Portail:Poésie/Un Poème au Hasard
« Petit nombril, que mon penser adore,
Et non mon œil qui n'eut onques le bien
De te voir nu, et qui mérites bien
Que quelque ville on te bâtisse encore ;
Signe amoureux, duquel Amour s'honore,
Représentant l'Androgyne lien,
Combien et toi, mon mignon, et combien
Tes flancs jumeaux folâtrement j'honore !
Ni ce beau chef, ni ces yeux, ni ce front,
Ni ce doux ris ; ni cette main qui fond
Mon cœur en source, et de pleurs me fait riche,
Ne me sauraient de leur beau contenter,
Sans espérer quelquefois de tâter
Ton paradis, où mon plaisir se niche. »
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