Porte Saint-Martin
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1674 |
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hauteur : 18 m |
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La porte Saint-Martin est un monument de Paris, situé à l'emplacement d'une porte de l'ancienne enceinte de Charles V. Elle fut érigée en 1674 sur ordre de Louis XIV, en l'honneur de ses victoires sur le Rhin et en Franche-Comté, par l'architecte Pierre Bullet, élève de François Blondel, architecte de la porte Saint-Denis voisine.
La porte Saint-Martin fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1862[1]. Des travaux de restauration ont été entrepris en 1988.
Historique
Le monument actuel est le successeur de trois portes fortifiées datant de la période médiévale, s'échelonnant le long de la rue Saint-Martin.
La première porte Saint-Martin, surnommée l'« archet Saint-Merri », se trouvait juste avant le débouché de la rue Saint-Martin sur l'actuelle place Edmond-Michelet, à hauteur des nos 88 et 90 de la rue (48° 51′ 35,23″ N, 2° 21′ 02,46″ E)[2].
La deuxième porte, du début du XIIIe siècle, défendue par deux grosses tours, se trouvait juste au nord du croisement entre la rue Saint-Martin (à la hauteur des nos 197-199) et la rue du Grenier-Saint-Lazare (48° 51′ 47,41″ N, 2° 21′ 08,75″ E)[3].
La troisième porte Saint-Martin, du XIVe siècle, défendue par toute une bastide, se trouvait 60 mètres au sud de l'actuel arc-de-triomphe, au croisement de la rue Saint-Martin (des nos 355-357 au no 328 de la rue) avec la rue Blondel et la rue Sainte-Apolline (48° 52′ 06,72″ N, 2° 21′ 19,19″ E) ; la bastide a été détruite en 1673[4].
Description du monument actuel
Le monument actuel, quatrième du nom, est un arc de triomphe de 18 mètres de haut, construit en pierre calcaire à vermiculures ; l'attique est en marbre.
Les écoinçons sont occupés par quatre allégories en bas-reliefs :
- au nord, la Prise du Limbourg en 1675, par Pierre Ier Legros, est symbolisée par une femme assise près d'un lion couché ; la Défaite des Allemands, par Gaspard Marsy montre Louis XIV en Mars, portant l'écu de la France et repoussant l'aigle germanique pour protéger une femme et un vieillard.
- au sud, la Rupture de la Triple Alliance, par Étienne le Hongre présente Louis XIV en Hercule à demi nu, portant sa perruque et tenant sa massue, tandis qu'il foule aux pieds Achéloos ou Géryon ; la prise de Besançon, par Martin van den Bogaert montre Louis XIV surmonté d'une Renommée, debout devant un palmier et un olivier et recevant les clefs d'une femme portant le genou à terre.
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Face nord.
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Face sud.
Localisation
L'édifice se trouve au croisement de l'axe Saint-Martin (rue Saint-Martin et rue du Faubourg-Saint-Martin) dans le 10e arrondissement et des Grands Boulevards (boulevard Saint-Denis et boulevard Saint-Martin).
Ce site est desservi par la station de métro Strasbourg - Saint-Denis. Il était auparavant desservi par la station éponyme Saint-Martin aujourd'hui fermée car trop proche de la précédente.
Annexes
Notes et références
- Notice no PA00086513, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Gagneux et Prouvost 2004, p. 20.
- Gagneux et Prouvost 2004, p. 36.
- Gagneux et Prouvost 2004, p. 107.
Bibliographie
- Renaud Gagneux et Denis Prouvost, Sur les traces des enceintes de Paris : promenade au long des murs disparus, Paris, éditions Parigramme, , 246 p. (ISBN 2-84096-322-1).
Liens externes
- (fr) Fiche insecula.