur du match 3. Les quarts de finale se jouent au meilleur des trois manches, c'est-à-dire que la première équipe à gagner deux matchs est qualifiée pour les demi-finales. Les demi-finales (depuis 2014) et la finale (depuis 2013) se jouent au meilleur des cinq manches. Le vainqueur de la finale est désigné champion de France.

Les clubs classés 17e et 18e à la fin de la saison régulière sont relégués en Pro B et sont remplacés par l'équipe classée première de Pro B à l'issue de la saison régulière et par le vainqueur des playoffs de Pro B.

Points au classement[modifier | modifier le code]

Depuis la saison 1949-1950 et jusqu'à la saison 1987-1988, la victoire valait trois points, le match nul deux points et la défaite un point. La suppression du match nul lors de la saison 1988-1989 a entraîné l'instauration d'un nouveau barème. Une équipe marque deux points pour une victoire et un point pour une défaite lors de la saison régulière. Depuis la saison 2013-2014, le classement se fait au pourcentage de victoires.

Match des champions[modifier | modifier le code]

Depuis 2005, le Match des champions oppose le champion de France en titre au vainqueur de la Coupe de France de la saison précédente. Dans le cas où un club a réalisé le doublé Championnat-Coupe, il est opposé au finaliste de la Coupe de France. Entre 2005 et 2008, le match est programmé lors de la première journée de Championnat Pro A. Depuis, il n'est plus intégré à la saison régulière et se déroule donc avant le coup d'envoi du championnat. Le vainqueur est récompensé par un trophée en forme de bouclier. Il n'est plus disputé après l'édition 2017, faute d'un véritable engouement des supporters[7].

Saison Champion de France Vainqueur ou Finaliste de la Coupe de France Score
2005 Strasbourg IG BCM Gravelines Dunkerque 71 - 88
2006 Le Mans SB JDA Dijon 69 - 70
2007 Chorale de Roanne EB Pau-Orthez 74 - 79
2008 SLUC Nancy ASVEL 76 - 73
2009 ASVEL Le Mans SB 76 - 54
2010 Cholet Orléans 85 - 79 (a.p.)
2011 SLUC Nancy ES Chalon-sur-Saône 89 - 83
2012 ES Chalon-sur-Saône Limoges CSP 76 - 78
2013 Nanterre 92 Paris-Levallois 72 - 81
2014 Limoges CSP Nanterre 92 54 - 70
2015 Limoges CSP Strasbourg IG 59 - 86
2016 ASVEL Le Mans SB 75 - 71
2017 ES Chalon-sur-Saône Nanterre 92 69 - 95

All-Star Game & Leaders Cup[modifier | modifier le code]

La phase régulière du championnat est animée par deux évènements : le All-Star Game et la Leaders Cup.

Inauguré en 1987, le All-Star Game est un match de gala qui oppose depuis 1992 une sélection des meilleurs Français à une sélection des meilleurs étrangers du championnat. Depuis 2002, il est coorganisé par l'équipementier Nike et se déroule au Palais omnisports de Paris-Bercy, le dimanche entre Noël et Nouvel An. La manifestation, qui comporte également plusieurs concours (dunks, trois-points...) et diverses animations, est un grand succès populaire. Les sept dernières éditions se sont ainsi déroulées à guichets fermés[8].

Mise en place en 2003, la Semaine des As, devenue la Disneyland Paris Leaders Cup LNB en 2013, met aux prises les 8 premières équipes de Pro A à l’issue des matchs aller. Ce tournoi à élimination directe se déroule traditionnellement en février et, de par son format, favorise les surprises et les fins de matchs à suspens[9]. Il s'impose désormais comme le premier rendez-vous important de la saison pour les clubs. Le vainqueur gagne en effet un ticket en Coupe d'Europe FIBA, la troisième coupe européenne, pour la saison suivante.

Palmarès[modifier | modifier le code]

Tableau d'honneur[modifier | modifier le code]

  • Palmarès des clubs champions de France d'Excellence (1921-1949), Nationale (1949-1963), 1re division (1963-1965), Nationale 1 (1965-1987), Nationale 1A (1987-1992), Nationale A1 (1992-1993), Pro A (1993-2018) puis Jeep Élite (2018-2021), Betclic Élite (depuis 2021) :
Équipes Titres Saisons
ASVEL Lyon-Villeurbanne 21 1949, 1950, 1952, 1955, 1956, 1957, 1964, 1966, 1968, 1969, 1971,
1972, 1975, 1977, 1981, 2002, 2009, 2016, 2019, 2021, 2022
Limoges CSP 11 1983, 1984, 1985, 1988, 1989, 1990, 1993, 1994, 2000, 2014, 2015
Élan béarnais Pau-Orthez 9 1986, 1987, 1992, 1996, 1998, 1999, 2001, 2003, 2004
Foyer Alsacien Mulhouse 7 1924, 1925, 1926, 1928, 1929, 1930, 1931
Le Mans Sarthe Basket 5 1978, 1979, 1982, 2006, 2018
Paris Basket Racing 4 1951, 1953, 1954, 1997
Olympique d'Antibes 3 1970, 1991, 1995
Alsace de Bagnolet 3 1961, 1962, 1967
Élan Chalon 2 2012, 2017
SLUC Nancy 2 2008, 2011
Chorale Roanne Basket 2 1959, 2007
ASPO Tours 2 1976, 1980
AS Berck 2 1973, 1974
Paris Université Club 2 1947, 1963
Étoile de Charleville-Mézières 2 1958, 1960
FC Grenoble 2 1943, 1944
US Métro 2 1939, 1942
SCPO Paris 2 1936, 1938
CA Mulhouse 2 1935, 1937
CAUFA Reims 2 1932, 1933
Stade français 2 1921, 1927
AS Monaco 1 2023
JSF Nanterre 1 2013
Cholet 1 2010
SIG Strasbourg 1 2005
AS Denain Voltaire 1 1965
U. A. Marseille 1 1948
Éveil de Lyon 1 1946
Championnet Sport 1 1945
Olympique Lillois 1 1934
EN Arras 1 1923
ICAM Lille 1 1922

Chronologie des champions de France[modifier | modifier le code]

Bilan[modifier | modifier le code]

  • 31 équipes ont remporté au moins un titre de champion de France depuis la première édition du championnat en 1921. L'ASVEL Lyon-Villeurbanne est en tête du bilan avec 21 titres remportés. Le Limoges CSP est second avec 11 titres remportés et Pau-Orthez est troisième au classement avec 9 titres. Suit le FA Mulhouse avec 7 titres.
  • Un club a réalisé le quadruplé : le FA Mulhouse de 1928 à 1931.
  • Trois clubs ont réalisé le triplé : le FA Mulhouse de 1924 à 1926 ; l'ASVEL Lyon-Villeurbanne de 1955 à 1957 et de 2019 à 2022 (l'édition 2020 est annulée) et le Limoges CSP de 1983 à 1985 et de 1988 à 1990.
  • Dix clubs ont réalisé le doublé : l'ASVEL Lyon-Villeurbanne à trois reprises, en 1949-1950 ; en 1968-1969 et en 1971-1972 ; Pau-Orthez, également à trois reprises, en 1986-1987, en 1998-1999 et en 2003-2004 ; le Limoges CSP à deux reprises en 1993-1994 et en 2014-2015 ; le CAUFA Reims, en 1932-1933 ; l'US Métro en 1939-1942 ; FC Grenoble en 1943-1944 ; le Racing CF en 1953-1954 ; l'Alsace de Bagnolet en 1961-1962 ; l'AS Berck en 1973-1974 ; Le Mans en 1978-1979.
  • Le plus grand nombre de points marqué par un joueur sur un match est détenu par Jean-Pierre Staelens : 71 points contre Valenciennes le .
  • Le Limoges CSP est le club ayant perdu le moins de rencontres sur une saison régulière : une défaite en 1992-1993.
  • L'ASVEL Lyon-Villeurbanne est le club ayant disputé le plus de finales : 35 entre 1949 et 2022.
  • Le Limoges CSP détient le record de finales consécutives (8) entre 1987 et 1994.
  • Le Mans détient le record du nombre de participations consécutives aux play-offs (20) entre 1997 et 2016

Joueurs[modifier | modifier le code]

Les plus titrés[modifier | modifier le code]

  • Liste des joueurs ayant obtenu le plus de titres de champion de France :
Joueur Club(s) Titres
André Tondeur FA Mulhouse (7), CA Mulhouse (2) 9
Richard Dacoury Limoges (8), Paris (1) 9
Alain Gilles Villeurbanne 8
Frédéric Fauthoux Pau-Orthez 7
Didier Gadou Pau-Orthez 7
Henri Grange Villeurbanne 7
Jean-Michel Sénégal Villeurbanne (2), Tours (2), Limoges (3) 7
André Buffière Lyon (1), Marseille (1), Villeurbanne (4) 6
Laurent Foirest Antibes (2), Pau-Orthez (3), Villeurbanne (1) 6
Raymond Sahy Villeurbanne 6

Récompenses individuelles[modifier | modifier le code]

Les titres de meilleur joueur (MVP) français et étranger, et de meilleur espoir sont remis depuis 1983 par le mensuel Maxi-Basket. La distinction de meilleur entraîneur est décernée depuis 1986 par le syndicat des coachs de basket (SCB) lors de la soirées des trophées LNB.

Entre 1994 et 2005, le quotidien L'Équipe procède également à son élection des meilleurs joueurs français et étrangers du championnat. Les résultats de ce scrutin figurent aussi au palmarès officiel de la LNB[10], ce qui explique que certaines saisons présentent deux lauréats.

Depuis 2015, un seul MVP est nommé remplaçant le principe de deux MVP (un français et un étranger)[11].

MVP Français[modifier | modifier le code]

  • Liste des joueurs français ayant obtenu le plus de titres de MVP :
Joueur Club(s) Titres de MVP Saisons
Antoine Rigaudeau Cholet (4), Pau-Orthez (1) 5 1991, 1992, 1993, 1994, 1996
Stéphane Ostrowski Limoges 4 1986, 1988, 1989, 1990
Cyril Julian Nancy 3 2002, 2006, 2007
Jim Bilba ASVEL 3 1997[12], 1998, 2001
Yann Bonato Paris, Limoges 2 1995, 1997
Laurent Foirest Pau-Orthez 2 1999, 2004
Laurent Sciarra Paris, Gravelines 2 2003[12], 2005

MVP étranger[modifier | modifier le code]

  • Liste des joueurs ayant obtenu le plus de titres de MVP étranger :
Joueur Club(s) Titres de MVP Saisons
Don Collins Limoges 3 1988, 1989, 1990
Ed Murphy Limoges 3 1983, 1984, 1985
Michael Brooks Limoges 2 1991, 1992
Delaney Rudd ASVEL 2 1996, 1997
Michael Young Limoges 2 1993, 1994

Joueurs célèbres ou marquants[modifier | modifier le code]

Michael Young.
Laurent Foirest.

Entraîneurs[modifier | modifier le code]

Entraîneurs célèbres ou marquants de l'histoire du Championnat de France :

Božidar Maljković, champion de France 1993 et 1994 avec le Limoges CSP.

Rivalités et supporters[modifier | modifier le code]

La première rivalité du championnat de France oppose dans les années 1920 et 1930 le Foyer Alsacien Mulhouse et le Cercle athlétique mulhousien, deux clubs issus de la même ville. Le Foyer Alsacien remporte 7 titres entre 1924 et 1931, tandis que le Cercle athlétique est champion de France en 1935 et 1937. Dans les années 1950 et 1960, ce sont les derbys de la région Rhône-Alpes entre l'ASVEL et la Chorale de Roanne qui animent le championnat.

Le Palais des sports de Beaublanc est l'un des symboles de la rivalité entre le CSP et l'Élan béarnais.

C'est dans les années 1980 que naît la plus grosse rivalité de l'histoire du basket français : le CSP Limoges contre l'Élan béarnais Orthez. Leurs affrontements durant les années 1980 et 1990 constituent les rencontres les plus populaires et prestigieuses du basket hexagonal. Elles sont disputées dans un climat passionnel, si bien que plusieurs bagarres les émaillent, notamment lors de la finale 1987 disputée à la Moutète d'Orthez, où les joueurs « confondent basket et pastèques », selon l'expression du journaliste Richard Diot[13]. Le titre se joue régulièrement entre ces deux formations qui, à l'époque, alimentent en grande partie l'effectif de l'équipe de France. Cette rivalité dynamise le championnat et lui donne un regain d'intérêt tout en devenant l'un de ses premiers évènements médiatiques. Stéphane Ostrowski déclare à ce propos : « il y avait cette opposition qui était très forte parce que les joueurs étaient identifiés à leur club. Nous, on défendait nos couleurs et notre club même si ça peut paraître désuet comme principe. [...] On était tous très impliqués dans l’histoire de nos clubs respectifs. Il y avait vraiment un environnement très favorable à cette rivalité. » Celle-ci s'est peu à peu atténuée durant les années 2000, pour laisser place à une lutte entre l'ASVEL et Pau-Orthez, avant de retrouver de sa vigueur lors de la saison 2009-2010, les deux équipes se retrouvant à la lutte pour le titre de Pro B[14].

Parmi les autres rivalités du championnat de France, on peut également citer le derby de l'Est entre le SLUC Nancy et la SIG Strasbourg[15], le derby bourguignon entre Élan sportif chalonnais et la JDA Dijon ou encore l'opposition plus récente entre Limoges et Poitiers. La plupart des clubs du championnat de France possèdent un ou plusieurs kops de supporters qui animent les rencontres : l'"Élan Passion" à Chalon, les "C'Bulls" à Cholet, les "Irréductibes" à Gravelines, les "Eagles", les "Ultras green" et les "Phénix" à Limoges, les "Félins" au Mans, les "Cougars" à Nancy, les "Dunkers" à Nanterre, les "Magic Sup" à Orléans, les "Peones" à Pau, les "Pictagoules" à Poitiers, "Roanne 1937" à Roanne, les "Blue Sharks" à Toulon, les "Dragons" à Vichy ou encore "Green Gones" à Villeurbanne. Certains clubs de supporters sont réunis au sein de l'Union nationale des clubs de supporters de basket (UNCSB)[16].

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Affluences[modifier | modifier le code]

Le record d'affluence moyenne est détenu par le SLUC Nancy basket (saison 2022-2023) avec 5 829 spectateurs grâce à un taux de remplissage moyen de 97 %[17].

Le record d'affluence sur un match est détenu par Nanterre 92 à Paris La Défense Arena (saison 2022-2023) avec 16 319 spectateurs le 12 mars 2023 face à l'ASVEL[18].

  • Statistiques de fréquentation du championnat en phase régulière :
Saison Matches joués Affluence totale Taux de remplissage (%) Moyenne
1997-1998 240 782 640 - 3 261[19]
1998-1999 240 720 960 - 3 004[19]
1999-2000 240 802 320 73 3 343[19]
2000-2001 240 830 400 79 3 460[19]
2001-2002 240 823 553 74 3 425[20]
2002-2003 240 812 876 75 3 374[20]
2003-2004 306 997 981 76 3 261[21]
2004-2005 306 963 551 74 3 149[22]
2005-2006 306 964 529 76 3 152[23]
2006-2007 306 1 036 214 77 3 386[23]
2007-2008 240 840 854 77 3 504[24]
2008-2009 240 855 579 82 3 565[25]
2009-2010 240 803 280 83 3 347[26]
2010-2011 240 884 437 82 3 685[27]
2011-2012 240 886 320 80 3 693[28]
2012-2013 240 904 560 82 3 769[29]
2013-2014 240 931 542 82 3 881[30]
2014-2015 306 1 110 370 83 3 629[31]
2015-2016 306 76 3 541
2016-2017 306 76 3 576
2017-2018 306
2018-2019 306 83[32]
2021-2022 306 77 3 202[32]
2022-2023 306 1 200 000 87 3 910[33]

Économie[modifier | modifier le code]

Budgets des clubs[modifier | modifier le code]

Pour la saison 2014-2015, le budget moyen d'un club de Pro A s'établit à 4,65 millions d'euros[34].

L'ASVEL Lyon-Villeurbanne présente le plus gros budget (7,30 M€), devant le Limoges CSP (7,21 M€) et Strasbourg IG (5,92 M€). Le Havre STB présente le plus petit budget du championnat (2,39 M€). Dans ce domaine, la Pro A est loin derrière le Top 14 de rugby avec une moyenne de 21 millions d'euros[35] et la Ligue 1 de football avec une moyenne de 73,25 millions d’euros[36].

Pour la saison 2023-2024, le budget moyen d'un club de Betclic Élite s'établit à 9,7 millions d'euros[37], ce qui constitue un record, notamment grâce à ses deux clubs d'Euroligue et au budget là aussi record de l'AS Monaco de 27,5 millions d'euros.

Salaires des joueurs[modifier | modifier le code]

Pour la saison 2014-2015, le salaire moyen d'un joueur de Pro A s'établit aux alentours de 10 000  mensuels. Dans ce domaine, les rémunérations des joueurs de Pro A sont inférieures à celles des joueurs du Top 14 de rugby, qui présente un salaire moyen de 14 500 , et celles des footballeurs de Ligue 1 avec un salaire moyen de 45 000 [38].

Pour la saison 2014-2015, le joueur le mieux rémunéré de Pro A est le meneur français Léo Westermann (Limoges CSP), avec un salaire mensuel de 25 400  devant le pivot australien David Andersen (ASVEL Lyon-Villeurbanne), avec un salaire mensuel de 23 300  et le meneur américain Michael Green (Paris-Levallois Basket), avec un salaire mensuel de 20 000 [39].

Lors de la saison 2023-2024, les masses salariales des équipes sont comprises entre 1 et 3 millions d'euros, à l'exception des deux clubs d'Euroligue Monaco (13,1 millions) et l'ASVEL (7,2 millions)[40].

Pour la saison 2023-2024, le joueur le mieux rémunéré est le meneur américain Mike James avec plus de 2 millions d'euros annuel. 6 autres joueurs ont des salaires supérieurs ou égal à 1 millions d'euros annuel[41].

Naming[modifier | modifier le code]

À partir de , la LNB s'associe à la marque automobile Jeep pour ce qui constitue la première expérience de naming du championnat de France de basket-ball[42]. La Pro A devient alors la Jeep Élite[43] le .

En , la LNB s'engage pour trois ans avec l'entreprise de paris sportifs Betclic pour que le championnat de première division soit appelé Betclic Élite[44].

Luxury tax[modifier | modifier le code]

La LNB instaure, à partir de la saison 2023-2024 et pour l'instant jusqu'en 2027, une « luxury tax » ou « taxe de luxe », c'est-à-dire un impôt que doivent payer les clubs qui dépensent une trop grande partie de leur budget dans la masse salariale (principalement le salaire des joueurs). Les modalités de taxation et le seuil de cet impôt ne sont pas encore définis. Cette taxe vise spécifiquement l'AS Monaco, qui domine alors le championnat de France et dont la masse salariale compose 52 % de son budget (contre au plus 36 % pour les autres clubs). L'AS Monaco est critiquée par ses concurrents pour son budget élevé et les avantages fiscaux et sociaux du système monégasque dont il bénéficie[45],[46].

Couverture médiatique[modifier | modifier le code]

Télévision[modifier | modifier le code]

Exemple de dispositif médiatique

Longtemps le championnat de France fut diffusé sur Canal +, France télévision ainsi qu'Eurosport et jouissait d'une large couverture médiatique compte tenu des exploits de Limoges et de Pau-Orthez sur le plan international. De la saison 2012-2013 à 2014-2015, des matchs sont retransmis sur Sport+ et Canal+ Sport[47].

Après l'arrêt de la chaîne Sport+, la FFBB conclut pour cinq ans un contrat pour la diffusion de deux rencontres par semaine de Pro A, de rencontres de Pro B et de la Ligue féminine de basket avec Ma Chaîne Sport (diffusée dans les bouquets de base de CanalSat et de SFR-Numericable) et pour 12 rencontres par an sur L'Équipe 21[48], pour un montant annuel de 10 millions d'euros supérieurs aux 6 millions du précédent contrat[49].

De la saison 2016-2017 à la saison 2019-2020, 2 matchs par journée sont diffusés sur SFR Sport 2 (anciennement Ma Chaîne Sport) et 1 affiche est diffusée en clair sur Numéro 23, chaîne appartenant au groupe NextRadioTV, dont SFR Média est actionnaire à 49 %. Il s'agit de celle du dimanche à 18h30[50]. L'intégralité des playoffs est diffusé en direct sur SFR Sport 2.

En 2020, SFR Sport renommée RMC Sport décide d’arrêter la diffusion du basket-ball français. Au mois de septembre, la LNB annonce avoir trouvé un accord portant sur la diffusion de la première division masculine, de la Ligue féminine de basket-ball et des finales de coupe de France sur L'Équipe. Un accord conclu avec la diffusion de la Jeep Élite et de la Pro B sur Sport en France[51].

Dès la saison 2021-2022, la plupart des matchs sont diffusés gratuitement en ligne sur la plateforme LNB TV. La chaîne Sport en France continue de diffuser un match sur son antenne, tandis que beIN Sports diffuse la meilleure affiche de chaque journée, avec les playoffs[52]. En plus de cette couverture, les antennes régionales de France 3 diffusent un ou deux matchs par mois.

À compter de la saison 2023-2024 et jusqu'en 2030, L'Équipe retransmet 1 match par semaine, 10 matchs de Playoffs dont les finales, 3 matchs de la Leaders Cup et le All Star Game. La plateforme SKWEEK retransmet, quant à elle, l'intégralité des matchs par saison[53].

Presse[modifier | modifier le code]

Le championnat est aussi couvert par les journaux sportifs, les sites spécialisés et les pages sports des quotidiens régionaux.

Radio[modifier | modifier le code]

Quelques radios locales diffusent les matchs des clubs pensionnaires, voici une liste non exhaustive des diffuseurs :

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b LNB : organisation et staff sur lnb.fr
  2. (en) « PROG! Petite histoire du basket tourangeau », sur Prog! Agenda des Sorties du 37 (consulté le )
  3. « Les huit moments qui ont fait la rivalité Pau-Limoges », Eurosport,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. About Pred, « L’Open McDonald’s Championship, 12 années de succès [1987 – 1999] », Basket retro,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. Le basket en France Chronologie
  6. https://www.lanouvellerepublique.fr/blois/la-betclic-elite-a-16-clubs-en-2024
  7. « LE MANS ET STRASBOURG NE DISPUTERONT PAS LE MATCH DES CHAMPIONS », sur bebasket.fr,
  8. 7e All-Star Game à guichets fermés Communiqué de la LNB (2009)
  9. SDA 2009 : La place pour une surprise ? Article de sport365.fr
  10. LNB News numéro 59 (p.3)
  11. « Le principe du MVP unique adopté par la LNB ! », sur BeBasket (consulté le )
  12. a et b Referendum L'Equipe
  13. La Saga de l'Elan Béarnais La Moutète (vidéo)
  14. Limoges-Pau, sommet de la nostalgie sur rmc.fr
  15. Le derby de l'Est, déjà Site du SLUC Nancy
  16. [1] Site de l'UNCSB
  17. https://www.lnb.fr/elite/des-affluences-records-en-betclic-elite/
  18. Julien Lesage, « Betclic Élite : record d’affluence et show de folie, voilà ce qui attend les spectateurs du match de Nanterre », sur leparisien.fr, (consulté le )
  19. a b c et d Livre blanc du basket français (juillet 2004) p. 39
  20. a et b Rapport d'activité de la LNB 2002-2003
  21. Rapport d'activité de la LNB 2003-2004
  22. Rapport d'activité de la LNB 2004-2005
  23. a et b Rapport DNCCG 2006-2007
  24. Rapport d'activité de la LNB 2007-2008
  25. Rapport d'activité de la LNB 2008-2009
  26. Affluences en baisse sur sport24.com
  27. « Analyse du résultat d'exploitation de la Pro A (p.22) », sur lnb.fr,
  28. « Pro A : Une affluence record », sur francebleu.fr,
  29. « Limoges meilleure affluence d’une saison de Pro A record », sur catch-and-shoot.com,
  30. « L'Elan béarnais meilleure affluence de Pro A », sur catch-and-shoot.com,
  31. Rapport d'activité de la LNB 2015-2016
  32. a et b Les affluences de Betclic Elite et de Pro B lors de la saison 2021-2022
  33. Des affluences records en Betclic ELITE !
  34. « L'ASVEL, plus gros budget de Pro A - Basket - Pro A - L'Équipe », L'Équipe, (consulté le ).
  35. « Toulouse plus gros budget du Top 14, Brive le plus petit », Rugbyrama,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. « Ligue 1 2014-2015: Les budgets de toutes les équipes », Sportune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  37. « Basket - La JDA Dijon augmente son budget, la masse salariale reste stable », sur France Bleu, (consulté le )
  38. « Ligue 1, Top 14, LNH et Pro A : Comparatif des salaires du sport co en France », Sportune,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  39. France Lemaire, « Léo Westermann, le meneur du CSP, est le joueur le mieux payé de la Pro A », France 3 Régions, (consulté le ).
  40. « 27,5 et 21 millions d'euros pour Monaco et l'Asvel, qui mènent les budgets de Betclic Elite », sur L'Équipe (consulté le )
  41. « Le Top 10 des plus gros salaires de Betclic ÉLITE », sur BeBasket, (consulté le )
  42. Gabriel Pantel-Jouve, « Jeep devient le premier namer de l'histoire de la Pro A », BeBasket, .
  43. Gabriel Pantel-Jouve, « Jeep Elite, nouveau nom de la Pro A », BeBasket, .
  44. « BETCLIC devient partenaire de la Ligue Nationale de Basket et namer du Championnat de France ELITE », LNB,
  45. Arnaud Lecomte, « Une « luxury tax » en Betclic Élite dès la saison prochaine », L'Équipe,
  46. « « Cette règle pose un grand risque » : Monaco réplique face à la « luxury tax » dans le basket français », L'Équipe,
  47. Officiel : Les matches de Pro A sur Canal+ Sport le mardi soir
  48. Kevin Bosi, « Un dispositif de promotion et de diffusion sans précédent », FFBB, (consulté le )
  49. Alexandre Lacoste, « Le contrat TV de la LNB détonne dans le paysage sportif », bebasket.fr, (consulté le )
  50. "La Pro A tous les dimanches sur Numéro 23" sur mediasportif.fr (consulté le 17 mai 2017).
  51. https://www.mediasportif.fr/2020/09/22/droits-tv-la-lnb-fait-le-pari-du-100-gratuit-avec-lequipe-sport-en-france-et-sa-plateforme-ott
  52. Nicolas Messant, « Droits TV : La meilleure affiche de chaque journée de Betclic Elite débarque sur beIN SPORTS », sur MédiaSportif, (consulté le )
  53. Arnaud Lecomte, « La Betclic Élite sur la chaîne L'Équipe et Skweek jusqu'en 2030 », sur L'Equipe, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Bosc, Une histoire du basket français - 3 volumes, Ed. AFEB, 2004 (ISBN 2-0019-9001-4)
  • Pierre-Marie Descamps, Étienne Labrunie, Mathieu Barberousse et Gérard Bosc, La grande histoire du Basket français, Issy-les-Moulineaux, L'Equipe, coll. « Beaux livres », , 224 p. (ISBN 978-2-915535-56-3)
  • Fabien Archambault (dir.), Loïc Artiaga (dir.) et Pierre-Yves Frey (dir.), Université de Limoges. Service universitaire des activités physiques et sportives, L'aventure des "grands" hommes : Études sur l'histoire du basket-ball, Pulim, , 305 p. (ISBN 978-2-84287-280-9, présentation en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]