Premier Empire d'Haïti

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Premier Empire d'Haïti
(ht) Premye anpi Ayiti

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(2 ans et 25 jours)

Drapeau
Drapeau d'Haïti
Blason
Armoiries d'Haïti
Devise « La liberté ou la mort »
Description de l'image Hispaniola 1795-1806.png.
Informations générales
Statut Monarchie constitutionnelle
Capitale Port-au-Prince
Langue(s) Haïtien, français
Religion Catholicisme
Histoire et événements
1er janvier 1804 Acte de l'Indépendance
février-avril 1804 Massacres de 1804 en Haïti
22 septembre 1804 Jacques Ier est proclamé empereur
17 octobre 1806 Assassinat de Jacques Ier, l'empire est divisé en deux
Empereur
1804-1806 Jacques Ier

Entités précédentes :

Entités suivantes :

Le Premier Empire d'Haïti (en créole haïtien : Anpi an Ayiti) était une monarchie située dans les Caraïbes. Ancienne colonie française, Haïti déclare son indépendance le .

Le gouverneur général d'Haïti, Jean-Jacques Dessalines, qui venait de prendre le pouvoir, établi l'empire le , se proclamant empereur sous le nom de Jacques Ier. Il est couronné le suivant. La constitution du définissait la manière dont l'empire devait être gouverné, le pays étant divisé en six armées divisions. Le général de chaque division correspond directement avec l'empereur ou le général en chef nommé par l'empereur. La constitution interdit également aux Blancs, à l'exception des Allemands naturalisés et des Polonais, de posséder des biens à l'intérieur de l'empire[1].

L’empereur est assassiné le . Deux membres de son administration, Alexandre Pétion et Henri Christophe, prennent ensuite le pouvoir, ce qui entraîne une scission dans le pays. Pétion est à la tête de la République méridionale d’Haïti et Christophe à la tête de l’État du Nord.

Histoire[modifier | modifier le code]

Craignant le retour des Français dans l'île, Dessalines fait construire des forts.

Le , il est couronné empereur sous le nom de Jacques Ier d'Haïti, au Cap-Haïtien sous le titre : Sa Majesté Jacques Premier, Empereur.

Fin , Jean-Jacques Dessalines avec ses troupes part dans deux directions : une partie vers le nord (Dajabón-Santiago-La Vega-Saint Domingue) commandée par Henri Christophe, et une autre vers le sud (Hinche-San Juan de la Maguana-Azua-Baní-Saint-Domingue) commandée par Dessalines en personne. Le , Dessalines à la tête de 30 000 hommes s'empare de Santiago. Sur la route sud, l'empereur haïtien se rend compte que les habitants de San Juan de la Maguana et de Baní ont évacué leur ville pour se protéger, aussi, il considère que la population autochtone ne mérite pas sa clémence. Le , en s'approchant de la capitale, il ordonne d'incendier la ville de San Carlos en périphérie de Saint Domingue et de commencer le siège de la ville. Le , Dessalines ordonne l'extermination totale de la population sous son contrôle. Ces populations sont alors déportées vers les grandes villes d'Haïti où elles sont tuées en place publique par écrasement (par des chevaux ou des bêtes de somme) et écartèlement.

Navires français et britanniques lors de la bataille de Saint Domingue.

Trois jours plus tard, arrivent à Saint Domingue trois frégates et deux brigantins français. Dessalines abandonne le siège de Saint-Domingue et fait retraite vers Haïti. En , Dessalines, Christophe et leurs troupes rasent entre autres Santiago, Moca, La Vega, Azua, San Juan de la Maguana, Baní et massacrent les habitants qui n'ont pas fui dans la Cordillère centrale. Environ 10 000 personnes ont ainsi été tuées. Ces massacres ont assis la base de deux siècles d'animosité entre les deux pays[2].

Les Français conserveront la partie orientale jusqu'à la bataille de Palo Hincado le et la capitulation de Saint Domingue le avec l'aide de la Marine royale britannique.

Parallèlement, Dessalines officialise le français, même si la grande majorité de la population ne parle que le créole.

Il confisque les terres des colons et donne les meilleures à ses officiers. Pour remettre en marche l’économie, il édicte le travail forcé des cultivateurs avec un règlement plus dur que celui de Toussaint. Le peuple reprend les armes contre cette dictature.

C'est à Marchand, le , que Dessalines prend connaissance de la révolte. Ignorant que Christophe avait été proclamé chef de l'insurrection, il lui écrit de se tenir prêt à entrer en campagne. Au général Pétion, qui était également dans le complot, il donne l'ordre de marcher sur les Cayes à la tête des troupes de la seconde division de l'Ouest.

Le , Jean-Jacques Dessalines est assassiné à Pont-Rouge, au nord de Port-au-Prince, par ses collaborateurs, Alexandre Pétion, Jean-Pierre Boyer, André Rigaud et Bruno Blanchet.

Après l’assassinat de Dessalines, le pays se scinda en deux sous l’autorité de ses anciens généraux : Henri Christophe, élu président aux pouvoirs limités, tenta de s’imposer, mais se heurta à Alexandre Pétion qui défendit la capitale Port-au-Prince. Christophe regagna le Cap-Haïtien, au nord, où il s’instaura président à vie. Au sud, le sénat élit Pétion comme président de la République.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Haiti: 1805 Constitution », sur faculty.webster.edu (consulté le )
  2. Rodríguez Demorizi, Emilio Invasiones haitianas de 1801, 1805 y 1822. Saint-Domingue; Editora del Caribe 1955

Articles connexes[modifier | modifier le code]