Première révolution burkinabé

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La première révolution burkinabè[1] (appelée RDP par ses tenants, Révolution démocratique et populaire) couvre, dans l'histoire contemporaine du Burkina Faso la période allant du au . Le pays abandonne son nom issu de la colonisation - Haute-Volta - pour celui de Burkina Faso. L'hymne national a également été changé.

Armoiries du Burkina Faso 1984-1997, introduites par la révolution sankariste

Le régime révolutionnaire, autoritaire, était incarné par le capitaine Thomas Sankara, qui a exercé les fonctions de chef de l'État (président du Faso). Cet officier progressiste au statut proche de celui de Che Guevara dans l'imaginaire collectif d'une partie de la population du Burkina Faso et de l'Afrique de l'Ouest en raison de la politique qu'il menait qui avait pour but de modifier profondément la société, de la rendre plus égalitaire, et de promouvoir le rôle de la femme dans la société, sans se soucier des traditions de la plus grande partie de la population.

Pendant la révolution, de nombreux agents de l'État accusés, à tort ou à raison, de manquer à leur devoir ont été licenciés, l'artisanat local des tisserands a été promu au point d'obliger les fonctionnaires de se vêtir d'habits traditionnels, une journée hebdomadaire lors de laquelle les hommes devaient aller au marché à la place des femmes a été instaurée et l'État a réduit son train de vie en vendant les véhicules présidentiels (le président Sankara se déplaçait en avion-stop).

Bien que la période révolutionnaire se soit achevée le lors de l'assassinat de Thomas Sankara par les hommes de son ancien camarade, le capitaine Blaise Compaoré, son héritage reste vivace au Burkina Faso.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Journal officiel », burkinabè est invariable

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Corinne Wable, « La télévision nationale burkinabé : de la révolution à la démocratie populaire », Journal des africanistes, vol. 67, no 1, L'Afrique vue du Brésil.,‎ , p. 143-155 (DOI 10.3406/jafr.1997.1130, lire en ligne)
  • Sennen Adnrianmirado, Sankara le rebelle, Paris, Jeune Afrique, coll. « Collection Destins », , 237 p. (ISBN 2-85258-383-6, ISSN 0985-6501, BNF 34906676)
    • Compte rendu : Stéphane Dupont, « Sennen Andriamirado. Sankara le rebelle », Politique étrangère, vol. 53, no 2,‎ , p. 503-504 (lire en ligne)