Porcaro

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Porcaro
Porcaro
L'église Notre-Dame.
Blason de Porcaro
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Morbihan
Arrondissement Vannes
Intercommunalité De l'Oust à Brocéliande Communauté
Maire
Mandat
Sylvie Chedaleux
2020-2026
Code postal 56380
Code commune 56180
Démographie
Gentilé Porcaréen, Porcaréenne
Population
municipale
744 hab. (2021 en augmentation de 4,79 % par rapport à 2015)
Densité 47 hab./km2
Population
agglomération
10 229 hab.
Géographie
Coordonnées 47° 54′ 37″ nord, 2° 11′ 51″ ouest
Altitude 60 m
Min. 30 m
Max. 154 m
Superficie 15,73 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Guer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Guer
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Porcaro
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Porcaro
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Porcaro

Porcaro [pɔʁkaʁo] est une commune française, située dans le département du Morbihan en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes de Porcaro
Campénéac Beignon
Augan Porcaro Guer
Monteneuf

La commune de Porcaro est située sur l'axe Guer - Ploërmel.

Climat[modifier | modifier le code]

Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[2].

Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

  • Moyenne annuelle de température : 11,4 °C
  • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 2 j
  • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 3 j
  • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 12,9 °C
  • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 836 mm
  • Nombre de jours de précipitation en janvier : 13,3 j
  • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,3 j

Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Guer », sur la commune de Guer, mise en service en 1992[7] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,2 °C et la hauteur de précipitations de 843,5 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, dans le département d'Ille-et-Vilaine, mise en service en 1945 et à 40 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,1 °C pour 1981-2010[12], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[13].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Porcaro est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[14],[15],[16].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Guer, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 9 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (58,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (37 %), forêts (28,4 %), prairies (12,1 %), zones agricoles hétérogènes (9,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,4 %), zones urbanisées (2,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,5 %)[19].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

Pardon des motards[modifier | modifier le code]

À l'initiative de l'abbé Louis Prévoteau, motocycliste lui-même, le pardon de Porcaro est depuis 1979 un lieu de ralliement et de pèlerinage pour de nombreux motards qui viennent le vénérer la Madone des motards, ramenée par l'abbé de Notre-Dame-de-Fátima (Portugal). Le pèlerinage a débuté avec 38 motards et a depuis attiré un nombre croissant de motards jusqu'à atteindre les 30 000 ces dernières années, devenant ainsi le plus grand pèlerinage de motards et l'un des plus grands rassemblements de motards en Europe[21].

Un concert de rock se tient traditionnellement la veille du pardon, ce dernier étant suivi par une procession à moto de 80 kilomètres (soit 2 heures d'un flot continu de motards) sur les routes de la région, spectacle auquel assistent de nombreux curieux.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attesté sous la forme Porcaro en 1142 et 1598[22], ce nom viendrait du nom de la famille Caro, seigneurs du lieu. Le mot du breton vannetais porh (porz dans les autres dialectes bretons) signifie selon l'abbé J.-M. Le Claire (1915), qui écrit porch, "habitation importante avec cour et portail", et d'après d'autres auteurs, plus généralement "cour de ferme, demeure" ou simplement "cour"[23],[24],[25].

Pour H. Abalain (2000), cette forme pourrait provenir du nom de personne Caro, un saint venu de la Bretagne insulaire au VIe siècle, cela semble incertain pour J.-Y Le Moing (2004). Ce nom est très présent dans le sud de l'ancien diocèse de Saint-Malo, et dans l'est de celui de Vannes, par exemple Caro où la Chapelle-Caro. Des formes anciennes Caroth (833) et Karou (1330) sont attestées. Ce nom peut être rapproché, d'après H. Abalain, du breton karv, "cerf", karozh en breton moderne. J.-Y Le Moing ne propose pas ce rapprochement[24],[26],[25].

L'Office public de la Langue bretonne (Kerofis) propose le néotoponyme breton Porzh-Karozh[27].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 3 juillet 2020 Pierre Hamery PS Psychologue scolaire
3 juillet 2020 En cours Sylvie Chedaleux[28]    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1861. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].

En 2021, la commune comptait 744 habitants[Note 6], en augmentation de 4,79 % par rapport à 2015 (Morbihan : +3,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
912920909898900981986953986
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
858809715706685659646613597
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
581538580565510626684722744
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Notre-Dame.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Porcaro Blason
De gueules au héron d'argent, becqué et membré de sable. * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (sable sur gueules).
Détails
.
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
  2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
  3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  3. « Définition d’une normale climatologique », sur meteofrance.fr (consulté le ).
  4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
  5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Bretagne », sur chambres-agriculture-bretagne.fr, (consulté le ).
  7. « Station Météo-France Guer - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Orthodromie entre Porcaro et Guer », sur fr.distance.to (consulté le ).
  9. « Station Météo-France Guer - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Orthodromie entre Porcaro et Saint-Jacques-de-la-Lande », sur fr.distance.to (consulté le ).
  11. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1971-2000 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  12. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1981-2010 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  13. « Station météorologique de Rennes-Saint-Jacques - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  14. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  16. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Guer », sur insee.fr (consulté le ).
  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
  21. Sur Rtlinfo.be 15/08/2007
  22. Erwan Vallerie, Diazezoù studi istorel an anvioù-parrez = Traité de toponymie historique de la Bretagne, An Here, (ISBN 2-86843-153-4 et 978-2-86843-153-0, OCLC 63764620), p. 163
  23. Jacques-Marie (l'abbé) Le Claire, L'ancienne paroisse de Guer, Hennebont, Normand, , 408 p. (lire en ligne), p. 274
  24. a et b Jean-Yves Le Moing, Noms de lieux de Bretagne, Paris, Bonneton, , 225 p. (ISBN 2862532835), p. 89, 187
  25. a et b Hervé Abalain, Les noms de lieux bretons, Paris, Gisserot, , 126 p. (ISBN 9782877474825), p. 62, 99
  26. Jean-Yves Le Moing, Les noms de lieux bretons en Haute-Bretagne, Spezed, Coop Breizh, , 480 p., p. 140, 267, 277
  27. « La base de donnée KerOfis - Office Public de la Langue Bretonne : Recherchez un nom de lieu : "Porcaro" », sur fr.brezhoneg.bzh (consulté le ).
  28. « Porcaro. Sylvie Chedaleux est élue maire de Porcaro », sur Ouest-France, (consulté le ).
  29. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  30. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  31. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  32. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  33. Henri de La Messelière, Les Filiations bretonnes, Saint-Brieuc, 192, T.4-p.437

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]