Post Man

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Post Man
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Fondateur

Le Post Man, publié trois fois par semaine et fondé au tout début du XVIIIe siècle, ou à la fin du siècle précédent, par Jean de Fonvive, l'un des réfugiés huguenots à Londres, fut l'un des premiers journaux d'actualité internationale en Europe. C'était, avec le Post Boy, fondé par un autre Français, l'un des trois journaux de Londres à être expédié systématiquement à ses lecteurs les mardi, jeudi et samedi, jours de départs de la poste britannique[1]. Son tirage était d'environ 3 800 exemplaires contre 3 000 pour le Post Boy d'Abel Roper, d'orientation plus conservatrices. Le 3e journal à être publié trois fois par semaine était le Flying Post, également proche des idées du parti whig.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le Post Man fut précédé par d'autres publications similaires mais moins ambitieuses. Un autre huguenot, Pierre-Antoine Motteux, fit paraître dès 1692 le Gentleman's Journal[2], tandis qu'Abel Boyer(1667-1729), fils d'un consul protestant de Castres arrivé en 1689, édite au même moment le Post Boy, souvent comparé au Post Man.

Jean de Fonvive commence à travailler comme traducteur pour l'éditeur Richard Baldwin, qui souhaite fonder un quotidien, négocie avec Abel Roper, l'éditeur du Post Boy puis se tourne vers Jean de Fonvive pour lancer le un trihebdomadaire, format adapté au système des postes anglais. Sa veuve Anne Baldwin poursuit la coopération après la mort de l'éditeur en et l'année suivante, les presses d'imprimerie sont sous-traitées à la maison d'édition "For the author", de F. Leach. Le journal privilégie le journalisme d'information, tout en mettant l'accent sur les questions de la diaspora.

Neuf ans après le lancement, en 1704, une édition française est lancée pour l'importante population des huguenots de Londres. Entre-temps, le premier quotidien londonien, le Daily Courant, sort le , publié par la libraire Elizabeth Mallet, dans une pièce au-dessus du White Hart pub à Fleet Street[3]

Dans une lettre de 1705, Jean de Fonvive affirme qu'il parvient à gagner 600 sterling par an grâce à son journal, qui s'est forgé une réputation de fiabilité grâce au réseau de la diaspora des huguenots à travers le monde[4]. Le journal est jugé proche des idées des whigs par ses détracteurs du camp opposé, les tories[5].

On lui a proposé, en échange d'un salaire de 400 sterling par an de prendre la fonction d'éditorialiste de la London Gazette[6], mais il a refusé. En 1720, il cesse ses fonctions au Post Man et se consacre à l'hôpital des pauvres protestants français de Londres, fondé en 1718.

Chronologie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dennis Todd, Cynthia Wall, et J. Paul Hunter, Eighteenth-Century Genre and Culture: Serious Reflections on Occasional Forms: Essays in Honor of J. Paul Hunter, University of Delaware Press, 2001 Lire en ligne
  2. Histoire de la presse en Angleterre et aux États-Unis. Phillipe Athanase Cucheval-Clarigny. p 233. Google Livres.
  3. (en) « Worlds 1st regular daily paper 'The Courant' published », sur www.information-britain.co.uk (consulté le )
  4. (en) The Guardian. John Calhoun Stephens, Richard Steele, Joseph Addison. p 667. Google Books.
  5. (en) « The public prints : the newspaper in Anglo-American culture, 1665-1740 par Charles E. Clark », sur Google (consulté le ), p. 43
  6. (en) The public prints. Charles E. Clark. p 42. Google Books.
  7. Histoire de la presse en Angleterre et aux États-Unis. Phillippe Athanase Cucheval-Clarigny. p 233. Google Livres.

Articles connexes[modifier | modifier le code]