Pop française

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La pop française est un genre de musique pop chanté en français. Des chanteurs originaires de France, du Canada, de Belgique, de Suisse, ou autres pays et régions francophones, contribuent particulièrement au genre. Le genre cible principalement un public francophone, dans un marché considérablement restreint mais largement indépendant du marché anglophone. Le terme de pop française peut parfois être appliqué à des artistes français chantant en anglais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Julien Clerc (2008).

Origines[modifier | modifier le code]

Le terme de pop français souligne, d'une part, des similitudes avec la musique pop anglo-saxonne dominant l'international, et met, d'autre part, certaines particularités de la musique pop française à l'honneur - la langue fortement inspirée de la musique française traditionnelle et les particularités de l'histoire de la musique pop française[1].

Jusqu'aux années 1960, le jazz reste la musique la plus importée en provenance des États-Unis. La tradition du jazz français remonte aux années 1920. Une célébrité bien connue du genre est, à cette période, la danseuse, actrice et chanteuse Joséphine Baker. La citoyenne américaine avait déjà déménagé dans les années 1920 en France et adoptée la nationalité française en 1937. Les caractéristiques de l'évolution de la musique pop française s'étendent au-delà du guitariste de jazz Django Reinhardt[2]. Des musiciens de jazz français tels que Barney Wilen contribuent particulièrement à des bandes originales de films connus comme Ascenseur pour l'échafaud (1958) ou Les Liaisons dangereuses 1960 (1959)[3].

Dans les années 1960[modifier | modifier le code]

Tout au long des années 1960, la pop française eut la faveur des adolescents en raison du coût élevé des albums 30 cm. Le 45 tours simple, auparavant réservé aux juke-boxes commence à s'imposer à partir de 1968. Temple du rock 'n' roll à la fin des années 1950, c'est au Golf-Drouot qu'est née la pop française en 1966[4].

Si de nombreux artistes ont réussi à s'imposer d'autres n'ont eu qu'un seul succès voire n'ont jamais percé.

Jusqu'en 1966, malgré plusieurs créations originales (Laisse les filles d'Hallyday, Daniela des Chaussettes Noires, La plus belle pour aller danser écrite par Aznavour pour Sylvie Vartan - ... - quelques exemples parmi d'autres), beaucoup de chansons de la nouvelle génération d'artistes sont des adaptations de titres anglo-saxon. De nouvelles modes apparaissent et la jeunesse danse alors le twist et le madison. À partir de 1964 l'engouement pour le rock 'n' roll marque le pas et la chanson dite « de variétés » reprend ses droits ; Adamo et Claude François en sont « le fer de lance ». Les pionniers du rock français, Eddy Mitchell et Johnny Hallyday évoluent vers le rhythm and blues, la soul et la pop (ils reviendront au rock plus tard) : Mitchell enregistre en 1965 Du rock 'n' roll au rhythm 'n' blues et l'année suivante l'album pop Seul. Quant à Hallyday, en 1965 il sort l'album (très rhythm and blues) Johnny chante Hallyday, puis en 1966 l'album pop La Génération perdue. Si les adaptations perdurent au-delà des années yéyés, à partir de 1966 une nouvelle génération de chanteurs (Jacques Dutronc et sa chanson Et moi, et moi, et moi, Michel Polnareff et son album Love Me, Please Love Me, Antoine et sa chanson Les Élucubrations d'Antoine), plus tard Julien Clerc, François Béranger, Catherine Ribeiro, Gilles Servat, Joan-Pau Verdier) et de groupes (Triangle, Les Variations, Magma, Zoo, Martin Circus, Au Bonheur des dames) rompent avec les chansons yéyés, composent ou/et interprètent des originaux, se produisant dans des concerts multiples, des festivals, puis dans des salles de plus en plus importantes[5].

Néo-pop française[modifier | modifier le code]

La vague néo-pop française dans les années 1980, croisement entre la légèreté yéyé et le vague à l'âme du new wave, est marquée par les figures de Françoise Hardy[Information douteuse], Laurent Voulzy, Lio, Étienne Daho, le groupe Niagara[6]. Dans les années 2010 est née une nouvelle génération néo-pop, d'Aline à La Femme, de Lescop à Granville[7].

Artistes[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (de) « French Pop », sur Musicline.de (consulté le ).
  2. (de) Ralf Dombrowski, « Jazz-Legende Django Reinhardt: Von der Katastrophe zur Kunst », sur Spiegel Online, (consulté le ).
  3. « Jazz in Ile-de-France », sur www.neues-paris-ile-de-france.de.
  4. Albert Raisner, L'aventure pop, Robert Laffont, , p. 30.
  5. Jacques Vassal, Léo Ferré, la voix sans maître, Le cherche Midi, , p. 121.
  6. Christian Cazalot et Éric Cazalot, Serge Gainsbourg, le maître chanteur, Groupe Express, , p. 192.
  7. JD Beauvallet et Jean-Marc Lalanne, « Entretien intime et chaleureux avec Etienne Daho », sur Les inrocks, .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) David Looseley, Popular Music in Contemporary France: Authenticity, Politics, Debate, Berg Publishers, 2004 (ISBN 1-85973-636-X)
  • (en) Hugh Dauncey & Steve Cannon (éditeurs), Popular Music in France from Chanson to Techno: Culture, Identity, and Society, Ashgate Publishing, 2003 (ISBN 0-7546-0849-2)
  • Hugh Dauncey & Philippe Le Guern, Stéréo. Sociologie comparée des musiques populaires – France / Grande-Bretagne, Nantes, Éditions Mélanie Seteun, 2008 (ISBN 978-2-916668-13-0).
  • Barbara Lebrun & Catherine Franc, French Popular Music. Actes du Colloque de Manchester, , Volume! La revue des musiques populaires, Nantes, Éditions Mélanie Seteun, 2003 (ISSN 1634-5495)
  • Collectif (auteur) Un siècle de chansons françaises 1979-1989 (Partition de musique), Csdem, 2009 (ISMN 979-0-2313-1373-4)

Liens externes[modifier | modifier le code]